Πέμπτη 20 Φεβρουαρίου 2025

«GRAND, ES-TU, SEIGNEUR, ET ADMIRABLES SONT TES ŒUVRES»

  «Πνευματική φαρέτρα τοῦ Ὀρθοδόξου Χριστιανοῦ»

PATRIARCAT GREC ORTHODOXE D’ALEXANDRIE

ARCHEVÊCHÉ D’AFRIQUE CENTRALE

CENTRE DE MISSION ORTHODOXE

KOLWEZI   CONGO


«GRAND, ES-TU, SEIGNEUR, ET ADMIRABLES SONT TES ŒUVRES»

PAR LE MOINE DAMASKINOS GRIGORIATIS

 

HISTOIRES VRAIES DE LA MISSION EN AFRIQUE

Association Missionnaire “Saint Cosmas d’Aitolie”.

Thessalonique

GRECE

1988

 

Copyright:

                        A/ Monastère de Saint-Grégoire, Mont Athos.

                        B/ Association Missionnaire “Saint Cosmas d’Aitolie”.

 

Ce livre est disponible aux bureaux de l’Association Missionnaire, 30 Rue Konstantinoupoleos, 564 29 Stavroupoli, Thessalonique. Tél. : (031) 606.920 et 602.602, ainsi que dans les librairies chrétiennes.

 

Tout bénéfice qui en sera tiré sera versé, jusqu’à la dernière drachme, au profit du soutien à la Mission Orthodoxe en Afrique et en Asie.

 

Monastère Saint-Grégoire, Mont Athos.

 

Procession dans la ville de Kolwezi, Congo. Le Père Mélétios de Grégoriou en compagnie de prêtres Orthodoxes indigènes.

Le Père Cosmas de Grégoriou, Hiéromoine.

 

Enfants de l’École Catéchétique de Kolwezi entourant la tombe du P. Cosmas.

 Prologue DE L’ASSOCIATION MISSIONNAIRE

La joie spirituelle et l’émotion avec lesquelles les amis de la Mission Orthodoxe Extérieure de Grèce et de l’étranger ont accueilli le premier livre de l’Association : « Le Missionnaire du Congo: Père Cosmas de Grégoriou », nous a encouragé à progresser vers l’édition d’un second livre ayant pour thème le service des Missionnaires Orthodoxes sur le Continent Noir et combien de miracles sont accomplis par leur intermédiaire par la Grâce de Dieu.

Ce livre porte le titre: « Grand es-Tu, Seigneur, et tes œuvres sont admirables ! » et comme sous-titre : « Histoires vraies de la Mission en Afrique ». Ces histoires sont en effet véridiques et dignes d'admiration, car notre Dieu est grand et admirable! Sans cette seconde vérité, ces faits merveilleux ne pourraient pas être. Sans la présence évidente et si vivante du Dieu trinitaire, sans les paroles du Seigneur : "Voici que Je suis avec vous jusqu'à la fin du monde" (Matthieu 28,20), l'œuvre de la Mission serait écrasée sous le poids des pierres à moulin : les passions et les faiblesses humaines d'une part, et les manœuvres du diable (Ephésiens 6,11) d'autre part.

Ce livre est un témoignage direct d'expériences spirituelles, écrit avec un saint zèle et une grande diligence par le Père Damascène, Moine de Grégoriou. L'auteur est un témoin oculaire et un auditeur direct de l'œuvre missionnaire, du fait qu'il travaille depuis des années comme missionnaire dans la Station Missionnaire de Kolwezi au Congo.

L'ouvrage est divisé en quatre chapitres. Dans le premier Chapitre sont présentés des événements distincts mais très caractéristiques de la vie laborieuse et de la mort en martyr du feu Révérend Père Cosmas. Une vie offerte en holocauste pour ses frères les hommes et pour Dieu. Dans son cas la sollicitude du missionnaire pour les hommes dépasse le cadre étroit des frères dans la foi, pour embrasser tout homme dans le besoin. L'enfant noyé dans le lac, les passants fatigués, les passagers fourbus de la voiture, les pauvres paysans, les affamés, les malades, les lépreux, les prisonniers, et tant, tant d'autres… Une vie entière consacrée à la charité, et qui continue ses bienfaits même après la mort.

Dans le second Chapitre sont recensés quelques événements impressionnants concernant la magie, les œuvres de Satan et des sorciers, ses collaborateurs. Il est ainsi montré à l'évidence que l'Afrique est effectivement sous l'empire des démons et se trouve terrifiée par les sorciers. La seule force qui peut les affronter et en triompher est l'église du Christ et les Missionnaires Orthodoxes. Il convient de rappeler ici ce que le Père Cosmas avait dit autrefois à ce sujet : « En Afrique j'ai réalisé combien est vrai l'Evangile du Christ! Tout ce qui y est écrit à propos de la possession des démons, je l'ai vu sur place. Mais le Dieu vrai et vivant est plus fort que Satan et que tous ses suppôts. »

Enfin, dans les troisième et quatrième Chapitres, sont rapportées des actions miraculeuses et des signes accomplies par les saints de Dieu, grâce auxquels nos frères indigènes ont pu être soutenus dans les premiers pas de leur vie chrétienne. Par l'intermédiaire d'événements concrets est ainsi donnée une image vivante de la Mission Orthodoxe dans la Station de Kolwezi aujourd'hui : De ses problèmes, de ses incidents, de son infrastructure économique et technique, du personnel ouvrier, de ses cadres spirituels, et des moyens par lesquels on peut lui venir en aide.

Avant de terminer, nous voudrions remercier du fond du cœur le Révérend Archimandrite Georges Kapsanis, Higoumène du Monastère de Saint-Grégoire au Mont Athos, pour avoir donné à notre Association son autorisation de publier ce nouveau livre. Nous remercions également tous ceux qui avec zèle ont œuvré pour sa présentation aussi parfaite que possible et sa diffusion.

A l'intention des lecteurs de ce livre, nous voudrions recommander une bonne disposition et l'invocation de l'assistance divine. Si quelque texte nous suscitent des difficultés, demandons-nous si cela ne provient pas de l'esprit de curiosité critique que le "monde " et notre époque ont hérité, et d'un manque de formation spirituelle qui nous permettrait de pénétrer dans la profondeur d'événements de nature spirituelle, afin d'y saisir la vérité de l'intérieur.

Avec l'espérance que ce second livre de notre Association contribuera au profit spirituel du peuple de Dieu, nous adressons à tous l'assurance de notre amour dans le Seigneur et nos prières fraternelles.

Le Conseil d'Administration

INTRODUCTION


Dans le cadre de sa divine Éco­no­mie, Dieu a appelé pen­dant des siè­cles et appelle encore aujourd’hui ses ser­vi­teurs dévoués et fidè­les pour semer la Bonne Nouvelle de sa Parole évan­gé­lique dans des pays où les gens ne connais­sent pas encore les ensei­gne­ments de Salut de l’Église Orthodoxe.

Je pense que l’Afrique et l’Asie en com­pa­rai­son d’autres conti­nents sont en retard en ce qui concerne la récep­tion de la Parole de Dieu. Les cau­ses de ce retard sont mul­ti­ples et nous ne pou­vons pas les énu­mé­rer dans ce livre.

Mais ces der­niè­res années, on assiste à un réveil de la Mission Orthodoxe, pour la très grande joie de tous les fidè­les. Des per­son­nes, le plus sou­vent indé­pen­dan­tes, venues de Grèce ou d’autres pays, ont entre­pris de trans­met­tre la Bonne Nouvelle du Salut à d’autres peu­ples de la terre.

Dans ce livre, nous nous effor­ce­rons de pré­sen­ter quelques unes des œuvres mira­cu­leu­ses contem­po­rai­nes de la Mission Orthodoxe, accom­plies au Centre de Mission de Kolwezi Congo par les missionnaires Orthodoxes.

La per­son­na­lité du pre­mier missionnaire, le Révérend Père Chrysostome, est bien connue. A l’âge d’envi­ron 60 ans, il a laissé son ser­vice pas­to­ral dans sa patrie, la Grèce, pour venir en Afrique Centrale et Orientale en 1960. Sans orga­ni­sa­tion pré­ala­ble, sans col­la­bo­ra­teurs ni aide offi­cielle de l’Église, il y a accom­pli son œuvre mis­sion­naire dans des condi­tions très dif­fi­ci­les pen­dant douze ans.

Il a séjourné et tra­vaillé d’abord au Kenya, en Ouganda et en Tanzanie, et il est arrivé fina­le­ment au Congo, plus exac­te­ment à Kolwezi, au mois d’août 1972.

Il est resté à Kolwezi pen­dant trois mois et a ensei­gné envi­ron cent per­son­nes qu’il a ensuite bap­ti­sées. Conformément aux ren­sei­gne­ments que m’a donné un vieillard grec de Kolwezi, le Père Chrysostome avait élu domi­cile chez un Grec et avait trans­formé une pièce de cette mai­son d’habi­ta­tion en une petite église.

Un groupe de Congolais, de Kananga, dans la Région du Kasaï occi­den­tal, qui avait appris que la véri­ta­ble Église du Christ est l’Église Orthodoxe, vin­rent le trou­ver pour lui deman­der de se ren­dre aussi dans leur ville. Le Père Chrysostome alla effec­ti­ve­ment à Kananga en octobre 1972. Il y tra­vailla seu­le­ment deux mois envi­ron et fina­le­ment, c’est là qu’il à achevé sa vie ter­res­tre en fin décem­bre 1972 et a été enterré à Kananga.

Après sa mort, deux nou­veaux missionnaires sont venus conti­nuer l’œuvre lais­sée par le Révérend Père Chrysostome: à Kananga, le Révérend Père Chariton Pnevmatikakis, et à Kolwezi, le Révérend Père Archimandrite Amphilochios Tsoukos. Ce deuxième missionnaire pro­ve­nait de l’île de Patmos en Grèce et était le fils spi­ri­tuel du Révérend Père Amphilochios Makris. Il a tra­vaillé à Kolwezi pen­dant cinq ans.

En été 1977, il est ren­tré en Grèce et cette œuvre a été alors conti­nuée par le Hiéromoine Séraphim Parcharidis pen­dant deux ans. En août 1978, celui-ci a dû quit­ter la mis­sion avec une grave bles­sure, suite aux trou­bles sur­ve­nus à Kolwezi cette année-là. Sept Grecs avaient trouvé la mort dans ces évé­ne­ments.

Au mois de novem­bre 1978, le Révérend Père Cosmas (Aslanidis) a quitté le Monastère Saint-Grégoire du Mont Athos, avec la béné­dic­tion de son Higoumène, le Révérend Père Georges, pour venir à la mis­sion de Kolwezi. Il a tra­vaillé à Kolwezi jusqu’en 1989. La volonté de Dieu était qu’il vive jusqu’à cette année-là seu­le­ment, car il est mort sou­dai­ne­ment dans un tra­gique acci­dent de voi­ture, à l’âge de 47 ans.

Quarante jours après, le Monastère Saint-Grégoire a envoyé à Kolwezi, suite à la prière instante du Métropolite d’Afrique Centrale Mgr Timothée, le Révérend Père Mélétios Hiéromoine pour lui suc­cé­der. Ce der­nier conti­nue jusqu’aujourd’hui les œuvres de ses anciens frè­res, assisté de la béné­dic­tion et de la puis­sance de Dieu.

Dans les pages qui sui­vent, je vais m’effor­cer de pré­sen­ter aux amis de la Mission Orthodoxe les signes mira­cu­leux, ainsi que l’his­toire de la mission du temps du Père Cosmas et de son suc­ces­seur actuel. J’ai pensé qu’il était néces­saire de met­tre par écrit et de faire échap­per à l’oubli, ces dif­fé­rents faits cons­ti­tuant l’histoire moderne de notre mission, pour la gloire de notre Dieu et le pro­fit spi­ri­tuel de ceux qui liront et de ceux qui aide­ront au finan­ce­ment de nos tra­vaux.

 

Village en briques de la province de Shaba au Congo.

 

CHAPITRE UN

HISTOIRE DE LA VIE DU FEU RÉVÉREND PÈRE COSMAS

 

1. Comment le Révérend Père a sauvé un enfant de la noyade dans un lac.

Le Père Cosmas m’a raconté, lors d’une visite dans notre Monastère,  son “plon­geon” dans le lac qui se trouve près de la ferme de notre Mission de Kolwezi, pour sau­ver un enfant qui s’y était noyé et dont le corps était dans le fond du lac.

C’était dans l’après-midi. Comme le Père Cosmas pas­sait près du lac, il vit un grand ras­sem­ble­ment de gens en lar­mes. Ayant appris la rai­son, il leur demanda de se cal­mer: “Ne pleu­rez pas. Je vais plon­ger pour le tirer de là”, leur dit-il. Il s’est alors éloi­gné un peu, a enlevé sa sou­tane et est resté en pan­ta­lon. On lui mon­tra l’endroit où l’enfant alors qu’il pêchait, avait glissé et s’était noyé. Il a alors plongé dans l’eau à trois repri­ses, à une pro­fon­deur d’envi­ron dix mètres. A la troi­sième fois, il a tiré l’enfant de l’eau. Les lar­mes de la foule se chan­gè­rent alors en chants et dan­ses indes­crip­ti­bles pour mani­fes­ter leur recon­nais­sance. Et le Père Cosmas ajou­tait: “Lorsque je ser­vais dans la Marine grecque, j’étais plon­geur sous-marin. Et je ne m’atten­dais pas à ce que, vingt ans plus tard, je pour­rais ainsi uti­li­ser ce que j’avais appris à la Marine.”

 

2. L’aide pro­cu­rée par le Révérend Père Cosmas sur les rou­tes.

Le Révérend Père Cosmas avait la ferme convic­tion que Dieu l’avait envoyé en Afrique non seu­le­ment comme missionnaire Orthodoxe, mais comme un homme d’amour, qui devait se sacri­fier pour tous les hom­mes, sans dis­tinc­tion de race, de natio­na­lité, de cou­leur de peau ni de reli­gion.

Partout où il est pas­sait, s’il cons­ta­tait que les gens avaient besoin de lui, il n’exa­mi­nait pas s’ils étaient Orthodoxes et ne deman­dait jamais de quelle reli­gion ils étaient, mais il les aidait tous selon leur besoin.

Comme j’ai pu le rele­ver dans les notes de son Journal, en cours de route, il s’arrê­tait fré­quem­ment pour tirer dans les pen­tes rai­des, col­li­nes ou mon­ta­gnes au moyen de son câble, les cha­riots pous­sés par les pau­vres villa­geois afri­cains.

Lorsqu’il trou­vait un camion arrêté, il deman­dait tou­jours quelle était la panne et, enfi­lant sa côté de tra­vail, il se glis­sait sous le véhi­cule pour le répa­rer. En cas de panne sèche, il ren­trait vite à la Mission et les ravi­taillait en car­bu­rant.

Un jour de pluie, alors que le Père Cosmas s’était rendu avec son père, Papa Dimitri, dans la forêt qui s’étend à pro­xi­mité du lac Lualaba, pour y exa­mi­ner les cou­pes de bois et payer les ouvriers, il ren­con­tra sur la route deux pécheurs char­gés de pois­sons, et une fois son tra­vail achevé, il s’arrêta pour les pren­dre à bord. Quand ils arri­vè­rent en ville, ceux-ci crai­gnaient de des­cen­dre de peur que les mili­tai­res ne leur ravis­sent les pois­sons. Le Père Cosmas les amena alors à 5 km en dehors de la ville et les laissa devant leurs caba­nes.

Une autre fois, alors qu’il se trou­vait avec son père à Lubumbashi, ils pas­sè­rent près d’un homme gisant à terre dans la rue. Son père, Papa Dimitri, lui dit de pas­ser sans s’arrê­ter. Ils conti­nuè­rent donc, mais, après un moment, le Père Cosmas s’arrêta brus­que­ment et retourna en arrière. – “Que se passe-t-il? Pourquoi retour­nes-tu ?” lui demanda son père. – “Cet homme est affamé, dit-il, don­nons-lui quelque chose à man­ger, pour qu’il puisse tenir sur ses jam­bes.” Ils le rele­vè­rent, alors qu’il trem­blait, et lui don­nè­rent de l’argent pour aller man­ger dans un res­tau­rant.

C’est alors qu’il a répli­qué à Papa Dimitri que Dieu l’avait amené en ce lieu pour tout le monde et non seu­le­ment pour les fidè­les ortho­doxes. Et de telle scène se renou­ve­laient presque chaque jour.

Quand il n’avait pas de charge, il pre­nait à bord de son véhi­cule tous les pié­tons qu’il ren­con­trait, qui avaient fran­chi de lon­gues dis­tan­ces à pied avec leurs colis de légu­mes sur la tête, et les ame­nait à Kolwezi gra­tui­te­ment. En che­min, il leur deman­dait sou­vent de chan­ter, et il pre­nait plai­sir à écou­ter leurs chants avec leurs bel­les voix.

 

3. Voyages sur les rou­tes maré­ca­geu­ses.

Pendant la sai­son des pluies, qui dure six mois, le Père Cosmas évi­tait d’entre­pren­dre des voya­ges. Mais lorsqu’il y avait une urgence, il ne recu­lait devant aucun dan­ger ou empê­che­ment natu­rel. Pendant cette sai­son les rou­tes inon­dées se trans­for­ment sou­vent en riviè­res et son véhi­cule s’embour­bait faci­le­ment. Dans ce cas, il liait son véhi­cule à un arbre par un tire-fort et de cette façon il pou­vait le sor­tir de la boue. D’autres fois, il trou­vait beau­coup de sable sur la route et le véhi­cule s’ensa­blait. Le cou­ra­geux missionnaire avait tou­jours avec lui des outils et des tôles spé­cia­les munies de trous, pour per­met­tre aux roues d’“accro­cher” et au véhi­cule de sor­tir ainsi du sable.

 

4. Les fêtes des parois­ses.

Pendant les onze ans qu’il passa au Congo, le Père Cosmas a bap­tisé envi­ron 15.000 Africains et a fondé à peu près 55 parois­ses. Pour com­mé­mo­rer la fête du saint Patron de chaque paroisse, il offrait deux sacs de farine de maïs (pour la pré­pa­ra­tion du fou­fou=bukari à l’afri­caine qui rem­place le pain) et un porc. Quand il le pou­vait, il se ren­dait en per­sonne à ces fêtes. Il bénis­sait la nour­ri­ture et man­geait aussi de ce bukari, ce qui fai­sait la joie des Africains qui étaient très contents de voir un Européen par­ta­ger leur repas.

 

5. Possédé par un démon.

Un de ses pre­miers caté­chiste N…, se rap­pe­lant sa vie d’autre­fois, était allé consulté un féti­cheur. Mais Dieu Ami des hom­mes, qui veut le salut de sa créa­ture, per­mit alors que le caté­chiste soit pos­sédé du démon. Il resta ainsi pen­dant deux jours, don­nant aux autres frè­res une leçon sur les consé­quen­ces du retour à la vie ancienne et sur le mal que pro­voque la fré­quen­ta­tion des sor­ciers et féti­cheurs. Mais ce fut aussi l’occa­sion de leur faire voir com­bien grande est la puis­sance de Dieu dans ce domaine, car, dès que le Révérend Père Cosmas lut sur lui la prière d’exor­cisme, le démon est sorti de lui.

 

6. Le res­pect des autorités loca­les envers le Père Cosmas.

Le Révérend Père Cosmas était le seul mis­sion­naire de Kolwezi qui ouvrait ses bras à tous les hom­mes, et en plus de son assis­tance à tous sans dis­cri­mi­na­tion, il a sur­tout entre­tenu des rela­tions ami­ca­les avec les autorités loca­les de l’État. C’est ainsi qu’à chaque fête de Pâques et de Noël, il leur don­nait un porc de sa ferme comme cadeau. Cela leur permettait de célébrer ces fêtes avec plus de solen­nité, et le Révérend Père gagnait leur amour et leur sym­pa­thie pour le bien de la mission. De cette façon, chaque fois qu’un pro­blème se pré­sen­tait, parmi les chré­tiens ou pour lui-même, les repré­sen­tants de l’État trou­vaient par gra­ti­tude pour le Révérend Père Cosmas une solu­tion appro­priée.

 

7. L’amour du Révérend Père Cosmas envers les prisonniers.

Le Révérend Père Cosmas avait une sol­li­ci­tude par­ti­cu­lière envers les pri­son­niers de Kolwezi et envers les infir­mes, les vieillards ainsi que les indi­gents divers.

Chaque mois il don­nait de la nour­ri­ture, de la viande, aux pri­son­niers ainsi qu’aux lépreux de Kanzenze, qui est un grand village situé à 60 km de la ville de Kolwezi.

A la pri­son Centrale de Dilala (pour toute la sous-région de Kolwezi) qui abrite en per­ma­nence plus de cent per­son­nes dans des condi­tions inhu­mai­nes, il avait fait fabri­quer des lits en bois pour les pri­son­niers, car ils dor­maient à cette époque à même le sol en ciment. Épris d’amour pour eux à cause de leur mau­vaise situa­tion, il leur avait aussi offert des fûts qu’il avait peint à l’inté­rieur pour y conser­ver de l’eau pota­ble, et des gobe­lets en plas­tique. Et au moins une fois par mois, il leur appor­tait de la nour­ri­ture: du bukari, de la viande, des légu­mes, des hari­cots et il leur pro­cu­rait aussi par­fois des médi­ca­ments.

Cette œuvre phi­lan­thro­pique s’éten­dait aussi aux hôpi­taux et hos­pi­ces de lépreux et de vieillards, car il faut noter que l’État n’y dis­tri­bue de la nour­ri­ture que deux fois par semaine (bu­kari et légu­mes à l’eau). Cette aide conti­nue aujourd’hui par le canal du Révérend Père Mélétios.

 

8. Les tra­duc­tion du Centre de Mission.

Lorsque le Révérend Père Cosmas quitta son monastère, à l’âge de 37 ans, pour venir à Kolwezi, il n’avait pas songé aux dif­fi­cul­tés qu’il pour­rait ren­con­trer. Dieu lui avait caché les dif­fi­cul­tés et avait répandu en son cœur l’amour envers ses frè­res païens, et il brû­lait de zèle pour leur trans­met­tre l’Évan­gile. Il cons­tata rapi­de­ment que sans livres, sans éco­les, sans dis­pen­sai­res, phar­ma­cies et égli­ses, il ne pou­vait rien faire.

Il a tout d’abord pris un bloc-notes et a écrit une phrase en swahili: “Qu’est ce que c’est?” et à par­tir de cette phrase, il a com­mencé à étu­dier les lan­gues afri­cai­nes, notam­ment le swahili.

En posant chaque jours des ques­tions aux Africains et en notant leur répon­ses sur un bloc, après peu de mois, il put com­men­cer à par­ler assez bien leur lan­gue, et il a entre­pris de tra­duire les livres de l’Église.

Avec l’aide des chré­tiens locaux il a tra­duit les Vêpres (Office du soir), l’Orthros (Office du matin), les Complies (prière avant le cou­cher), l’Office de pré­pa­ra­tion à la Sainte Communion, les Grandes Complies (Apodipnon), l’office de Pâques, l’office de la Petite Bénédiction des Eaux (Agiasmos), l’office des funé­railles, du Baptême, du Mariage, le Grand Canon de Saint André de Crète et la Liturgie des Présanctifiés (Proghiasménie), ainsi que d’autres hym­nes litur­giques divers.

Le Monastère de Simonos Petra au Mont Athos a éga­le­ment pro­curé une aide nota­ble pour la for­ma­tion du clergé indi­gène, par l’entre­mise du Hiéromoine Père Timothée, qui est ori­gi­naire du Zimbabwé et connaît le swahili. Il a rédigé en swahili des ser­mons pour les fêtes du Seigneur, de la Mère de Dieu et des saints, et les a envoyés à la Mission de Kolwezi.

Les tra­vaux de tra­duc­tion ont été pour­sui­vis par les suc­ces­seurs du Révérend Père Cosmas, qui à ce jour ont pré­paré les livres sui­vants: - La Divine Liturgie (Kristo) en Grec et en dia­lecte local swahili. - L’Évan­gé­liaire (Evangelio) et le Livre des Épî­tres (Apostolo) - Le Paraclitique pour les huit tons musicaux. - Le Synaxaire de tous les saints de l’année. - La Liturgie de Saint-Basile a été tra­duite du fran­çais, et on pré­pare main­te­nant les offi­ces de la Grande Semaine (Ibada ya Juma Mkubwa). Suivront, le Triode, le Pentecostaire et, Dieu aidant, les Ménées (Minea).

 

9. Les éco­les de la Mission Orthodoxe de Kolwezi.

Le Révérend Père Cosmas a tra­vaillé beau­coup pen­dant dix ans pour l’orga­ni­sa­tion de dif­fé­rents tra­vaux de la Mission et avant son acci­dent il avait com­mencé la fon­da­tion de l’école pri­maire “Lumière du Christ”. Très sou­vent les gens se deman­dent pour quel­les rai­sons les missions cons­trui­sent des éco­les. Quel pro­fit l’Église tire-t-elle de ces éco­les ? ou en d’autres ter­mes quel inté­rêt ces éco­les pré­sen­tent-elles pour l’Église, étant donné que le pro­gramme suivi est celui de l’État et que les enfants qui fré­quen­tent ces éco­les vien­nent aussi d’autres confes­sions chré­tien­nes? Nous pou­vons répon­dre sin­cè­re­ment et en connais­sance de cause, car nous avons vécu long­temps en Afrique et nous connais­sons bien la situa­tion actuelle.

La Mission Orthodoxe a com­mencé un peu tard, en 1972, ses acti­vi­tés apos­to­liques. Avant cette date, d’autres prê­tres avait servi la com­mu­nauté grecque en répan­dant aussi la foi aux indi­gè­nes; mais il n’y eut pas avant 1972-73 des missionnaires ayant pour seul apos­to­lat l’évan­gé­li­sa­tion des Africains au Congo.

Avant les Orthodoxes, les Catholiques Romains avaient tra­vaillé comme colons et comme missionnaires en même temps. Ils ont cons­truit avec zèle des éco­les, des hôpi­taux, des dis­pen­sai­res et d’autres œuvres socia­les. Ils ont orga­nisé pen­dant 130 ans cin­quante dio­cè­ses sur toute l’éten­due de la République du Congo. Quant aux Protestants, ils ont com­mencé leurs acti­vi­tés entre 1920 et 1930, et ils ont éga­le­ment tra­vaillé avec le même zèle.

Nous avons été frap­pés de cons­ta­ter que tous les autres missionnaires ont eu une influence reli­gieuse sur les Africains, d’abord par l’ensei­gne­ment et l’admi­nis­tra­tion des soins médi­caux, et ensuite seu­le­ment par la reli­gion.

La Mission Orthodoxe a suivi éga­le­ment cette pro­cé­dure en imi­tant l’expé­rience des autres mis­sion­nai­res et tenant compte de la situa­tion socio-éco­no­mique du Congo pour gagner les âmes.

Pour la Mission Orthodoxe le pro­blème était encore plus aigu, car dans cette région  les enfants Orthodoxes sont refu­sés dans les éco­les d’autres confes­sions, et pire encore, il leur est même inter­dit de jouer devant les por­tes d’autres éco­les.

C’est pour cette raison que le Révérend Père Cosmas a fondé l’école pri­maire “Lumière du Christ”. Le fonc­tion­ne­ment de cette école a com­mencé au cours de l’année sco­laire 1990-1991 avec 250 gar­çons.

En rai­son des frais sco­lai­res, on donna la prio­rité aux enfants ortho­doxes, puis on com­pléta les pla­ces par d’autres enfants. Pour assu­rer la conti­nuité de la sco­la­rité, le rem­pla­çant du Père Cosmas, poussé par les parents ortho­doxes, a aussi fondé une école secon­daire: “l’Institut Technique Agricole Lumière du Christ”, afin de répon­dre aux nom­breu­ses deman­des de nos fidè­les.

En ce qui concerne les éco­les de l’inté­rieur, il est vrai que les villa­ges sont dans un grand besoin de sco­la­ri­sa­tion de leurs enfants. Là où il y a beau­coup de chré­tiens, ils cons­trui­sent eux-mêmes leurs éco­les en briques et les cou­vrent de paille, et en guise de bancs ils uti­li­sent des tra­ver­ses de che­min de fer ou des plan­ches gros­siè­res. Ils paient eux-mêmes les ensei­gnants avec leurs reve­nus infi­mes, et demande à la Mission d’assu­rer l’admi­nis­tra­tion et de leur don­ner les four­ni­tures de bureau.

Il faut pré­ci­ser qu’après les pilla­ges de sep­tem­bre 1991, l’État Congolais a arrêté de payer les salai­res des ensei­gnants des éco­les publiques, car il n’y a pas d’argent. Depuis ce temps-là les parents se pri­vent par­fois de leur pain quo­ti­dien pour payer eux-mêmes les ensei­gnants pour l’édu­ca­tion de leurs enfants.

La Mission Orthodoxe, quant à elle, paie ses ensei­gnants avec les dons des Chrétiens de Kilkis et de Giannitsa en Grèce. Les enfants ont seu­le­ment à payer quelques frais d’inscrip­tion, avec cet argent on peut ache­ter des four­ni­tures de bureau et répa­rer les bâti­ments. C’est ainsi qu’au Congo, l’édu­ca­tion est pro­cu­rée gra­tui­te­ment, dans la mesure du pos­si­ble, comme fruit de la soli­da­rité chré­tienne et de la tra­di­tion cul­tu­relle grecque.

Pendant six ans, la direc­tion de l’école primaire a été confiée à Madame Efterpie Maftas-Ilias, née au Pirée en Grèce, et direc­trice de Lycée en retraite. Grâce à son zèle ardent, son expé­rience péda­go­gique et son sens de l’orga­ni­sa­tion, elle a dirigé nos éco­les qui sont deve­nues des modè­les pour les autres établissements scolaires de Kolwezi.

Après son départ, elle a été rem­pla­cée par le Révérend Père Théophile Katang à l’école pri­maire et par le chré­tien fidèle Georges Ngoy wa Kasongo Mutenekwa à l’école secondaire “Lumière du Christ”.

 

10. La mort sou­daine du Révérend Père Cosmas.

D’un point de vue humain, la mort du Révérend Père Cosmas a laissé un grand vide dans la Mission Orthodoxe de Kolwezi. Nous l’avons cepen­dant accep­tée comme venant de la volonté de Dieu, qui se sou­cie d’abord de pro­cu­rer le salut des âmes et seu­le­ment ensuite de réali­ser les œuvres ecclé­sias­tiques.

L’évé­ne­ment se déroula de la manière sui­vante: A la fin du mois de jan­vier 1989, le Révérend Père Cosmas était parti avec le Congolais Moïse, qui connaît bien le grec, et Kalenga à Lubumbashi, pour divers tra­vaux et besoins litur­giques de la communauté hellénique de Lubumbashi. Il prit le che­min du retour vers Kolwezi, le 27 de ce mois.

Il était 8h du soir lorsqu’ils par­vin­rent près du village de Sofumwango à 55 km sur la route Lubumbashi-Likasi. A ce moment, sur­git venant en sens inverse, un vieux camion, chargé de sacs de pois­sons salés et trans­por­tant trente-qua­tre hom­mes qui venaient de Bukama, à 600 km de là, et se ren­daient à Lubumbashi avec leurs pro­duits. La benne de ce camion dépas­sait d’un mètre envi­ron de part et d’autre. Il croisa à toute vitesse la Land-Rover conduite par le Père Cosmas lui-même, et en arra­cha le côté gau­che. D’après ce que m’a raconté notre caté­chiste, le Père Cosmas est mort sur le coup. Il avait une petite bles­sure sur la joue gau­che.

A 2h du matin, son corps fut trans­porté dans la voi­ture de Mr Hampos à Lubumbashi et déposé au réfri­gé­ra­teur. Ce qui étonna les méde­cins et les infir­miè­res de l’hôpi­tal, c’est que la plaie qui était en des­sous de l’œil sai­gnait encore. Trois heu­res avant l’acci­dent, il y avait eu un signe mira­cu­leux. Un com­mer­çant congolais était passé à cet endroit, et il avait vu un prê­tre por­tant la barbe et vêtu de blanc qui mon­tait au ciel. Il s’était arrêté et avait fait part de cette vision aux habi­tants de Sofumwango. Tout le monde s’en était étonné. Effectivement, trois heu­res après cette vision mira­cu­leuse, les gens se sont ren­dus compte que le prê­tre qui était monté au ciel était évi­dem­ment bien le Père Cosmas.

 

11. Le lieu de pèle­ri­nage du Père Cosmas.

A l’endroit où le Père Cosmas a subi cet acci­dent, qui a plongé dans le deuil non seu­le­ment les Orthodoxes du Congo, mais aussi un grand nom­bre des autorités militaires et administratives, la Mission Orthodoxe a cons­truit un petit pros­ky­ni­taire cir­cu­laire et métal­lique, dans lequel brûle une veilleuse devant une icône de la Mère de Dieu. C’est peut-être le seul pros­ky­ni­taire de ce genre qui existe au Congo et il a été dif­fi­cile d’obte­nir l’auto­ri­sa­tion de la part des auto­ri­tés. Pour tous les chré­tiens Orthodoxes du Sud Congo ce lieu res­tera pour tou­jours une sta­tion où ils s’arrê­te­ront pour y faire leur signe de Croix, pour y prier et se sou­ve­nir des œuvres apos­to­liques et de la figure de leur Père spi­ri­tuel Cosmas, qu’ils  consi­dè­rent comme la Lumière de leur vie.

Le res­pon­sa­ble qui allume chaque soir cette lampe est le caté­chiste qui a ouvert en cet endroit une paroisse de notre Église, la paroisse Saint-Jacques, et tous les villa­geois sont caté­chu­mè­nes de l’Église Orthodoxe.

Toute per­sonne qui passe par là est curieuse de savoir pour­quoi il y a de la lumière et com­prend ainsi com­ment les Orthodoxes hono­rent et res­pec­tent après leur mort ceux qui se sont sacri­fiés pour leur salut, et cela reste pour eux comme un témoi­gnage de leur mission.

 

12. La décla­ra­tion du Père Cosmas après sa mort.

Quarante jours après sa mort le Père Cosmas est apparu en songe à Michel, ancien caté­chiste qui tra­vaille à la menui­se­rie de la Mission, et lui a dit: “Michel, appel­les le Père Mélétios et dis-lui d’aller à l’endroit où j’ai trouvé la mort. Là il trou­vera dans les her­bes et dans la pous­sière une bou­teille de Saint Myron que je gar­dais avec moi pour les bap­tê­mes, et mon épi­go­na­tion (c.a.d. la pièce de tissu car­rée que le prê­tre habi­lité à ensei­gner porte à son côté) ainsi qu’une lan­cette pour la Proscomidie. Le Père Mélétios et Michel ainsi que d’autres frè­res se sont ren­dus sur les lieux et ont effec­ti­ve­ment trouvé tous ces objets. La lan­cette se trouve actuel­le­ment au Monastère Saint-Grégoire à la Sainte-Montagne.

 

13. Le Père Cosmas réclame la remise de la bou­teille.

Le len­de­main de l’acci­dent du Père Cosmas, un Congolais des envi­rons était parti fouiller sur la place d’acci­dent pour voir s’il trou­ve­rait quelque chose et évi­dem­ment il avait trouvé le Saint Myron. Croyant que c’était de l’huile végé­tale, il l’avait pris chez lui pour frire des pois­sons. La nuit sui­vante le Père Cosmas lui est apparu dans son som­meil et lui dit d’un ton sévère de remet­tre la bou­teille à l’endroit où il l’avait trou­vée sous peine de subir une grave puni­tion. Effectivement, quelque jours après l’homme alla remet­tre la bou­teille au Père Mélétios.

 

14. La pour­suite de l’ensei­gne­ment du caté­chisme.

Pendant que le Père Cosmas vivait, il y avait parmi les caté­chu­mè­nes un officier militaire. Ce der­nier, décou­ragé par la mort du Père Cosmas avait jugé bon de ces­ser de sui­vre le caté­chisme. Le Père Cosmas lui est apparu une nuit et lui dit ami­ca­le­ment: “ Pourquoi as-tu arrêté le caté­chisme? Continue et sois bap­tisé”. Mais lui, par négli­gence ou à cause de sa trop grande tri­stesse, n’est pas retourné sui­vre le caté­chisme.

 

15. Les enfants de l’internat nous ont raconté ce qui suit…

Un jour, j’avait demandé aux enfants de l’internat de me racon­ter quelque chose de mira­cu­leux concer­nant leur Père spi­ri­tuel. Ils m’ont dit qu’un jour, au moment de célé­brer les Complies (Apodipnon), ils étaient pas­sés près de sa tombe et avaient entendu le bruit de l’encen­soir, comme quand le prê­tre encense dans l’église. Et d’autres jours, ils ont entendu le son d’une clo­chette près de sa tombe.

 

16. Des prêtres congolais nous ont dit ceci. . .

Le der­nier soir de notre Séminaire Théologique, le 28 août 1991, tous les prê­tres, caté­chis­tes et ensei­gnants, nous som­mes allés à 20 heu­res dans l’église pour célé­brer les Complies. Les prê­tres se trou­vaient devant nous et les caté­chis­tes der­rière (et l’auteur de ce livre se trou­vait éga­le­ment der­rière avec d’autres col­la­bo­ra­teurs). Arrivés tout près de la tombe du Père Cosmas, les prê­tres se sont excla­més dans l’éton­ne­ment: “ Que sont ces lumiè­res?” En effet, ils ont vu de leurs pro­pres yeux, des rayons lumi­neux en forme d’arc-en-ciel qui allaient jusque très haut au-des­sus des arbres. J’ai demandé à trois ou qua­tre prêtres, et  tous m’ont assuré qu’ils avaient vu la même chose.

 

17. Le pro­fes­seur Séraphim Ilunga a témoi­gné ce qui suit.

a) Notre fidèle Séraphim Ilunga, pro­fes­seur de l’école secon­daire à Kamina, m’a dit ceci: “Deux ans après la mort du Père Cosmas, en 1991, j’étais malade. Je suis parti à Kaniama pen­dant un an. Un jour il m’est apparu et m’a dit: ‘je vois ta souf­france et je suis venu te gué­rir’. Je croyais me trou­ver devant l’église Saint-Georges de Kolwezi. Le Père Cosmas m’a appelé: “Séraphim!” et m’a demandé d’enle­ver ma che­mise. Et une saleté, comme de l’eau souillée, est alors sor­tie de ma poi­trine. Je me suis réveillé et voici que j’étais en bonne santé. J’ai dit cela à mon épouse Témélina et, depuis ce jour-là, je n’ai éprouvé aucune mal­adie.”

b) Quand le Père Cosmas fit son der­nier voyage à Lubumbashi, il avait salué pour la der­nière fois Séraphim, qui était alors étu­diant à Lubumbashi, et lui donna 1000 Congos. Avec cet argent il a acheté un livre, qu’il garde aujourd’hui. Ils ont assisté à sa der­nière Liturgie. Le Père Cosmas était doux et expri­mait son repen­tir en pleu­rant beau­coup. Il demanda alors aux Grecs pré­sents de se repen­tir et il leur annonça qu’il allait mou­rir.

Séraphim conti­nuait en dis­ant: “Quand j’ai appris sa mort, j’ai beau­coup pleuré”. En février 1989, je l’ai vu en songe et je lui ai demandé: “Père Cosmas, êtes-vous mort?” —“Non, je ne suis pas mort, mais main­te­nant je suis res­sus­cité. Regardez dans ma tombe, je suis res­sus­cité”. Dans mon rêve, a pour­suivi Séraphim, j’ai ouvert la tombe et je l’ai vu vivant dans la tombe.

c) Séraphim m’a dit encore: “En août 1989, ma femme a mis au monde. Après 40 jours, je réflé­chis­sais à quel nom don­ner à mon enfant (un gar­çon). La nuit, le Père Cosmas est venu et m’a dit: “Il por­tera le nom de Saint Cosmas d’Aitolie”.

 

L’église de Sainte-Anastasie la Pharmacolytria au village de Tshialla, à 10 km de Kolwezi.

 

L’église Saint-Jean à Likasi.

 

L’église Saint-Nectaire à l’emplacement du dispensaire de la Mission de Kolwezi.

 

Les enfants du Catéchisme présentent leur fête à l’extérieur de l’église de Saint-Dimitrios du village de Tshiamondende.


Heure de la catéchèse par le P. Mélétios à la Mission de Kolwezi.

 

Les baptêmes des petits enfants ont une grande grâce.

 

Les mains levées les catéchumènes “adhèrent au Christ”.

Le Père Barnabas et le prêtre indigène, P. Augustin, sanctifient les eaux du fleuve Loualaba, où vont avoir lieu les baptêmes.

 

Mariages en groupe dans l’église Saint-Georges de Kolwezi.

 Mariages en groupe dans l’église de paille.

 

Nos frères nouvellement illuminés communient au “Corps et au Sang du Christ”.

 

Procession du clergé et du peuple autour de l’église Saint-Thomas de Kazembe.

 

CHAPITRE DEUX

HISTOIRES DE SORCELLERIE (FÉTICHISME)

 1. Il y a un autre sor­cier…

Quand le Père Cosmas était encore en vie, lorsqu’il était venu un jour dans notre monas­tère pour se repo­ser, il m’a raconté l’évé­ne­ment sui­vant:

Dans un village où se trouve une de nos parois­ses ortho­doxes, il avait réussi, grâce au sou­tien du commissaire de Kolwezi, à faire élire comme chef du village un de nos fidè­les. C’est un fait que, par­tout en Afrique, quan­tité de per­son­nes pra­ti­quent la sor­cel­le­rie, quelque soit leur rang social. Chaque chef de village est le pre­mier res­pon­sa­ble de son entité admi­nis­tra­tive pour tout ce qui concerne la vie des habi­tants: il s’occupe de l’admi­nis­tra­tion, des soins médi­caux, des éco­les et de tou­tes ques­tions eth­niques, reli­gieu­ses ou mora­les. A cet effet, tous les villa­geois vont chez lui pour trou­ver de l’aide dans tous les domai­nes, y com­pris la reli­gion.

Ce fidèle ortho­doxe, élu chef du village, alors qu’il était affligé par un pro­blème, s’était sou­venu du sor­cier en chef du grand village voi­sin et était allé lui ren­dre visite pour lui deman­der de l’aide. Mais ce sor­cier lui avait répondu de manière carac­té­ris­tique:  “Je ne peux pas t’aider car il y a un autre sor­cier qui me dépasse en puis­sance, c’est celui qui t’a bap­tisé (il par­lait du Père Cosmas). Je ne peux rien faire contre lui, voire même l’appro­cher. Va donc chez lui pour trou­ver de l’aide, il est plus grand que moi !” Telle fut la confession du sor­cier.

 

2. Un enfant vic­time de la sor­cel­le­rie.

Le Père Cosmas avait écrit à son ami, Mr Constantinos: “J’ai été en visite dans nos parois­ses, avant d’entrer à Likasi, presque à 15 km de la ville, la route était blo­quée par un grand attrou­pe­ment et je me suis arrêté. Plus de 500 per­son­nes allaient et venaient en trem­blant de frayeur.

Après un temps, qua­tre Congolais sont appa­rus en sueur, tenant le cer­cueil d’un enfant, et der­rière eux sui­vaient la foule effrayée et pous­sant des gémis­se­ments. Tout le monde mar­chait rapi­de­ment en notre direc­tion, lorsque sou­dain une puis­sance invi­si­ble les repoussa tous vio­lem­ment à droite, de manière à les écar­ter hors de la route qui menait au cime­tière. Les gens qui trans­por­taient le cer­cueil ont tenté de conti­nuer leur che­min ailleurs, et cette puis­sance invi­si­ble les a fait tour­noyer deux ou trois sur le même endroit fois sans que le cer­cueil ne tombe, comme s’il était cloué à leurs épau­les. Finalement cette puis­sance sata­nique les a rame­nés vers les mai­sons qui étaient au bord de la rivière, puis vers la val­lée et sur la route, et ainsi de suite conti­nuel­le­ment.

J’ai demandé à trois per­son­nes dif­fé­ren­tes, ils m’ont dit que c’était de la magie, de la sor­cel­le­rie. J’ai demandé des expli­ca­tions à notre chauf­feur et ce der­nier m’a répondu ceci: “Père, depuis mon enfance j’avais entendu par­ler de cette magie, mais je ne l’avais pas encore vue, main­te­nant que je l’ai vue et je crois que c’est vrai. Voici le pro­blème: le père de l’enfant avait consulté le sor­cier afin de décou­vrir qui avait jeté un sort sur son enfant pour le faire mou­rir. Le dia­ble n’a pas laissé les gens ame­ner cet enfant libre­ment au cime­tière jusqu’à ce qu’il les amène chez l’homme qui avait tué l’enfant. Lorsque cet homme mourra, à ce moment-là ils seront libres d’ame­ner l’enfant au cime­tière.”

Le Père Cosmas demanda au chauf­feur: “ Pourquoi les gens qui tien­nent le cer­cueil en titu­bant à gau­che et à droite ne lais­sent-ils pas tom­ber le cer­cueil?” – “Ils ne peu­vent pas le lais­ser, car il est comme collé à leurs épau­les. Et de tou­tes maniè­res, ils veu­lent aussi aider le père à trou­ver le res­pon­sa­ble de la mort de son enfant. Une autre fois, ils ont laissé le cer­cueil, et ce der­nier est allé de lui-même jusqu’à la demeure de ceux qui avaient été les auteurs du sor­ti­lège.”

Je vou­lais lire une prière pour que Satan puisse lais­ser les gens par­tir, mais le caté­chiste qui était avec moi, me l’a défendu en dis­ant: “Si vous lisez la prière, la force du sor­ti­lège va s’arrê­ter et le père de l’enfant, avec sa famille, vont se pré­ci­pi­ter sur nous, car ils ont payé de l’argent pour que le res­pon­sa­ble de la mort soit décou­vert.”.

Je me trou­vais donc devant un cer­cle vicieux démo­niaque. Les gens com­men­çaient à s’empor­ter à cause de cette peur, et ils nous ont ainsi ouvert le pas­sage, et nous som­mes par­tis.

Après quelques jours, je suis passé dans ce village. Je vou­lais connaî­tre la suite de cette his­toire, car j’avais vu de mes pro­pres yeux la force du dia­ble, com­ment il avait fait souf­frir les gens.

L’affaire s’était ainsi conclue: Après avoir fait bien des tours, ce cer­cueil s’était fina­le­ment échappé dans l’air et avait frappé une femme à la tête, et cette femme en était morte sur le coup. Le sor­cier et d’autres per­son­nes en avaient conclu que c’était elle qui avait tué l’enfant. Les deux corps étaient res­tés à l’aban­don, l’un sur l’autre, pen­dant trois jours, et c’est avec l’inter­ven­tion de l’armée qu’on les porta fina­le­ment au cime­tière.

 

3. Enfants victimes de la magie.

Le Père Cosmas continuait ainsi sa lettre: “Avant hier, Dimanche des Rameaux, je me trou­vais à Likasi, et à 200 m de notre église, on a décou­vert dans les her­bes un gar­çon de 12 ans, mort. On lui avait retiré tout son sang avec une serin­gue pour diver­ses pra­tiques de sor­cel­le­rie.

C’est ainsi qu’on trouve régu­liè­re­ment des cada­vres dont on a extrait le cœur pour que les sor­ciers puis­sent faire leurs mal­éfi­ces. Cela a sur­tout lieu avec des petits enfants. Ils sont attra­pés et ame­nés en brousse et, on leur arra­che le cœur alors qu’ils sont encore vivants.

Un de nos prê­tres congolais, qui était d’abord mili­taire, m’a dit qu’il avait vu une femme au cachot à la BSRS et cette der­nière a dit à ce prê­tre R… qu’elle était venue de Kananga au Kasaï Occidental à des­ti­na­tion de Lubumbashi avec son avion per­son­nel, et avait atterri à Fungurume (à 200 km de Lubumbashi) faute de car­bu­rant. Et quel était son avion ? C’était une tige de maïs qu’elle s’était liée sous le ven­tre, avec deux plu­mes de poule, bien atta­chées à gau­che et à droite. Le car­bu­rant en ques­tion était du sang d’un bébé que le sor­cier avait mis à l’aide d’une serin­gue dans la tige de maïs qui avait eu ainsi la force de s’envo­ler, pour trans­por­ter de nuit ses pas­sa­gers à des fins obs­cu­res.

Telle est la situa­tion en Afrique, mon cher Constantin. C’est un fait que la magie est bien vivante en Afrique, avec de ter­ri­fiants résul­tats, et la plu­part de nos chré­tiens redou­tent encore les sor­ciers.”

 

4. La décou­verte des féti­ches dans un bar en mai 1991.

Cette his­toire que nous allons racon­ter est ter­ri­ble. Elle révè­le la puis­sance du Satan et nous ensei­gne par la même la force et le pou­voir de nos prê­tres ortho­doxes.

Le Père Ph… de Fungurume nous a raconté que son fils avait voulu avoir recours aux féti­ches pour s’enri­chir sans peine. Il est fidèle ortho­doxe et son nom est M… Il était marié et tenait un bar à Kando, à 50 km de Kolwezi, où il vendait de la bière. Ses clients étaient sur­tout des tra­vailleurs de la Gécamines.

Un jour, un féticheur est venu dans son village. Voyant la mai­son de M…. bien arran­gée, il a demandé l’auto­ri­sa­tion d’y entrer et lui a dit: “Je suis féti­cheur et je peux vous don­ner des féti­ches qui vous amè­ne­ront des clients qui vous feront gagner beau­coup d’argent en peu de temps”.

Et il com­mença à faire ses tours de pres­ti­di­gi­ta­tion devant un grand nom­bre de per­son­nes. Il prit un papier, qu’il avait aupa­ra­vant mis dans sa bou­che, et après avoir cra­ché sur ce papier et l’avoir froissé, ce papier se trans­forma en un ser­pent. Et puis ce ser­pent rede­vint du papier qui se trans­forma de nou­veau en d’autres objets et ani­maux. Les gens qui l’avaient vu pré­sen­ter ces numé­ros étaient dans l’admi­ra­tion et croyaient avoir devant eux un “dieu”.

Notre fidèle M… lui dit: “ Je suis Chrétien ortho­doxe et je ne sais pas si ce que tu me pro­po­ses vient de Dieu ou du dia­ble. Je vais d’abord deman­der à mon épouse et je te répon­drai après”. Sa femme lui dit que puisque jusque-là la vente de la bière ne leur avait pas beaucoup rapporté, il valait mieux accep­ter la pro­po­si­tion du sor­cier. Son mari avait le cœur gros à ce pro­pos et s’y refu­sait, mais à la fin il céda à la pres­sion de sa femme qui n’était pas ortho­doxe et qui lui dis­ait: “Prenons les féti­ches et tu ver­ras, la joie vien­dra chez nous”.

Ils ont donc appelé le féti­cheur pour les aider. Ce der­nier mit dans deux bou­teilles plei­nes d’eau les gris-gris, et l’eau prit la cou­leur de l’oran­geade. Il recou­vrit l’une des bou­teilles avec un mou­choir de tête de fem­me et alla l’enter­rer dans la cour de la mai­son. Et il dit aux deux époux: “Cette bou­teille sym­bo­lise une femme qui est morte dans le passé et qui va atti­rer des gens pour vous ache­ter de la bière au bar”. Dans l’autre bou­teille, il mit la photos de notre fidèle M… et creusa un trou der­rière la porte dans la mai­son, où il enterra la bou­teille. Le sor­cier fit ensuite un petit trou sur la main droite des deux époux et l’enduisit d’un pro­duit magique, et il jeta le reste sur le toit de la mai­son. Il prit ensuite qua­tre raci­nes d’arbre et les pla­ça aux qua­tre coins de la mai­son. Enfin, il leur dit ceci: “ Ces raci­nes que vous voyez et les féti­ches mis sur le toit vous pro­té­ge­ront contre toute ten­ta­tive d’un sor­cier pour vous nuire. Il ne pourra pas entrer dans votre mai­son, et même la fou­dre ne pourra pas s’y abat­tre. Et main­te­nant beau­coup de clients vont venir au bar et vous allez gagner beau­coup d’argent.” M… lui demanda ce qu’il lui devait. Il lui répon­dit qu’il vou­lait de l’argent. – “Combien?” demanda M… –“ Je vais res­ter trois jours dans votre mai­son, et avant de la quit­ter, vous me don­ne­rez ce que je vous deman­de­rai” répon­dit le féti­cheur.

En tra­vaillant au bar, M… a gagné 500.000 zaïres le pre­mier jour. Et les jours sui­vants il gagna le même mon­tant, si bien qu’en trois jours il avait gagné 1.500.000 zaïres.

Le sor­cier lui dit alors: “ Je pars, donne moi tout ce que vous avez gagné pendant ces trois derniers jours. Il a pris l’argent et avant de par­tir il lui a dit: “Fais atten­tion. Ne va pas cou­cher avec une autre femme que la tienne, et ne tou­che pas un cada­vre, même si ton frère mour­rait, il ne faut pas le tou­cher. Garde-toi loin du corps d’un mort.” Et sur ces mots, il prit l’argent et par­tit. M… a attendu les clients les jours sui­vants, mais en vain. Personne n’est venu a son bar. Le mal­heur s’est abat­tu sur sa mai­son, car plus rien n’allait et il n’y avait même pas à man­ger.

Un jour, il alla dans son champ et recueillit du manioc dans un sac qu’il alla ven­dre à Kolwezi. Avec l’argent gagné en ven­dant le sac de manioc, il a acheté un sac de maïs. Cette nuit-là, suc­com­bant à la ten­ta­tion de Satan, il a cou­ché avec une autre femme, qu’il avait vio­lentée. Il a ensuite bu du Lutuku, l’alcool local, et s’est beau­coup eni­vré. Puis il a man­gé une plante, le diamba (hashish), qui lui a fait per­dre l’esprit. Devenu fou, il ne savait plus ce qu’il fai­sait. Il pas­sait ses nuits dehors. Les sol­dats l’ont arrêté et l’ont frappé, et les enfants lui jetaient de la boue dans la rue. Il se traî­nait dans les ave­nues de la ville de Kolwezi, en criant, et déran­geait tout le monde. Il se pré­senta à la Mission Catholique, mais il fut jeté dehors avec des coups.

Son père, le Père Ph…,  informé que son fils était devenu fou et se pro­me­nait par­tout à Kolwezi, est venu nous racon­ter cette tri­ste his­toire à la Mission Orthodoxe et il envoya trois de ses enfants pour l’attra­per et pour le ligo­ter afin de l’ame­ner dans son village de Kisote.

Lorsqu’on l’amena ligoté à la mai­son, M… a dit à son père: “Papa, quand mes frè­res m’ont attrapé, j’ai vu une violente lumière, comme un éclair. Je crois que je ne vais pas mou­rir.” Le Père Ph… lui demanda la rai­son de son état et son fils lui révéla toute l’his­toire. On l’a amené à l’église, il s’est confessé et aus­si­tôt qu’on lui a lu les exor­cis­mes de Saint Basile, l’esprit impur s’est enfui, et M… est sorti de l’église tout à fait apaisé. Il a dit alors à son père: “Allons à la mai­son, pour y enle­ver les féti­ches qu’y a mis le sor­cier.”

Le Père Ph… a pris la béné­dic­tion du Père Supérieur de la Mission et est parti à Kando avec son fils. Arrivé sur les lieux, le Père Ph… a lu l’Office de la Petite Bénédiction des Eaux (Agiasmos), puis il a enlevé les bou­teilles et les raci­nes et a béni fina­le­ment la mai­son en la sanc­ti­fiant avec le signe de la Croix. Il a enlevé la photo de son fils qui était dans une des bou­teilles, a enlevé le fichu qui recou­vrait l’autre, a mar­qué du signe de la Croix les pro­duits magiques et les a ver­sés à terre.

Lorsque le Père Ph… a déversé le contenu de la bou­teille où se trou­vaient les féti­ches des cris rauques se firent enten­dre d’une façon éton­nante. Il a aussi aspergé d’eau bénite toute la mai­son ainsi que les endroits où avaient été pla­cés des gris-gris et il en fit boire à son fils. Son fils lui a confessa alors: “Je vou­lais tra­vailler en confor­mité à la volonté de Dieu, mais le dia­ble m’a trompé. Je ne retom­be­rai plus dans la même faute et je res­te­rai fidèle à notre Église”.

Après avoir achevé cette œuvre apos­to­lique, le Père Ph… est ren­tré en paix à la mis­sion et nous avons glo­ri­fié Dieu quand il nous a raconté cette his­toire. Partout où il va main­te­nant, il porte témoi­gnage de la gran­deur de Dieu en racontant cet évé­ne­ment pour confir­mer dans la foi les Chrétiens de ses sept parois­ses.

 

5. Le prêtre Orthodoxe est un feu pour le sor­cier.

Je suis prê­tre à la Mission Orthodoxe de Kolwezi depuis presque dix ans. Maintenant je tra­vaille à la paroisse Saint-André, à la paroisse Saint-Thomas, ainsi qu’à la paroisse Sainte-Paraskevie. Cette his­toire que je vais racon­ter s’est pas­sée au mois d’août 1990 dans la cité de Kolwezi.

Le res­pon­sa­ble de notre Mission, le Père Mélétios, avait reçu l’invi­ta­tion de deux familles chré­tien­nes de se ren­dre chez eux pour régler un pro­blème de sor­cel­le­rie. Le Père supé­rieur m’a envoyé moi en tant que Congolais et parce que je connais mieux les pro­blè­mes de mes com­pa­trio­tes. Un gar­çon de 13 ans de la tribu Luba- Shaba était sor­cier depuis l’âge de 7 ans. C’était son grand-père qui l’avait initié dans le domaine de la magie noire. Ce gar­çon demeu­rait chez son oncle pater­nel, car ses parents l’avaient chassé du toit pater­nel. Il y avait juste à côté de la mai­son de l’oncle de ce gar­çon une famille ortho­doxe.

Cet enfant sor­cier avait trouvé dans cette ville une femme sor­cière qui lui avait dit: “Tu seras mon mari et mon maî­tre en sor­cel­le­rie”. Un jour cette femme sor­cière envoya l’enfant et lui dit: “Va cher­cher de la nour­ri­ture: c.a.d. qu’il lui fal­lait tuer un homme pour la fête de Noël et du Nouvel An (1er jan­vier). Comme ‘nour­ri­ture’, l’enfant sor­cier avait trouvé son oncle dans sa mai­son, il avait pris en secret son sous-vête­ment (cale­çon) et l’avait apporté à la sor­cière. Il est allé ensuite chez les chré­tiens ortho­doxes et avait donné à un enfant de cette famille un nya­nya (auber­gine) et à l’autre un pois­son. Ces deux enfants ont mangé car il étaient affa­més, mais ils ont res­senti un goût bizarre, comme s’ils man­geaient de la chair humaine crue. Quand l’un des enfants eu mangé ce nya­nya, il per­dit aus­si­tôt son esprit.

L’oncle de ce gar­çon sor­cier est un chré­tien pro­tes­tant de la com­mu­nauté de Basantu. Il prit l’enfant et l’amena dans leur com­mu­nauté. Ils com­men­cè­rent à prier et l’enfant fit sor­tir de sa bou­che une corde à trois nœuds. Il vou­lait tuer trois per­son­nes au moyen de cette corde. Le pas­teur demanda à l’enfant sor­cier la signi­fi­ca­tion de cette corde. Il dit qu’un des nœuds était pour son oncle de que les deux autres étaient pour les deux enfants d’une cer­taine famille. Puis il dit: “Allons dans la mai­son de ces chré­tiens ortho­doxes. Ils ont demandé la per­mis­sion d’entrer. Dans cha­cune des cham­bres où dor­maient les enfants, il y avait sous le lit une grosse racine, qu’ils arra­chè­rent, car elles étaient des­ti­nées à pro­vo­quer une influence démo­niaque mor­telle aux enfants lorsqu’ils seraient allé se cou­cher le soir. Puis ils ren­trè­rent chez son oncle.

Les parents ortho­doxes ont jugé bon cepen­dant d’appe­ler un prêtre orthodoxe. C’est ainsi que, sur ordre du Père Mélétios, je me suis rendu chez eux. J’ai fais venir l’enfant sor­cier et nous nous som­mes assis pour par­ler. J’ai d’abord demandé à son oncle: –“Connais-tu le pro­blème de ton neveu?” –“Oui, je sais qu’il est sor­cier” me dit-il. Et j’ai demandé aussi à l’enfant: – “Es-tu sor­cier?” – “Oui, je suis sor­cier”. – “Donnes-moi tes instru­ments de sor­cel­le­rie”. L’enfant a répondu: – “Je ne peux pas vous les don­ner, car une certaine femme en sera fâchée et elle va me tuer”. Je lui ai dit: –“Non, elle ne te tuera pas; si tu crois au vrai Dieu, tu ne mour­ras pas”. Ces mains étaient liées, je les ai ouver­tes et je lui ai dit: “Notre Dieu t’aime et t’aidera”.

L’enfant m’a répondu: – “Nous fai­sons nos céré­mo­nies dans les cime­tière en pleine nuit”. – “Comment as-tu com­mencé, et com­ment pre­nez-vous d’autres per­son­nes dans vos mal­éfi­ces?” –“Nous pre­nons le sous-vête­ment ou un fil d’un vête­ment de la per­sonne que nous vou­lons ensor­ce­ler, que nous vou­lons faire mou­rir ou que nous vou­lons ame­ner dans notre groupe.”

– “Si tu tou­ches le vête­ment de quelqu’un tu peux l’ensor­ce­ler, as-tu dit?” – “Oui, c’est très facile.” – “Et si tu pre­nais un fil ou tou­chais mon vête­ment, tu pour­rais donc m’ensor­ce­ler?” – “Non, non, non pas vous! Il y a du feu sur vous et si je m’appro­che de vous ça va me brû­ler”. J’ai alors demandé à ses parents: – “Votre enfant est-il sor­cier?” –  Oui, il l’est depuis l’âge de 7 ans.” – “Il faut l’aider à quit­ter la sor­cel­le­rie, car il aura beau­coup de dif­fi­cul­tés dans sa vie. Si aujourd’hui il est entré chez des chré­tiens ortho­doxes, il est pos­si­ble qu’il entre demain ailleurs et après-demain il sera en pri­son. Et vous paie­rez de l’argent à l’État et aux per­son­nes aux­quel­les il aura por­ter pré­ju­dice.”

Fina­le­ment, j’ai convo­qué tous les chré­tiens ortho­doxes qui se trouvaient là, j’ai inscrit leurs noms et j’ai célé­bré l’Office de la Petite Bénédiction des Eaux (Agiasmos), puis j’ai lu les priè­res d’exor­cisme de Saint Basile, et j’ai oint les deux enfants avec le myron de la Mère de Dieu de Malévie que les Pères de la Mission m’avaient donné. Tout le monde était content et a glo­ri­fié Dieu à cet effet. Depuis lors ces enfants n’ont souf­fert d’aucun pro­blème dia­bo­lique. Ils vont à l’église, se confes­sent et  com­mu­nient. Il faut noter que dès qu’il ren­tra chez lui, cet enfant sor­cier a perdu com­plè­te­ment la raison.

Cette his­toire a été racon­tée à l’auteur de ce livre par le Père Jacques Banza Kafutakanya.

 

6. Je ne peux pas faire ma prière.

Une autre fois le Père Jacques était parti dans son village au Lualaba. Il y avait ren­con­tré un ancien ami qui est aujourd’hui sor­cier. Ils ont parlé ensem­ble de Dieu et le Père Jacques pro­posa à ce sor­cier de venir à l’église pour voir com­ment on fait la prière du soir (Vêpres). Son ami se ren­dit à notre église et, assis très loin, il obs­er­vait tout avec atten­tion.

A la fin le sor­cier dit à son ami: – “D’après ce que j’ai pu remar­quer, nous avons nous tous deux un même et un seul Dieu. L’encens que tu mets sur l’Autel, moi je le mets aussi, et comme tu fais des priè­res j’en fais aussi, il n’y a donc aucune dif­fé­rence entre nous”. Le Père Jacques lui répli­qua: – “Très bien, allons donc main­te­nant dans ton “église”. Mais ce der­nier refusa caté­go­ri­que­ment en dis­ant: – “N’y viens pas car, je ne peux pas faire ma prière si tu es pré­sent. Et aupa­ra­vant, quand tu me dis­ais que tu allais prier de loin, alors je ne pou­vais rien faire. Et à com­bien plus forte rai­son, si tu viens chez moi!

On peut conclure de cette his­toire que les ser­vi­teurs de Satan se trou­vent com­plè­te­ment dému­nis devant la puis­sance de Dieu.

 

7. Une jeune fille congolaise qui se pré­pa­rait à être bap­ti­sée est tom­bée sans connais­sance.

L’Église a opté de pro­cé­der aux bap­tê­mes de ses caté­chu­mè­nes dans les villa­ges sur­tout pen­dant la sai­son sèche, de mai jusqu’au mois d’Octobre. Ainsi le Père Mélétios était parti bap­ti­ser les catéchumènes à Fungurume, puis il s’était rendu au village de Tenke. Lorsque le Père fai­sait l’exor­cisme avant le bap­tême, une jeune fille est tom­bée à terre sans connais­sance. L’esprit de Satan essayait de l’éprou­ver, car elle vou­lait quit­ter son culte pour embras­ser la foi toute lumi­neuse de notre Église Orthodoxe. Après un instant, elle est reve­nue à elle et a été bap­ti­sée avec les autres, et c’est ainsi que cette enfant a donné au dia­ble un coup de fouet par la célé­bra­tion de son bap­tême.

8. Un jeune gar­çon sor­cier a remis ses objets magiques au prêtre.

Au cours du mois de septembre 1994, nous som­mes par­tis de Kolwezi pour célé­brer des baptêmes dans les villa­ges de Kasaji, à presque 350 km de Kolwezi. Notre pre­mier arrêt fut à Mwenye-Kula, où se trouve l’église Orthodoxe Sainte-Catherine. Je vou­drais sou­li­gner ici un fait qui m’a ému.

Le soir, tous les catéchumènes se sont confes­sés. Parmi eux un gar­çon de 16 ans est venu remettre ses objets magiques au Père Cosmas de Kawayongo. Et le len­de­main, plein de joie et de déci­sion, il a été bap­tisé sous le nom d’Augustin. Le culte et la vie des ténè­bres étaient dés­or­mais finis pour lui. “Tout est plein de lumière!”

 

9. Une leçon don­née à un mis­sion­naire pro­tes­tant.

Au mois d’août 1994, tout Kolwezi s’est trouvé bou­le­versé par des annon­ces publiques à tra­vers toute la ville, des affi­ches et des pan­neaux annon­çant que “Jésus” allait venir gué­rir tous les malades, les infir­mes, les boi­teux, les aveu­gles de la région.

Des milliers de dol­lars avaient été dépen­sés pour pré­pa­rer la récep­tion d’un mis­sion­naire pen­te­cô­tiste, venu d’Afrique du Sud pour gué­rir les malades du Congo. Même accueil et fes­ti­vi­tés lui avaient été réser­vés aussi à Lubumbashi, où beau­coup de per­son­nes malades l’avaient suivi avec espoir d’être gué­ries. Le début de la pré­di­ca­tion et des gué­ri­son de ce nou­veau “Messie” coïn­ci­dait avec le début des Offices de Paraclisis à la Mère de Dieu, que les Orthodoxes ont cou­tume de célé­brer pen­dant le mois d’août. Le Révérend Père Supé­rieur, l’Archimandrite Mélétios, avait mis en garde d’avance nos Chrétiens Orthodoxes de la venue de ce pseudo-mes­sie et il avait défendu à nos fidè­les d’y aller, même par curio­sité. Il avait seu­le­ment auto­risé deux ou trois Chrétiens d’aller écou­ter ce qu’il dirait pour en infor­mer le res­pon­sa­ble de la Mission Orthodoxe.

Chaque soir ce “messie” prê­chait en anglais et deux autres per­son­nes tra­dui­saient en swahili avec une voix toni­truante, pour que les gens vien­nent en masse se faire gué­rir. Pendant ce temps le Père Mélétios se trou­vait dans notre église de Saint-Georges, éloi­gnée d’à peine 100 m de leur assem­blée, pour célé­brer la Paraclisis à la Mère de Dieu, pour y prê­cher et faire prier tout le peu­ple à genoux avec le cha­pe­let (kom­bos­kini). Les deux assem­blées riva­li­saient à qui allait l’empor­ter.

Le résul­tat est apparu le der­nier jour, un dimanche soir, de la bou­che même de ce Pentecôtiste pré­somp­tueux et fai­seur de faux-mira­cles. Il confessa: “Je suis allé dans de nom­breu­ses villes et pays. Partout ma pré­di­ca­tion se ter­mi­nait avec suc­cès, mais, ici à Kolwezi, j’ai trouvé pour la pre­mière fois un échec. Je suis ici depuis tant de jours et je n’ai pu faire aucune ‘gué­ri­son’. Je me demande pour­quoi? Je pense qu’une autre force se trouve ici dans votre ville de Kolwezi et cette force ne m’a pas laissé vous ‘gué­rir’. Je pars avec beau­coup d’amer­tume et je ne pour­rai pas reve­nir ici dans votre ville.”

Ce miracle du Christ et de la Mère de Dieu a été confirmé par la confes­sion de l’ennemi de la Vérité. La nou­velle a été com­mu­ni­quée le diman­che sui­vant à nos fidè­les, qui ren­di­rent gloire à Dieu et fêtè­rent cet évé­ne­ment avec des chants.

 Visite de Monseigneur Timothée, Métropolite d’Afrique Centrale, à l’École “Lumière des Nations”.

 

Bénédiction des eaux au début de la nouvelle année scolaire.

 

Manifeste est l’amour du P. Pantéléimon envers les enfants de l’école.

 

Les élèves du Collège suivent des leçons d’agriculture.

 

La chorale des enfants de la Mission pendant l’office divin dans l’église Saint-Georges de Kolwezi.

 

Le P. Grégoire avec les élèves qui forment l’équipe de football du Collège.

 Le fonctionnement de la bibliothèque de prêt aide beaucoup l’action spirituelle de la Mission.

 L’École Primaire  à Luankoko.

 

L’École Primaire provisoire à Gargazembe.

 

Démonstrations de gymnastique par les enfants de l’École Primaire.

Le 9 octobre 1994, on charge dans le C-130, un tracteur, des machines agricoles, des médicaments et autres produits, pour les transporter au Congo.

 A Lubumbashi au Congo, on décharge l’aide humanitaire pour la transporter en container à Kolwezi.

De grandes quantités de médicaments, envoyées de Grèce, sont déposées dans les réserves de la Mission.

Les aliments pour enfants riches en vitamines soulagent dans un large mesure les petits enfants qui souffre de la malnutrition.

La pêche en pirogues sur le fleuve Loualaba.


CHAPITRE TROIS

SIGNES ET MIRACLES DE NOS SAINTS

 

1. Nous vou­lons l’Apolytikion de Saint Patapios.

Un soir, un cou­ple de pieux Congolais s’est pré­senté au bâti­ment de notre Mission. Je les connais­sais très bien, car ils sui­vent assi­dû­ment les Offices litur­giques et les ensei­gne­ments de notre caté­chisme. Ces der­niers m’ont dit:

– Père, vou­lez-vous nous don­ner l’Apolytikion et le Kontakion de Saint Patapios?

– Pourquoi, et com­ment connais­sez-vous Saint Patapios?

Ils m’ont répondu de cette façon: – “Pendant cette période nous avons beau­coup de contra­rié­tés dans notre mai­son. Nous avons fait beau­coup de priè­res la nuit pour rece­voir l’aide de Dieu.” Le mari a ajouté: – “Une nuit j’ai vu en songe cette vision. J’ai vu que je tenais for­te­ment une corde et que je mar­chais sans tou­cher le sol jusqu’à une de nos égli­ses et ma femme mar­chait éga­le­ment de la même manière à ma suite. A ce moment, un moine est sorti de l’église et nous a dit: ‘Ne soyez pas tri­stes à cause de vos pro­blè­mes. Prenez cet évan­gile et ce cha­pe­let (komboskini): lisez, priez et invo­quez mon nom, et je vous aide­rai. Je suis Saint Patapios.”

Ils croyaient que c’est un cadeau réel qu’ils avaient reçu. L’évan­gile était ouvert à l’Évan­gile selon Saint Jean. Et moi j’ai tra­duit ces chants en l’honneur de Saint Patapios en swahili avec l’aide d’un Congolais, et nous leur avons donné avec l’icône du saint.

NB: Saint Patapios est mort vers fin du 6ème siè­cle et son corps a été décou­vert dans une grotte, dans le Péloponnèse, en 1911. Il est fêté le 8 décembre.

 

2. Va dans cette église.…

Un matin du mois mai 1994, un Congolais est arrivé dans notre Mission, il était âgé de plus ou moins 50 ans. Je l’ai reçu et il m’a dit son pro­blème. Il parais­sait inquiet et trou­blé et m’a dit ceci: –“Mon Père, je tra­vaille à la Gécamines. J’ai eu une grave mal­adie. Comme les méde­cins ne pou­vaient pas m’aider, j’ai demandé à Dieu d’avoir pitié de moi.” Je lui ai demandé à quelle Église il appar­te­nait?

– “Je suis Catholique romain, m’a-t-il répondu. Une nuit, j’ai vu en rêve plu­sieurs prê­tres comme vous avec des habits res­plen­dis­sants, qui célé­braient la Liturgie dans une église sem­bla­ble à la vôtre. Un des prê­tres s’est appro­ché et m’a dit: ‘Dieu a entendu ta prière, mais pour obte­nir ton salut, il faut venir dans notre Église. Car c’est la seule vraie Église. Je ne connais ni vous, ni le nom de votre Église. Mais je suis venu près de vous car j’ai vu dans mon rêve les prê­tres comme vous, avec la barbe et les sou­ta­nes noirs comme vous. J’ai demandé à d’autres per­son­nes qui m’ont dit que seuls les prê­tres ortho­doxes sont sem­bla­bles aux prê­tres de mon rêve, et ils m’ont éga­le­ment dit où se trouve votre église. ”

Je lui ai conseillé et lui ai donné un livre, et lui ai pro­posé de venir chaque dimanche dans notre église pour sui­vre le catéchisme. Depuis ce temps il est devenu un mem­bre fidèle de notre Église, et il n’est pas mort de la mal­adie dont il souf­frait ter­ri­ble­ment.

 

3. Cette Église est la vraie Église.

Au mois de mars 1991, le Père supé­rieur du Centre de Mission Ortho­doxe de Kolwezi, l’Archimandrite Mélétios, était parti pour Likasi célé­brer l’Office de com­mé­mo­ra­tion des Quarante Jours après le décès d’une femme grecque appe­lée Sophie. Un soir, il mar­chait dans la rue qui mène vers l’église Saint-Jean-Prodromos, der­rière lui sui­vait une dame congolaise. Elle s’est appro­chée de lui et a demandé de l’excu­ser, puis lui a raconté ceci: “Mon Père,  moi je suis chré­tienne de l’Église Catholique Romaine. Chaque jour, je demande à Dieu de me gui­der pour mon salut. Une nuit j’ai eu un songe. J’ai vu un prê­tre vêtu comme vous, il avait la barbe et son visage sem­blait très lumi­neux. Il m’a appro­chée et m’a parlé en swahili, chose qui m’a éton­née, car c’était la pre­mière fois que je le voyais. Il m’a mon­tré une église et m’a dit: “Puisque tu deman­des en pleu­rant de trou­ver le salut, tiens, voici la vraie Église où tu pour­ras le trou­ver. Va dans cette église et le prê­tre te dira ce que tu dois faire pour être bap­ti­sée ( il s’agis­sait du Père Augustin).

Le Père Mélétios l’a écou­tée avec inté­rêt jusqu’à ce qu’ils arri­vent à l’église de Saint-Jean-Prodromos. La femme s’est alors écriée: “La voici l’église que j’ai vue dans mon rêve!” et elle a com­mencé à pleu­rer de joie et d’émo­tion.

 

4. Pour quelle direc­tion pré­pa­rez-vous vos baga­ges…?

Dans notre Mission il y a un inter­nat de plus ou moins 30 à 50 gar­çons. Leur sur­veillant était un jeune gar­çon, Georges, un ensei­gnant qui avait été bap­tisé dans notre Église une année aupa­ra­vant. Son exem­ple de vie était bon, il était poli et obéis­sant, et nous pen­sions qu’il aurait pu deve­nir prê­tre plus tard.

Au mois de novembre et décembre 1990, il a commencé à accepter des mau­vai­ses pen­sées qui pla­naient dans sa tête comme des nua­ges, car la Mission avait engagé un nou­veau sur­veillant grec, auquel Georges devait obéir. Comme il avait refusé d’obéir à ce nou­veau surveillant, Georges était tout tri­ste et avait pré­paré ses affai­res, en les entas­sant dans trois car­tons, pour par­tir ailleurs. Mais il se deman­dait com­ment il allait sor­tir. Un soir, il m’a appro­ché et m’a dit: “Père, j’ai apprêté mes affai­res pour par­tir, mais aujourd’hui vers 5 heu­res du matin, un vieux prê­tre blanc m’est apparu et il m’a regardé avec un œil sévère et m’a demandé en swa­hili: ‘Pour quelle des­ti­na­tion as-tu pré­paré ces colis?’ Je l’ai regardé avec peur, sans rien dire. Cependant, lui a conti­nué à dire: ‘Fais atten­tion, si tu quitte l’Église Orthodoxe, tu ver­ras com­ment les mau­vai­ses actions vont te sui­vre dans toute ta vie.’ Il m’a dit cela et a dis­paru.” Le soir, nous som­mes allés à l’église Saint-Georges pour la prière. Après la prière, nous avons baisé les icônes des saints, et Georges m’a dit en trem­blant: “Voilà, mon Père, c’est ce saint là qui m’est apparu en songe!” Il s’agis­sait de Saint Nectaire, mort en novembre 1920, évêque du Diocèse la Pentapole en Égypte: un grand saint de notre temps qui accom­plit beau­coup de mira­cles.

Ce gar­çon ne s’est cepen­dant pas soumis à ce que le saint lui avait recom­mandé. Le 15 janvier 1991, il a volé le véhi­cule de la Mission, a pris ses affai­res avec lui et s’est rendu à Lubumbashi tout tri­ste. Une semaine après, les Grecs de Likasi l’ont attrapé à la gare alors qu’il s’apprê­tait à faire expé­dier le véhi­cule par voie fer­rée après avoir rem­pli toutes les for­ma­li­tés. Il comp­tait pren­dre la direc­tion du nord de l’Afrique et conti­nuer jusqu’en Europe.

Après sa chute Georges est retourné dans son ancienne “Église” et il a beau­coup souf­fert. Et tout ce que lui avait pré­dit Saint Nectaire s’est réalisé.

 

5. La Colombe et l’étin­celle.

Parmi les clercs et les mem­bres de notre Mission de Kolwezi, il y a un dia­cre nommé L…. Il se dis­tin­gue par sa grande obéis­sance, par son humi­lité et son amour du tra­vail.

Un jour, je l’ai appro­ché et lui ai demandé: “Père, com­ment es-tu devenu ortho­doxe?” – “Je suis resté sans bap­tême jusqu’en 1983. J’ai entendu parlé des Méthodistes et je me suis d’abord adressé à eux. J’ai suivi leurs ensei­gne­ments, mais lorsqu’ils m’ont pro­posé de rece­voir leur bap­tême, j’ai senti que mon âme s’y oppo­sait. Je suis ensuite allé chez les Pentecôtistes, mais j’en suis parti pour la même rai­son. Mon âme ne pou­vait trouver la paix nulle part.

Un jour en pas­sant près de l’église Orthodoxe, mes pen­sées m’ont poussé à y entrer. C’était la toute pre­mière fois que j’ai senti la paix et la joie inté­rieure. Une voix inté­rieure m’a dit que je me trou­vais dans la vraie Église que je cher­chais. J’ai demandé le prê­tre, qui était alors le Père Cosmas. J’ai suivi le catéchisme et, après un an, j’ai été bap­tisé avec d’autres frè­res. Lorsque je suis sorti du fond bap­tis­mal, j’ai vu une colombe vol­ti­geant au-des­sus de la tête des nou­veaux bap­ti­sés, et d’autres frè­res l’ont vu éga­le­ment. Le Père Cosmas nous a expli­qué que c’était le sym­bole de la des­cente du Saint-Esprit sur nous, comme il est des­cendu lors du Baptême du Christ dans le Jourdain.

– Comment es-tu devenu dia­cre Père L… ?

– Le Père Cosmas m’a pré­senté à notre Archevêque Timothée pour être ordonné. Je me rap­pelle ceci: Lorsque j’ai incliné la tête sur l’autel et que l’évêque a mis sa main sur ma tête en lisant la prière d’ordi­na­tion, j’ai sen­tis dans mon cœur comme s’il y avait un feu ardent comme un cierge allumé ou à la manière du feu de cui­sine allumé avec des char­bons ardents. Je res­sen­tais alors une telle joie que j’ai demandé au Christ de ne pas laisser ce feu s’étein­dre en moi. Cependant, après un temps, ce feu s’est affai­bli. Mais une voix inté­rieure m’a laissé enten­dre en me tran­quilli­sant un peu que ce feu ne s’étein­drait pas com­plè­te­ment et qu’il demeu­rera tou­jours comme une étin­celle. Et c’est cette étin­celle que je res­sens tou­jours, par­fois elle s’ame­nuise d’autres fois elle s’inten­si­fie.

 

6. Je ne par­ti­rai pas d’ici tant que tu ne m’auras pas gué­rie.

Comme nous le savons, c’est au moyen de la foi que le fidèle peut rece­voir la grâce de Dieu. Ce grand don de Dieu com­mence à appa­raî­tre aux jeu­nes croyants ortho­doxes du Congo. L’his­toire que je vais vous racon­ter s’est pas­sée au début de 1994.

La femme du dia­cre Lazare souf­frait d’hyper­ten­sion. Nous étions tous dans la crainte, car la ten­sion avait atteint 28TA, et c’était pour nous un mira­cle de cons­ta­ter qu’elle était encore en vie. Nous l’avons ame­née à Lubumbashi, dans un hôpi­tal moderne et bien équipé de l’Église Catholique Romaine, le “Dom Bosco”. Les doc­teurs l’ont exa­mi­née et à l’aide de médi­ca­ments ils ont réussi à faire bais­ser sa ten­sion. La situa­tion s’était un peu cal­mée. Mais quand nous som­mes ren­trés à Kolwezi, la ten­sion a été encore une fois très haute. A ce moment-là, Madame Maria, nous a dit: “J’irai à Saint Nectaire – c’est l’église qui se trouve à côté du dis­pen­saire de notre Mission– et je ne quit­te­rai pas cette église tant qu’il ne m’aura pas gué­rie.” La femme a pris dans sa main une petite icône du saint, qu’elle avait deman­dée à son mari, et elle se tint debout devant la grande icône de Saint Nectaire, qui se trouve sur l’iconostase de l’église, en priant. Son mari, le dia­cre Lazare, se tenait à ses côtés avec la même foi. Ils ont prié ainsi pen­dant toute la nuit. Au matin sa santé était com­plè­te­ment reve­nue. Saint Nectaire avait fait un mira­cle. Depuis ce jour cette femme tra­vaille dure­ment aux champs, comme aupa­ra­vant, sans aucun pro­blème de santé. Gloire à notre Dieu et à Ses saints pour leurs mira­cles!

 

7. Trinitafilia est res­sus­ci­tée.

Un soir du mois de mai 1994, je me suis rendu au village de Musonoï, à envi­ron 4 km de Kolwezi. Nous avons là une paroisse des deux Saints Théodores, avec une très belle église qui a été cons­truite par le Père Cosmas. J’ai ren­con­tré le caté­chiste Siméon et nous avons parlé des ques­tions concer­nant leur paroisse. Je lui ai demandé de me dire si les Saints Théodores les aident ou pas. Il m’a répondu: “Oui, ils nous aident beau­coup, Père. Voyez cette jeune fille qui est là. Cet enfant était morte et les saints l’ont res­sus­ci­tée. Pendant que nous par­lions cette fillette jouait avec d’autres filles sur le ter­rain de l’église.

– “Comment est-elle res­sus­ci­tée? Je vou­drais savoir cela” lui ai-je dit. – “C’était un soir, cette fille jouait avec d’autres enfants au dehors de l’église. Elle a eu soif à cause de la cha­leur, et elle est par­tie chez elle. En dehors de la mai­son et tout près de celle-ci, il y avait un fût de 200 litres à moi­tié plein d’eau. L’enfant a grimpé sur le fût et a puisé de l’eau avec ses mains pour boire, mais elle a perdu l’équi­li­bre et est tom­bée dans ce ton­neau, et elle est morte noyée. Pendant ce temps, les autres enfants l’atten­daient mais ils ne l’ont pas revue.

Après quelques instants, sa mère est arri­vée venant des champs. Les autres enfants lui ont dit qu’ils ne savaient pas où se trou­vait leur amie. Sa mère s’est mise alors à cher­cher l’enfant en pleu­rant. Lorsqu’elle est allé pui­ser de l’eau dans le fût, elle y a trouvé l’enfant déjà morte. Ses pleurs et ses lamen­ta­tions étaient indes­crip­ti­bles. Moi, dit Siméon, je lui ai demandé d’être calme et d’ame­ner l’enfant à l’église. Si les deux saints veu­lent, ils peu­vent la res­sus­ci­ter.

La maman a pris l’enfant et est par­tie à l’église. Quand elle est arri­vée devant la porte de l’église, l’enfant à com­mencé à vomir de l’eau. Elle a ouvert les yeux et a demandé à sa mère: ‘Où allons-nous?’

Les saints de Dieu avaient accom­pli leur mira­cle. Il est impos­si­ble de décrire la joie de tout le monde. Le len­de­main nous avons célé­bré la Divine Liturgie et avons glo­ri­fié les saints pour ce mira­cle.”

 

8. Il a entendu les chants d’une har­mo­nieuse cho­rale…

Le caté­chiste Siméon m’a raconté une autre his­toire mira­cu­leuse. Une nuit, alors qu’il était presque à 21 heu­res, une femme est pas­sée tout près du sanc­tuaire de notre église. Elle a sou­dain entendu un beau chant très doux qui sor­tait du sanc­tuaire, mais elle n’y a vu per­sonne. Toute ébran­lée, elle s’est pré­ci­pi­tée en trem­blant chez le caté­chiste Isaac (qui est actuel­le­ment le prêtre de la paroisse).

Cette femme lui a rap­porté ce qu’elle avait entendu et lui a demandé de la sui­vre pour venir aussi écou­ter ce chant. Tous les deux se sont pla­cés à côté de la fenê­tre du sanc­tuaire. Mais le caté­chiste Isaac n’a rien entendu. Les deux Saints Théodores n’avaient donc per­mis d’enten­dre ce chant angé­lique seu­le­ment à cette femme.

 

9. Les deux Saints Théodores ont fait l’opé­ra­tion.

“Ici tout près, dit le caté­chiste Siméon, vit un de nos fidè­les nommé Vlasios (Blaise). Il y a deux ans, il est tombé malade et devait être opéré de l’appen­di­cite. Il y avait deux doc­teurs à la Gécamines, un blanc et un Congolais. Nous connais­sons les deux doc­teurs et nous avons demandé à notre chré­tien d’aller chez le doc­teur blanc à cause de son expé­rience et de ses connais­san­ces médi­ca­les.

Il a répondu: ‘Nous irons d’abord à l’église deman­der l’aide de Dieu et nous ver­rons.’ Il s’est donc rendu à l’église et après il est parti se repo­ser chez lui. Le soir même, les deux Saints Théodores lui sont appa­rus et ont dit: ‘Nous ferons l’opé­ra­tion et demain tu seras guéri, ne t’inquiète pas.’ La nuit, ils sont venus et l’ont mis sur un bran­card dans un hôpi­tal et ont pro­cédé à l’opé­ra­tion. Ils lui ont ouvert le ven­tre, et ensuite ils l’ont recousu conve­na­ble­ment. Après ils lui ont dit: ‘Maintenant tu es en bonne santé.’

Le matin, en se réveillant, Vlasios a vu qu’il était opéré, comme il l’avait vu en vision. Il ren­dit grâce aux deux saints et depuis ce jour-là, il suit les ensei­gne­ments et les céré­mo­nies de notre Église.

 

10. Une femme ido­lâ­tre…

Les deux Saints Théodores ont fait un autre mira­cle en 1993 dans la paroisse de Mosonoï. Le caté­chiste Siméon nous a raconté ceci:

“Au prin­temps 1993, pen­dant les lut­tes tri­ba­les entre les Katangais et les Kasaïens, ici à Musonoï, il y avait beau­coup de trou­bles et un grand nombre de gens sont morts. Une femme Kasaïenne ido­lâ­tre avait un enfant malade de mal­aria depuis long­temps. Ses amis et ses parents lui dis­aient d’aller au plus vite chez le sor­cier avant que l’enfant ne trouve la mort. Il y avait aussi l’autre pro­blème, de quit­ter la région pour gagner le centre du Congo où vit sa tribu, car les Katangais chas­saient les Kasaïens, en se livrant aux pilla­ges et en met­tant le feu à leurs mai­sons. Cette femme ido­lâ­tre a dit à ses parents: “J’ai appris qu’il y a ici des Orthodoxes et que ceux qui demeu­rent dans leur église font des mira­cles, et moi j’irai là-bas”. Elle fai­sait allu­sion aux deux Saints Théodores. Elle a donc pris son enfant qui était près de mou­rir dans ses bras et s’est ren­due au plus vite à l’église des Saints Théodores à Musonoï.

Avant d’arri­ver à l’entrée de l’église, l’enfant s’est réveillé, comme d’un lourd som­meil, en bonne santé, et a demandé à man­ger. Les saints avaient accom­pli leur mira­cle. La femme est entrée à l’église, elle a rendu grâce aux deux saints et a publié dans la joie cette nou­velle à tout le monde.

 

11. Pas ici. . . il y a une Église.

A ce temps-là, pen­dant les lut­tes tri­ba­les, un autre évé­ne­ment mira­cu­leux a eu lieu. Un groupe de 28 sol­dats avec leur offi­cier, était parti de Kolwezi vers le village de Musonoï. Ils étaient Katangais et vou­laient aller bat­tre les Kasaïens. Parmi les Kasaïens pour­sui­vis, il y avait beau­coup de Chrétiens Orthodoxes de notre paroisse des Saints Théodores.

Lorsque le groupe de sol­dats est arrivé en galo­pant avec des cou­pe­rets à la main sur la route qui mène à notre église leur chef a dit: “Non, pas ici, nous ne pou­vons pas pas­ser. Il y a une église”. Ils sont retour­nés en arrière et sont allés par un autre che­min pour­chas­ser les Kasaïens. Les Saints Théodores avaient fait un nou­veau mira­cle et ont sauvé nos Chrétiens Kasaïens qui vivaient à côté de leur église.

Il faut noter que sur cette route, avant notre église, il y a aussi deux ou trois autres “égli­ses” de com­mu­nau­tés pro­tes­tan­tes, et que les sol­dats dont il est ques­tion ici, y étaient pas­sés sans empê­che­ment en fai­sant de nom­breu­ses vic­ti­mes.

 

12. Un élève de l’internat de notre Mission nous a raconté…

Dans l’internat de notre Mission, il y a quelques enfants. Un enfant, appelé Joseph, né à Musonoï et appar­te­nant à la paroisse des Saints Théodores, m’a raconté cette his­toire mira­cu­leuse concer­nant les saints de son église.

“Quand j’étais petit enfant, m’a-t-il dit, je souf­frais de ter­ri­bles maux de ven­tre. Une nuit les Saints Théodores me sont appa­rus et m’ont dit: “Ne t’attris­tes pas. Nous allons te soi­gner.” Et le matin les signes de ma mal­adie avaient com­plè­te­ment dis­paru.

Une autre fois, je jouais avec d’autres enfants en dehors du ter­rain de notre église. Pendant ce temps, les catéchistes et les fidè­les lisait l’Office des Vêpres dans l’église. Moi, je jouais dehors, insou­ciant, sans avoir l’idée d’entrer dans l’église pour prier avec les autres. La nuit, les Saints Théodores me sont appa­rus et m’ont grondé sévè­re­ment: ‘Quand on célè­bre les Offices dans l’église il faut y aller comme font les autres chré­tiens, pour prier. Si tu conti­nues à jouer à cette heure-là, nous te puni­rons.’ Je n’ai pas pris atten­tion à leurs paro­les et je conti­nuais à jouer comme par le passé. La deuxième fois, ils me sont appa­rus en songe et m’ont demandé avec colère: ‘Pourquoi n’as-tu pas écouté notre conseil?’

Je ne leur ai pas répondu, et ils ont com­mencé à me frap­per avec un fouet. Le matin en me réveillant j’avais mal sur tout le corps. Mais à cause de ma négli­gence et de ma jeu­nesse, j’ai conti­nué à jouer aux heu­res des Offices. J’ai alors reçu une deuxième cor­rec­tion vio­lente des saints, et depuis j’ai changé mon com­por­te­ment.

 

13. Vol à la paroisse Saints-Théodores.

En 1982, des voleurs ont péné­tré dans l’église et ont volé les icônes, les veilleu­ses (can­di­les) et d’autres objets. Ils ont jeté le tout en brousse et après une année, les enfants qui jouaient les ont décou­verts et ont appelé le Père Cosmas qui les a récu­pé­rés. Il n’y avait pas subit de dégâts mal­gré les pluies, la cha­leur, les insec­tes, etc. pen­dant toute une année.

 

14. Un conseil spi­ri­tuel.

En 1987, un fidèle de Musonoï a été honoré de la vision des Saints Théodores, parce qu’il aime ces saints et priait beau­coup en les invo­quant. Il a vu les Saints Théodores devant lui dans sa mai­son. Ils étaient irra­diant de beau­coup de Lumière et lui ont dit de trans­met­tre aux autres fidè­les ces conseils: “Ne buvez pas de vin pour vous eni­vrer, ne gar­dez pas ran­cune à quelqu’un, ne com­met­tez pas d’adul­tère. Que ceux qui ne sont pas ortho­doxes n’entrent pas à l’église”. Ce fidèle a reçu la béné­dic­tion du Père Cosmas pour pren­dre l’icône des saints dans sa mai­son.

 

15. Une menace angélique.

En 1989, une femme chré­tienne était sor­tie de l’église pour rentrer à la cité Gécamines à Musonoï. Un autre jour, elle a vou­lu aller de nou­veau à l’église. Cette fois-ci, elle a vu un des Saints Théodores debout devant la porte de l’église avec un glaive à la main. Elle a eu peur. Le saint l’a réprimandée, car elle avait négligé les conseils spirituels du Père Cosmas. Cette femme s’est repen­tie et le saint l’a lais­sée par­tir. Cette femme vit à pré­sent à Musonoï. Elle est la mère de l’enfant res­sus­cité par les Saints Théodores.

 

16. Une puni­tion spi­ri­tuelle.

Un tra­vailleur de la Gécamines à Musonoï a bu une potion chez un féti­cheur et s’est rendu à notre église pour tuer un chré­tien. Lorsqu’il est arrivé à la porte de l’église il a vu un colo­nel de l’armée avec une sabre (épée) à la main. C’était saint Théodore. Il a feint de le tuer et l’homme est tombé à demi mort par terre. Après un temps il s’est relevé de son coma et est ren­tré chez lui. Il est tombé malade et est resté à l’hôpi­tal pen­dant huit mois. C’est cet homme qui a raconté ceci à notre caté­chiste Siméon.

 

17. Les deux cava­liers pro­tec­teurs,

Deux chefs reli­gieux de la com­mu­nauté pro­tes­tante appe­lée “Postolo”(Apôtres) sont entrés sur le ter­rain de notre église des Saints-Théodores et ils ont vu sou­dain deux cava­liers, mon­tés sur des che­vaux blanc et roux, qui tour­naient autour de l’église pour la gar­der, et les pro­tes­tants se sont enfuis. Ce mira­cle avait déjà été vu par d’autres Chrétiens.

 

18. Nos saints sont pré­sents en toutes circonstances.

Quand nos chan­tres dor­ment dans l’église, ils enten­dent pen­dant la nuit des bruits de che­vaux entrant dans l’église. Ils entrent dans le sanc­tuaire puis dis­pa­rais­sent. Ceci se passe sur­tout la nuit avant et la nuit après la fête annuelle des Saints Théodores. La veille, les gens, chré­tiens et non chré­tiens, peu­vent enten­dre le chant: “Aghios, Aghios, Aghios…” (Saint, Saint, Saint…). Ils deman­dent à cet effet à nos fidè­les Orthodoxes: “Que se passe-t-il la nuit dans votre église?” Lorsque un fidèle fait sa prière dans l’église la nuit, il peut sou­vent sen­tir que quelqu’un vient lui cares­ser les épau­les. Chaque année, le jour de la fête anni­ver­saire des Saints Théodores, il pleut beau­coup, en signe de béné­dic­tion.

 

19. Sauvé de la bou­che du gouf­fre.

Un jour, un chré­tien ortho­doxe de Musonoï, chauf­feur à la Gécamines, fai­sait des manœuvres avec sa benne. Le véhi­cule allait tom­ber dans un ravin mais saint Théodore l’a saisi à la cein­ture et l’a jeté en-dehors du camion. Ces com­pa­gnons ont cru que leur col­lè­gue était mort, mais ils ont trouvé seu­le­ment le véhi­cule dans le fond de la car­rière. Le chauf­feur était resté à la sur­face et les appe­lait avec une très grande joie. Tout le monde était étonné de la puis­sance des Saints Théodores.

 

20. Sauvée par l’un des Saints Théodore.

Une jeune fille de notre Église, Agapie, avait été long­temps malade avant d’être reçue comme catéchumène. Lorsqu’elle a été reçue dans notre Église, le caté­chiste Siméon et elle ont prié avec foi et ardeur. Quand ils sont entrés dans l’église des Saints-Théodores, l’enfant a vomi pen­dant 30 minu­tes et était deve­nue très fai­ble. En dor­mant pour se repo­ser, elle a vu un des saints Théodore et ce der­nier lui a dit: “Mets-toi debout, ta mal­adie est ter­mi­née.” Elle s’est mise debout et était bien por­tante. Elle a 18 ans et depuis lors elle n’a jamais été à l’hôpi­tal et n’a pas eu d’autres mal­adies.

 

21. Guérison par l’huile de la veilleuse.

Un gar­çon appelé Dimitrios, avait été ensor­celé par les enfants sor­ciers. Il avait beau­coup de bou­tons sur le corps et à la tête, et toute sa peau res­sem­blait à la peau d’un cra­paud. Ses parents l’ont  amené à l’hôpi­tal, mais en vain. Finalement ils sont allés à l’église des Saints-Théodores. Ils ont enduit tout le corps de l’enfant avec de l’huile de la veilleuse (can­dile) des Saints Théodores, et les saints l’ont guéri. Il a main­te­nant 17 ans, et n’est plus retombé malade.

 

22. Apparition du Père Cosmas aux enfants.

Le 27 jan­vier de chaque année, date com­mé­mo­ra­tive de sa mort, le Père Cosmas appa­raît aux enfants de Musonoï seu­le­ment âgés d’envi­ron 6 à 7 ans. Ce n’est qu’en 1996 qu’il n’est pas apparu aux enfants et ces der­niers étaient très tri­stes.

 

23. Guéri par le Père Cosmas.

Un gar­çon appelé Stamatios était malade. Son Père a vu en songe, une nuit le Père Cosmas qui lui a dit: “Allons chez vous”. Ils sont par­tis ensem­ble et le Père Cosmas a dit: “Ne pleure pas, à par­tir de main­te­nant ton enfant sera bien por­tant”. Cet enfant a 10 ans et n’a jamais été malade depuis.

 

24. Signes de Naissance.

Une femme avait mis au monde cinq enfants et, ensuite, elle n’avait plus mis au monde pen­dant à peu près dix à douze ans. Elle a dépensé beau­coup d’argent dans les hôpi­taux, mais sans résul­tat. Elle a consulté des gué­ris­seurs tra­di­tion­nels, mais en vain. Enfin elle s’est appro­chée de l’Église et s’est confiée à l’inter­ces­sion de nos saints. Ils ont eu com­pas­sion d’elle et, peu après, cette der­nière a mis au monde un gar­çon qu’on appela Siméon. C’était en 1989, et cet enfant vit aujourd’hui.

25. Mort tra­gique.

Notre caté­chiste Nicodème de Mwadingusha m’a raconté que lorsqu’il a été bap­tisé, en 1980, après une année, il a été dési­gné en qua­lité de caté­chiste. Mais à cette époque il y avait des trou­bles et des més­en­ten­tes dans l’église.

“Premièrement, raconte-t-il, j’avais vu en rêve que, pen­dant que j’étais dans le sanc­tuaire avec le Père Jacques, un long ser­pent à deux têtes ten­tait de l’ava­ler. J’ai sou­dain entendu une voix, sem­bla­ble à la voix d’un chré­tien, appelé P…, qui m’appe­lait: ‘Nicodème, viens aider votre Père Jacques!’ A ce moment-là, j’ai eu peur et je me suis réveillé.

Le len­de­main ma femme est tom­bée malade. Après trois jours, j’ai eu encore une vision, j’ai vu la Mère de Dieu, avec une figure comme celle qu’elle a sur son icône de l’église Saint-André de Lualaba. La Mère de Dieu a com­mencé à creu­ser la tombe devant la porte de ma mai­son. Je suis arrivé tout près d’elle et je lui ai demandé de me don­ner la bêche pour que je creuse moi aussi. Lorsque je me suis réveillé, je n’ai rien dit de tout cela à ma femme. Pendant ce temps la mal­adie s’était aggra­vée et les mem­bres du Comité de l’église ont amené mon épouse à Kolwezi, à la Mission chez le Père Cosmas. Elle s’est confes­sée et moi éga­le­ment. C’était un samedi, je suis ren­tré au Lualaba pour l’Office du dimanche. Ma femme était res­tée à Kolwezi. Pendant la nuit, elle est morte. Le len­de­main beau­coup de prê­tres sont venus dépo­ser la dépouille mor­telle au Lualaba.

 

26. Les inscriptions grecques.

Cette his­toire mira­cu­leuse m’a été racon­tée par notre caté­chiste de la paroisse de la Nativité de Notre Seigneur Jésus-Christ à Lubumbashi, Eskilos Lumbu Malubani.

“J’ai été bap­tisé, m’a dit Eskilos, le 5 novembre 1983 dans la paroisse Saint-Stéphane (Étienne), j’ai contracté le mariage en date du 5 avril 1983 avec ma femme Kiriakie. En 1990, ma femme a fui le toit conju­gal, pour aller à Luena chez ses parents. Elle devait voya­ger par train. Lorsqu’elle est arri­vée à Lubudi-Gare, un mira­cle s’est produit. Des inscriptions en lan­gue grecque sont apparues sur sa main droite. Arrivée à Luena ses parents étaient beau­coup éton­nés de la voir et ont amené leur enfant à la paroisse de Luena. Fort heu­reu­se­ment, ils y ont trouvé le prêtre congolais Agathonikos. Lorsque le prê­tre a vu ces inscriptions, la femme s’est confes­sée à lui. Elle a tout dit au prê­tre, en com­men­çant par com­ment elle avait pris la fuite. Le prê­tre a dit alors à mes beaux-parents de tout faire pour ramener leur fille au plus vite chez son mari: ‘‘Votre enfant, a dit le prê­tre, a eu l’idée de divor­cer, et pour cette rai­son elle a beau­coup attristé Dieu.’ Les parents de la fille ont eu peur et ont demandé par­don au Père Agathonikos. Ils ont ren­voyé ma femme sans tar­der chez moi à Lubumbashi. Depuis le jour de ce mira­cle, nous vivons sans ani­cro­ches. J’ai vu de mes yeux ces écri­tures lorsque ma femme est ren­trée à Lubumbashi. Deux jours après son arri­vée, ces inscriptions ont dis­paru”.

 

27. Circulation illi­cite. . .

“Un jour, nous a raconté notre caté­chiste Ilias (Élie) Mukuna Kayombo de la paroisse Saint-Dimitrios, ma femme Ékaterinie (Catherine) a été arrê­tée dans la carrière de la Gécamines. Comme ma femme a l’habi­tude d’aller ven­dre les légu­mes verts (sombe, lenga-lenga…) au mar­ché de Musonoï, elle pas­se, comme tout le monde, dans la car­rière de la Gécamines, car il y a une route qui arrive jusqu’à Musonoï. Tous les habi­tants de Tshamundende pas­sent par là pour aller à Musonoï. Le 25 octobre 1988, veille de la fête de Saint Dimitrios, ma femme a été arrê­tée sur cette route par les gar­des indus­triels de la Gécamines, avec d’autres pas­sants, et ils ont été ame­nés au tri­bu­nal. Elle n’avait dérobé aucune matière pré­cieuse de la Gécamines pour méri­ter cette arres­ta­tion. Ils les ont seu­le­ment arrê­tés pour cir­cu­la­tion illi­cite dans les instal­la­tions de la société. Je suis parti voir l’Archimandrite Cosmas Grigoriatis et ce der­nier m’a donné de l’argent pour payer au Parquet l’amende et, aus­si­tôt après le ver­se­ment de ce mon­tant, mon épouse a été relâ­chée.

Une autre fois, le 25 octobre 1990, ma femme a été arrê­tée de nou­veau pour cir­cu­la­tion illi­cite sur cette route, où tout le monde passe sans pro­blème pour aller ven­dre ses mar­chan­di­ses au mar­ché de Musonoï. J’ai encore payé une amende au tri­bu­nal, et ma femme a été relâ­chée. C’est une chose éton­nante que cette arres­ta­tion de mon épouse soit adve­nue à la même date de la fête de Saint Dimitrios sur une voie publique”

 

28. Que l’enfant meurt dans l’église.

Un jour, a raconté le caté­chiste Ilias, mon enfant était gra­ve­ment malade. La nuit, à une heure du matin, il a manifesté cer­tains signes qui témoi­gnaient, pour nous ses parents, qu’il allait bientôt mou­rir.

Lorsque j’ai cons­taté cela, j’ai dit à ma femme Ekaterinie d’aller avec l’enfant dans l’église pour qu’il puisse y mou­rir, au lieu de mou­rir dans notre mai­son. Nous avons tous deux quitté la mai­son dans la tri­stesse et nous som­mes entrés dans l’église. Nous nous som­mes age­nouillés devant l’icône de Saint Dimitrios avec l’enfant et nous avons com­mencé à prier en com­men­çant par le “Je crois en un Seul Dieu…” et le “Aie pitié de nous Seigneur…”.

Nous avons aussi enduit l’enfant d’huile de la veilleuse (can­dile) de Saint Dimitrios. Et peu après, nous avons remar­qué que l’enfant rede­ve­nait nor­mal, mal­gré tous les signes dés­es­pérant constatés anté­rieu­re­ment, et qu’il res­pi­rait conve­na­ble­ment. Depuis ce temps-là, l’enfant est guéri

 

29. Un coup de fou­dre.

Le caté­chiste Ilias m’a raconté une autre his­toire vécue dans sa paroisse Saint-Dimitrios de Tshamundende. “En 1987, lorsque l’Archimandrite Cosmas et le Père Kyrillos étaient encore à Kolwezi, il avait beau­coup plu et la fou­dre s’est abattu sur notre église. Nous avions vu de grands éclairs dans tout le village et avions entendu de ter­ri­bles coups de ton­nerre. Sans le savoir, nous cher­chions où cette fameuse fou­dre était tom­bée. La pluie avait com­mencé à 15 heu­res. A 17 heu­res, comme d’habi­tude, j’allais à l’église pour célé­brer les Vêpres (Esperinos). En entrant dans le sanc­tuaire, j’ai trouvé la vitre de la fenê­tre du cen­tre du sanc­tuaire bri­sée, la croix était tom­bée sur l’autel et avait éteint dans sa chute la veilleuse (can­dile) de la Sainte Table. Mais la fou­dre n’avait pas fait d’autres dégâts dans l’église.

 

30. La vision de trois fem­mes.

Dans notre paroisse Sainte-Anastasie, nous avons reçu les témoi­gna­ges sui­vants: Une femme chré­tienne de cette paroisse, maman Stavroula, a vu en rêve trois fem­mes, l’une a dit qu’elle s’appe­lait Anastasie, l’autre Ekaterinie (Catherine) et la der­nière Suzanne. “Elle m’ont entre­tenu sur la manière de faire la prière”. Cette femme, Stavroula, a suivi les conseils en priant pour que son mari cesse de fumer. Effectivement, depuis ce temps-là, son mari ne fume plus.

Une femme caté­chu­mène de Sainte-Anastasie a témoi­gné que lorsqu’elle est entrée dans notre Église Ortho­doxe, elle avait entendu en rêve des chants chan­tés dans le sanc­tuaire de notre église et qu’elle avait vu après, trois fem­mes: l’une d’elle se tenait au milieu de l’église et les deux autres à côté des chai­ses. Celle qui était au milieu de l’église a béni la femme caté­chu­mène et celle-ci s’est alors réveillée et a cons­taté qu’elle était dans son lit.

 

31. L’épi­dé­mie de rou­geole.

Nous som­mes cons­cients que Sainte Anastasie nous a beau­coup aidés dans plu­sieurs domai­nes, notam­ment au cours l’épi­dé­mie de rou­geole qui a emporté la vie de nom­breux enfants, entre 1980 et 1982, dans notre cité. Il fal­lait comp­ter au moins deux à cinq cada­vres d’enfants par jour. Mais Sainte Anastasie a fait des mira­cles en pro­té­geant tous nos enfants orthodoxes: bien qu’ils aient été aussi atteints par la rou­geole, ils gué­ris­saient tous sans aucun pro­blème contrai­re­ment aux enfants d’autres com­mu­nau­tés reli­gieu­ses de notre cité.

Les gens se deman­daient pour­quoi, les enfants orthodoxes atteints de cette mal­adie ne mou­raient pas alors que les autres enfants mou­raient très nom­breux chaque jour. Incapables de com­pren­dre l’inter­ven­tion mira­cu­leuse de SainteAnastasie, les autres parents nous trai­taient de sor­ciers et nous, nous avons com­pris com­bien notre Église est forte et véri­ta­ble.

 

32. Une pro­tec­tion mira­cu­leuse.

Pendant les ten­sions poli­tico-tri­ba­les entre les com­mu­nau­tés katangaise et kasaïenne, Saint Anastasie a pro­tégé tous nos fidè­les contre les attaques des mili­tai­res qui ont pillé les biens des gens, en faisant de nombreuses victimes; mais per­sonne parmi nos fidè­les n’a connu ni la mort ni la perte de ses biens. A cette occa­sion, nous avons pu encore cons­ta­ter que notre Église et nos saints sont forts, car ils nous pro­tè­gent en tou­tes cir­con­stan­ces.

 

33. Protégés contre le cho­léra.

Notre caté­chiste de la paroisse des Douze-Apôtres à Luena m’a informé de ce qui s’était passé lors d’une épi­dé­mie de diar­rhée et de vomis­se­ment dans notre village de Luena, qui avait causé la mort de plu­sieurs per­son­nes. Nous avons alors orga­nisé un jeûne de sept jours dans l’église, avec nos fem­mes et nos enfants. Nous ne buvions que de l’eau bénite, que le Père Jacques Banza nous avait don­née. Chaque matin, nous buvions de cette eau bénite, puis nous nous pro­ster­nions devant les icônes du Christ, de la Mère de Dieu et de tous les saints. En consé­quence, aucune per­sonne de notre Église n’est morte ou n’a été atteinte par cette épi­dé­mie, nous étions tous sau­vés.

Tout le monde était étonné de ce mira­cle de nos Saints Douze Apôtres, et les com­mu­nau­tés pro­tes­tan­tes, ainsi que l’Église Catholique Romaine, se sont deman­des pour­quoi les Orthodoxes ne mou­raient pas. C’est parce que nous priions avec le chapelet (komboskini) et nous adres­sions nos priè­res à la Mère de Dieu.

 

34. Qui a allumé cette veilleuse?

Le jour de la fête de saint Éleuthérios, m’a dit le caté­chiste Joseph, nous avons trouvé la veilleuse allu­mée devant son icône, sans l’inter­ven­tion de per­sonne. Nous nous som­mes tous éton­nés et nous trem­blions d’une sainte peur.

 

35. Un prêtre ortho­doxe à Luena.

Chaque année, quand on appro­che de la Grande Semaine de Pâques, les enfants voient à l’entrée du village un prêtre de la Mission Orthodoxe, avec une sou­tane noir et la barbe, des­cen­dre d’un véhi­cule avec sa mal­lette diplo­ma­tique.

 

36. Miracle après le Baptême.

Notre caté­chiste de Bukama, Abraham Nkule-Ngongo, nous a raconté ce qui suit: Lors du Séminaire de l’année 1994 au mois de juillet, alors que nous nous trou­vions ici au Cen­tre de Mission Orthodoxe, ma fille, nom­mée Georgette Mpanga wa Nkulu, est tom­bée gra­ve­ment malade à Bukama. Sa mère ayant vu la gra­vité de la mal­adie a com­mencé à regret­ter mon absence de la mai­son. Elle s’est dite en elle-même que le père de l’enfant étant allé au ser­vice de Dieu, elle n’avait, quant à elle, rien d’autre à faire pour que l’enfant gué­risse, que de s’aban­don­ner à la volonté divine, en priant l’Eternel, le Dieu d’Israël, qui se rend pro­che de tous ceux qui l’invo­quent d’un cœur sin­cère.

Notre voi­si­nage avait même décou­ragé mon épouse, en croyant que l’enfant était sur le point de mou­rir et lui deman­dant de l’emme­ner au plus vite à l’hôpi­tal. Malgré son découragement mon épouse est par­tie à l’hôpi­tal. Chemin fai­sant, elles pas­sè­rent devant un endroit où des enfant dan­saient en écou­tant de la musique congolaise d’une radiocas­sette. A l’arri­vée de mon épouse à cet endroit, la radio­cas­sette a sou­dain cesser de jouer les disques congolais et a fait enten­dre le mor­ceau swahili inti­tulé: “Ninaita Bwana, Bwanauniokowe”, ce qui veut dire: “J’invoque le Seigneur, Seigneur sauve-moi”.

Mon épouse et sa petite sœur, qui leur tenait com­pa­gnie, enten­di­rent ce chant et ma femme s’est alors ren­due compte qu’il cor­res­pon­dait direc­te­ment à sa prière, et une fois arri­vée à l’hôpi­tal, l’enfant s’est trou­vée gué­rie.

 

37. Une gué­ri­son mira­cu­leuse.

Moi-même, a pour­suivi le caté­chiste Abraham, le 11 décembre 1995, je souffrais sérieu­se­ment de mal­aria et de bron­chite, et j’étais depuis deux semai­nes au lit, sans man­ger ni boire de l’eau. Pendant cette période j’ai eu un songe et j’ai vu un homme, mort depuis 1993, venir à ma ren­con­tre. Je vou­lais m’échap­per, mais lui venait tout droit pour me ren­con­trer. Je me suis fina­le­ment décidé à le rece­voir et je lui ai demandé: “Comment et pour­quoi, viens-tu à la ren­con­tre du ser­vi­teur de Dieu, étant un fan­tôme?” Il me répli­qua: “Quel ser­vi­teur de Dieu, avec vos prêtres orthodoxes qui por­tent des sou­ta­nes noi­res? Et moi je lui ai répondu que Dieu est au-des­sus de tout et l’ai repoussé avec le Signe de la Croix. Je lui ai dit qu’il était mau­dit et qu’il mou­rrait pour la seconde fois; et une semaine après j’étais guéri.

NB. Tout ceci prouve bien qu’avec la Puissance Divine, nous pou­vons résis­ter aux tentations sata­niques et que notre Dieu fait des mira­cles pour sou­te­nir ses ser­vi­teurs.

 

38. Comment priez-vous, vous Ortho­doxes?

En 1994, à la paroisse Saint-Achille, dans la loca­lité de Katanga, pen­dant la jour­née, dans la mai­son du sous-diacre Akilas Lumeta, il y a eu un vol. Une pièce de vête­ment toute neuve et un peu d’argent. Toute la famille était absente. Les parents étaient aux champs, les deux enfants à l’école, et les trois plus jeu­nes en train de jouer. Le voleur força la fenê­tre et fouilla dans tou­tes les trois cham­bres, ouvrant tou­tes les vali­ses et épar­pillant par terre tous les habits. Au retour, le soir, les pau­vres chré­tiens trou­vè­rent ce spec­ta­cle et cons­ta­tè­rent qu’on leur avait emporté que ce que j’ai men­tionné plus haut Ils en infor­mè­rent les autres chré­tiens et les voi­sins. Et la nuit, le sous-dia­cre a lu la Paraclisis à la Sainte Mère de Dieu.

Ainsi beau­coup de gens appri­rent l’his­toire. Trois jours après, la pièce de tissu a été décou­verte à Bungubungu, dans une loca­lité située à 5 km de Katanga, où le voleur l’avait ven­due. On le dénonça et il a été arrêté. Aux ques­tions posées, il a déclaré com­ment il avait com­mis le vol. Après avoir récu­péré le vête­ment, on le libéra car c’était un fils du village, et on lui par­donna.

Le même mois, a pour­suivi le Père Augustin Mwamba, chez un caté­chiste de l’Église Catholique Romaine s’est passé encore un vol, là on a emporté tous les habits neufs de ce cou­ple. Ayant appris le mira­cle qui avait eu lieu chez notre sous-dia­cre, il est venu deman­der com­ment prier Dieu pour qu’il retro­uve les biens volés. On lui a répon­du qu’il fal­lait invo­quer la très Sainte Vierge Marie. Il ren­tra chez lui, fit tous ses efforts, on fit des enquê­tes, mais en vain. Sans suite jusqu’aujourd’hui. Tout le monde s’est étonné que ce mira­cle n’ait eu lieu que pour les Orthodoxes (racon­tée par le Père A… de Likasi).

 

39. Matthieu 6, 30-33.

Un jour de 1994, m’a dit le Père A… M… de notre paroisse Saint-Jean-Prodromos de Likasi, comme d’habi­tude après l’Orthros le prêtre ortho­doxe labou­rait la terre der­rière l’église men­tion­née, avec son épouse et quel­que­fois avec ses enfants, afin de ren­dre la par­celle pro­duc­tive,. Ce jour-là, il n’y avait plus rien à la mai­son comme nour­ri­ture! Pas même un Likuta (zaïre) pour ache­ter la moin­dre chose. La famille ne savait que faire pour se nourrir.

Alors qu’ils étaient en train de tra­vailler, sou­dain arriva un Européen qui vou­lait voir le Père curé de la paroisse. Ce der­nier se pré­senta (le Père A…) et l’étran­ger lui dit qu’il avait eu un rêve, et qu’à son réveil il avait com­pris qu’il fal­lait don­ner une aumône aux prê­tres. Ainsi il remit une somme de 50 000 NZ à ce pau­vre clerc qui le remer­cia et loua la mis­éri­corde et le secours du Seigneur Jésus-Christ envers ses fidè­les.

Le Père A… raconte éga­le­ment un cas de gué­ri­son après les priè­res, d’un prê­tre ortho­doxe à l’hôpi­tal. A la demande de leurs parents deux bébés ont été gué­ris de la rou­geole, qui emporta pas mal d’enfants en 1991 à Likasi.

 

40. Ils devien­nent Chrétiens Orthodoxes eux aussi…

En 1976, m’a dit le caté­chiste Joseph Ngalamulume de la paroisse de la Nativité de Notre Seigneur Jésus-Christ, c’était le début de ma car­rière en qua­lité de caté­chiste dans l’Église Orthodoxe. J’avais reçu la charge de deux zones d’action: La zone Kambemba et la zone de Ruashi. En ce temps-là, dans ces deux zones, la plu­part des catéchumènes venaient du féti­chisme. Dans mes ensei­gne­ments, je leur dis­ais qu’un vrai chré­tien ortho­doxe doit jeû­ner et prier en tout temps, pour que le dia­ble ne puisse pas avoir d’emprise sur lui.

La nuit de ce jour-là, j’ai vu en rêve un groupe d’à peu près cent per­son­nes, avec leurs chefs à leur tête, venir vers moi pour m’atta­quer. J’ai com­mencé à cou­rir de l’église de la ville vers la zone de Ruashi. A mi-che­min de ma course, j’ai remar­qué que la troupe s’appro­chait de plus en plus de moi, j’ai redou­blé de vitesse et ai com­mencé à les mena­cer en dis­ant: “Allez-vous en, dia­bles, je n’ai rien n’a voir avec vous!”

A ce moment-là, j’ai com­mencé à cou­rir en l’air comme un avion, ils ten­daient leurs mains, mais ne pou­vaient pas me tou­cher, car j’étais à une hau­teur d’au moins un mètre au-des­sus de leur mains ten­dues. J’ai com­mencé à ful­mi­ner beau­coup plus fort, ma femme a entendu com­ment je gron­dais, elle a eu peur et m’a réveillé.

Trois jours après cet évé­ne­ment, c’était le dimanche, ces gens sont venus à l’église, beau­coup d’entre eux ont suivi le caté­chisme pour être bap­ti­sés, car ils avaient com­pris qu’ils ne pou­vaient rien contre notre Dieu.

 

41. La gué­ri­son de ma fille.

Le caté­chiste Joseph Ngalamulume-Mayi m’a raconté un autre fait qui s’est passé, tou­jours à Lubumbashi dans sa paroisse de la Nativité de Notre Seigneur.

“Ma fille était gra­ve­ment malade à l’hôpi­tal, il n’y avait pas d’espoir de sur­vie. Je suis allé voir le prêtre à l’église. Ce der­nier m’a dit qu’il était très occupé, cepen­dant il m’a donné la Croix de Jésus-Christ et m’a donné la béné­dic­tion d’uti­li­ser cette Croix. Je suis allé prier et faire tout ce que le Père m’avait dit.

Un jour plus tard, l’enfant est sorti de l’hôpi­tal gué­rie. Dieu a accompli beau­coup d’autres mira­cles pour moi, ma femme, mes enfants et ma mère, dans les mal­adies ou dans les épreu­ves diver­ses sus­ci­tées par Satan. D’autres visions, sont très dif­fi­ci­les à racon­ter, mais nous pou­vons témoi­gner que Dieu est tout-puis­sant et com­pa­tis­sant.”

 

42. L’eau bénite.

Le caté­chiste Gérasimos de la paroisse Saint-Charalampos de Kambove, m’a raconté cette his­toire:

“Je demeu­rais chez ma tante pater­nelle à Likasi. Un jour, j’ai rêvé qu’un enfant de ma tante, une fille, avait pris de l’eau bénite dans ma mal­lette. Le matin, je suis parti ven­dre des habits d’occa­sion (fri­pe­rie) au mar­ché. En ren­trant à la mai­son, j’ai trouvé les cho­ses comme je les avais vues en rêve. La fille de ma tante avait dérobé de l’eau bénite de mon sac de voyage. Et elle m’a dit : ‘Je ne pou­vais pas bien dor­mir dans la mai­son à cause de la pré­sence de l’eau bénite, c’est pour cette rai­son que je l’ai prise pour la met­tre chez maman.’

Avant ce mira­cle, cette petite fille m’avait révélé qu’elle avait avalé un féti­che pour ne pas être tour­men­tée par les sor­ciers. Et je lui avais dit que mon ‘ féti­che’ à moi n’était rien d’autre que cette eau bénite. Elle a ajouté que les prêtres Orthodoxes bénis­sent cette eau dans les cime­tiè­res, rai­son pour laquelle cette eau acquiert une force mira­cu­leuse. Je lui ai répondu que cette eau est bel et bien bénite, mais dans nos égli­ses. Depuis ce moment-là, mal­gré mes expli­ca­tions, elle craint même d’entrer dans sa mai­son.”

 

43. Un prê­tre ortho­doxe encense l’église. . .

Notre caté­chiste Panayotis de la paroisse Saint-Jean-le-Théologien de Fungurume, m’a raconté ce mira­cle qui s’est passé dans sa paroisse:

“Dans notre paroisse il y avait une femme, l’épouse du caté­chiste Panayotis, Marie Mpunga. Elle avait mal au ven­tre. Elle a beau­coup souf­fert de cette mal­adie et se deman­dait ce qu’elle devait faire pour être gué­rie: ‘Je prie de toute les maniè­res, mais Dieu ne m’écoute pas. J’ai été dans les hôpi­taux mais en vain. Comment mes amies prient-elles pour être exau­cées par le Seigneur?’ Elle est par­tie voir le Père Photios pour lui confier ses inquié­tu­des. Ce der­nier l’a encou­ra­gée à tou­jours prier pour vain­cre le diable qui nous tente tou­jours en vue d’éprou­ver notre foi. Le Père Photios lui a demandé de jeû­ner pen­dant trois jours sans man­ger, en priant seu­le­ment. Elle a fait ce que le Père Photios lui avait deman­dée. Le qua­trième jour, elle était tou­jours malade et à 19 heu­res après les Vêpres (Espérinos), elle est res­tée dans l’église. Elle est allée devant l’icône de la Mère de Dieu et a dit: ‘Comme vous aidez les autres fem­mes, je vous demande de m’aider éga­le­ment. Je souf­fre beau­coup à cause de ma mal­adie, Chère Mère de Dieu’. Sans avoir rien senti de par­ti­cu­lier, elle est allée ensuite à l’icône de Jean le Théologien et a prié de cette façon: ‘Vous qui êtes vrai­ment le saint Protecteur de cette église. Comment nous gar­dez-vous, alors que moi je suis tou­jours malade? Priez pour moi et inter­cé­dez auprès de Dieu pour qu’Il puisse m’aider, moi péche­resse, car je n’ai plus d’endroit où je puisse trouver refuge. C’est pour­quoi, j’ai recours à vous pour que vous puis­siez deman­der à Notre Seigneur Jésus-Christ qu’Il me gué­risse. J’ai beau­coup souf­fert.’ A ces mots, elle com­mença à pleu­rer. Elle vou­lait conti­nuer à prier lorsqu’elle a enten­du la porte de l’église s’ouvrir, et un prê­tre est entré. Il s’est diri­gé tout droit vers le sanc­tuaire a prit l’encen­soir, y a mis de l’encens et a commencÈ à encen­ser l’église. Un par­fum agré­a­ble a rem­pli alors toute l’église.

La femme a eu peur de cette appa­ri­tion et a pris la fuite. Elle a tout raconté au Père Panayotis. Ce der­nier lui repro­cha d’avoir pris la fuite, car il aurait fallu res­ter dans l’église pour voir le dénoue­ment de ce mira­cle. Ils sont allés rapporter la chose au Père Photios qui repro­cha éga­le­ment à la femme d’avoir fui l’église, car puisqu’un par­fum agré­a­ble s’y répan­dait, c’était le signe de la pré­sence de Dieu. Depuis cette vision, la femme s’est très bien sen­tie et elle acquis la ferme convic­tion que les saints ont la force d’inter­cé­der pour nous auprès de Dieu.

 

44. Saint David mar­che dans la Tente.

Notre caté­chiste de la paroisse Saint-Athanasios de Musokatanda, m’a relaté ce qui suit:

“Un samedi, j’ai dit aux fidè­les de ne pas aller à la chasse mais de res­ter au village pour par­ti­ci­per à la prière domi­ni­cale. Deux frè­res n’avaient pas obéi et sont par­tis à la chasse en brousse. Lorsqu’ils sont arri­vés ils ont monté une tente et y ont placé l’icône de Saint David. Pendant la nuit, l’un d’eux s’est réveillé pour faire ses besoins. A sa grande stu­pé­fac­tion il a vu Saint David en train de mar­cher dans la tente. Il a réveillé son ami qui le vit aussi. Pris de peur, tous deux sont sor­tis de la tente et ont passé la nuit dehors. Depuis ce jour-là, ils ont cessé de dés­obéir à la volonté de Dieu.”

 

45. Une mai­son écrou­lée.

Notre prê­tre Romanos m’a raconté ce qui s’était passé en 1977 lorsqu’il était à Fungurume, au mois de novembre.

“Il y avait une très forte pluie et un vent très vio­lent. J’avais à la mai­son deux enfants. L’un était mon neveu et l’autre était mon beau-frère. Ils s’appe­laient res­pec­ti­ve­ment M… K… et A… I… A 8 heu­res du matin, les enfants ont eu peur de ces intem­pé­ries et sont entrés dans la mai­son. Le vent fit sau­ter tou­tes les tôles de la mai­son et les murs se sont écrou­lés sur les enfants cachés dans la mai­son. Le lit métal­lique sur lequel ils étaient endor­mis était endom­magé, mais les enfants étaient vivants dans ces rui­nes. Dieu a accompli ce mira­cle pour pro­té­ger mes enfants.” Ceci s’est passé dans notre paroisse Saint-Jean-le-Théologien de Fungurume.

 

46. Le refus de pré­sen­ter ses objets magiques.

Le Père Romanos m’a raconté un autre fait qui a eu lieu dans la paroisse Saint-Jean-le-Théologien de Fungurume:

“En 1985, un caté­chu­mène, appelé Sabachila, avait suivi le caté­chisme pour être bap­tisé, mais le Père Cosmas avait dit à tous les caté­chu­mè­nes qu’ils devaient d’abord ame­ner leurs objets magiques et amu­let­tes avant d’être bap­ti­sés. Il ne fal­lait rien cacher. Sabachila a toutefois caché ses objets magiques et a été bap­tisé.

Sept mois après le Baptême, il est venu à l’église avec son atti­rail de sor­cel­le­rie pour voir si Dieu était plus fort que sa magie. Il est allé bai­ser l’icône de Saint Jean le Théologien, mais il a senti comme si un cou­rant électrique le traversait, et il est tombé malade sur place. C’était un dimanche. Personne n’était informé de cette situa­tion, car le malade avait honte de racon­ter ce qui s’était passé.

Après la Liturgie, lorsqu’il est rentré chez lui, la mal­adie s’est aggra­vée et il a été trans­porté à l’hôpi­tal de la Gécamines à Kakanda. Il est resté là-bas pen­dant six mois, mais sans gué­rir, et la mal­adie conti­nuait tou­jours à s’aggra­ver. Un jour, un mer­credi à 14 heu­res, il y avait un ensei­gne­ment à l’église. Le frère Sabachila est venu lui-même tout dou­ce­ment dans l’église et a demandé la parole. En pré­sence des enfants, des fem­mes et de plu­sieurs hom­mes, il a dit: ‘Mon Père, je ne peux pas mou­rir sans dévoi­ler la cause de ma mal­adie.’ et il dit clai­re­ment com­ment il avait attrapé cette mal­adie devant l’icône de Saint Jean le Théologien.

Je lui ai demandé de se confes­ser devant l’icône de Saint Jean le Théologien. Mais il a eu peur d’aller encore devant l’icône. Le Père Cosmas est venu à Fungurume et lui a donné le même conseil, mais il ne l’a pas suivi.

Après quelques jours, le doc­teur grec Thanos est venu soi­gner les Chrétiens. Sabachila est venu lui expli­quer sa mal­adie. Le Docteur lui a donné les mêmes conseils que les prêtres, et après quelques jours Sabachila était décédé.

 

47. Une conver­sion mira­cu­leuse.

Un samedi, m’a dit notre caté­chiste Basile (Vasilios) de Dilolo, nous étions le soir dans l’église de notre paroisse de Saint-Antoine de Kambala, et nous dis­ions la prière de saint Cyprien.

Dehors, une maman païenne était de pas­sage et avait entendu cette prière. Le len­de­main, le dimanche, elle est venue à l’église et a demandé la parole au caté­chiste pour un moment. La parole lui fut accordée et elle a dit: “J’étais malade depuis trois mois et je sai­gnais pen­dant tout ce temps. Je suis allée chez les féti­cheurs et dans des hôpi­taux, mais en vain. Je me suis même adres­sée à des égli­ses d’autres confes­sions, et la mal­adie n’a pas cessé. Mais aujourd’hui j’ai été gué­rie seu­le­ment en enten­dant la prière de saint Cyprien dans l’Église Orthodoxe”. Après avoir été bap­ti­sés, son mari et elle ont fait un mariage reli­gieux. Son mari est le pré­si­dent du comité parois­sial.

 

48. L’église Saint-Antoine a été incen­diée.

Notre caté­chiste de la paroisse de Saint-Antoine de Kambala m’a raconté encore ce mira­cle sur­venu dans sa paroisse.

“En 1985 le matin, nous avons trouvé l’église brû­lée car elle était en paille. Nous ne savions pas d’où le feu était venu. Nous avons alors amé­nagé l’église pour la seconde fois. Mais quand le caté­chiste est venu son­ner la clo­che pour la prière mati­nale (Orthros), il trouva l’église brû­lée et fit appel à tous les chré­tiens. En balayant pour enle­ver la cen­dre, ils ont trouvé les intes­tins d’une chè­vre. Personne ne savait qui avait tué cette chè­vre. Mais le caté­chiste Basile (Vasilios) demanda aux chré­tiens d’aller cher­cher les maté­riaux de cons­truc­tion en brousse afin de recon­struire l’église pour la troi­sième fois. En ren­trant de la brousse, ils ont vu un chien sor­tant de la mai­son de quelqu’un avec un mor­ceau de viande dans sa gueule. C’était le pro­prié­taire de ce chien qui avait volé la chè­vre d’un Chrétien ortho­doxe de la paroisse et l’avait abat­tue dans notre église Saint-Antoine.

Le pro­prié­taire de la chè­vre a tra­duit le voleur en jus­tice. On a convo­qué le caté­chiste et les mem­bres du comité parois­sial pour leur deman­der s’ils vou­laient punir le voleur en lui fai­sant payer les dom­ma­ges cau­sés. Ces der­niers ont refusé de deman­der au voleur de dédom­ma­ger l’église et ont dit aux juges que le pro­prié­taire de l’église qu’il fal­lait dédom­ma­ger était Dieu, et non nous autres caté­chis­tes et mem­bres du comité parois­sial. Ce voleur est devenu fou deux semai­nes après l’audience.

 

49. Une inter­ven­tion mira­cu­leuse.

Le caté­chiste Jean de la paroisse Saint-Jean-Chrysostome à Kabundji m’a raconté ce qui suit:

“En 1989, j’avais assisté au séminaire du Centre de Mission, et après ce séminaire, je suis ren­tré chez-moi. J’avais attra­pée une très forte diar­rhée, tout le monde croyait dans le village que j’allais mou­rir. Pendant la nuit, alors que je dor­mais, j’ai eu un rêve. J’ai vu un prê­tre ortho­doxe res­sem­blant au Père Agathonikos qui était venu prier pour moi. Il a pris son épi­tra­chi­lion, me l’a posé sur la tête et a prié pour moi en m’infor­mant que je serai guéri. Et effec­ti­ve­ment je me suis trouvé guéri à par­tir de ce moment-là.

 

50. Une visite mira­cu­leuse.

Le caté­chiste Jean m’a encore raconté qu’un chré­tien, nommé Pantéléimon, était malade. La femme du caté­chiste avait vu un prê­tre, res­sem­blant au Père Photios, qui se diri­geait vers la mai­son du malade. Pendant ce temps, le caté­chiste Jean était au champ. A son retour, on l’a informé que le prê­tre était venu chez Pantéléimon, et que s’il vou­lait il pou­vait aller le voir. Lorsqu’il est arrivé à la mai­son du malade, il a demandé si le Père était venu à la mai­son. Le malade répon­dit que le Père n’était pas venu mais qu’il avait senti à un moment donné l’odeur de l’encens mis sur le feu et qu’il se sen­tait un peu mieux. Après quelques jours, il était com­plè­te­ment guéri.

 

51. Un tra­vail non béni…

Un dimanche, le caté­chiste Jean était dans l’église. Le pré­si­dent du comité de la paroisse dit aux chré­tiens: “Je ne vou­drais pas que nous priions aujourd’hui, il vaut mieux que nous nous met­tions tous au tra­vail pour met­tre la paille sur la toi­ture de notre église”.

Mais le caté­chiste Jean lui a fait remar­quer que c’était un jour de prière et non de tra­vail. Ce vieux, Makarios, s’est beau­coup fâché et a chassé tous les enfants et les fem­mes pour res­ter seu­le­ment avec les hom­mes qui devaient exé­cu­ter le tra­vail. Le caté­chiste est alors parti à vélo pour voir le Père Photios qui habite dans un autre village, à 12 Km. Il a trouvé le prêtre au moment des “Evlogitaria” pen­dant l’Office de l’Orthros.

Il est entré dans le sanc­tuaire et lui a rap­porté tout ce qui s’était passé entre lui et le pré­si­dent du comité parois­sial. Le prêtre a dit que ce n’était pas bien d’agir de cette façon, car un tel tra­vail, accom­pli le diman­che, n’a pas de béné­dic­tion. Cette nuit-là il a plu abon­dam­ment et le vent a enlevé toute la paille mise le matin sur le toit, sans en lais­ser une seule, à l’excep­tion des bam­bous et des tra­ver­ses de bois de la char­pente.

 

52. Guéri uni­que­ment par la prière.

Notre caté­chiste Jean Kapila de la paroisse Saint-Athanase de Musokatanda, m’a éga­le­ment raconté ce mira­cle:

Ses cinq enfants avaient été conta­mi­nés par la rou­geole. Leur père s’est alors tourné vers notre Seigneur Jésus-Christ, en le priant avec fer­veur. Et notre Seigneur a guéri tous les enfants. Cette mal­adie était une épi­dé­mie dans toute la région du Katanga, qui avait pro­vo­qué la mort de nom­breux enfants.

 

53. J’ai vu la Sainte Vierge Marie, Mère de Dieu.

Dans le Monastère de Saint-Nectaire, où se trouve notre dis­pen­saire et un inter­nat pour les jeu­nes filles, une grand-mère grecque de 82 ans a été hos­pi­ta­li­sée, la maman Christine. Elle est res­tée là-bas, car il n’y avait per­sonne pour l’aider à l’excep­tion des Sœurs de notre Monastère. Elle était para­ly­sée des jam­bes et elle res­tait assise sans bou­ger sur son lit, et priait avec le komboskini, deman­dant à Dieu de lui accor­der de conti­nuer à prier ainsi jusqu’à la fin de sa vie.

En automne 1994, elle nous a dit qu’elle avait vu la Mère de Dieu: “J’ai vu Marie Mère de Dieu. Je l’ai recon­nue. Je savais qui elle était. Mille per­son­nes la sui­vaient avec des cier­ges allu­més. Elle m’a cal­mée, m’a bénie et m’a dit de mar­cher.” Et réel­le­ment elle a deman­der à ses com­pa­gnes de l’aider à se met­tre debout. Ces der­niè­res l’ont aidé pour mar­cher, car elle est aveu­gle depuis bien­tôt vingt ans. Elle a cir­culé dans le jar­din et a ensuite rega­gné son lit sans dou­leurs. Elle vit actuel­le­ment à Lubumbashi auprès de ses enfants. Elle a 84 ans. Elle reçoit beau­coup de frè­res avec joie et prie pour tout le monde avec le komboskini, atten­dant avec patience la fin de sa vie sans peur de la mort.

 

54. Trois saints ont retro­uvé la radio volée.

Le 9 juillet 1995, notre secrétaire Cosmas avec toute se famille est allé à l’église comme d’habi­tude.

Ce dimanche-là, il n’avait laissé per­sonne dans sa mai­son, qui se trouve à 4km de son église, mal­gré le risque des voleurs. A son retour, la radio qu’un missionnaire lui avait don­née n’était plus à sa place dans le buf­fet. Tout était en ordre dans la mai­son sauf cette radio qui avait dis­pa­ru. Il savait quel saint pou­vait l’aider pour retro­uver la radio per­due et il a dit à sa famille: “Faisons chaque soir une prière aux Saints Cosme, Phanourios et Mènas.”

Au bout de qua­tre jours, ces saints ont fait leur mira­cle. Le matin, quand le secré­taire Cosmas a quitté sa mai­son pour aller au tra­vail, il a ouvert la bar­rière et a vu la radio parmi les fleurs. Il a véri­fié et a cons­taté que c’était bel et bien sa radio en bon état. Dans sa joie, il a déclaré qu’en vérité la Foi Orthodoxe est très forte et que les saints sont vrai­ment vivants pour nous venir en aide dans tous nos besoins.

 

55. Le retour à l’Église Orthodoxe d’un nou­veau Saül.

Un matin de janvier 1991, le Père Jacques est entré dans notre par­celle avec un jeune Congolais. Ils m’ont salué avec amour et le Père Jacques m’a dit devant le gar­çon: “Il veut deve­nir Orthodoxe. Je vous le donne, dites-lui ce que vous pen­se­rez.” Au lieu de le bom­bar­der de ques­tions, j’ai alors demandé à ce gar­çon de me racon­ter son his­toire et com­ment il était arrivé jusqu’à nous. Il était mai­gre, sérieux et calme, et était âgé de moins de 30 ans.

“Je suis né à Lubumbashi, dit-il, en 1963. Je suis l’enfant unique de pieux Catholiques, et j’ai suivi la foi et les instruc­tions de mes parents depuis mon jeune âge. Lorsque j’ai eu envi­ron 20 ans j’ai été influencé par les pré­di­ca­tions aux allu­res spi­ri­tuel­les des Pentecôtistes et je suis entré dans leur com­mu­nauté. J’aimais étu­dier l’Écri­ture Sainte, et je m’y suis adonné avec grand zèle. Je croyais que j’avais trouvé la vraie Église et que je devais m’effor­cer d’aider les autres à faire leur salut. Mes supé­rieurs étaient contents de moi et on m’a donné le titre de pas­teur, puis celui d’évan­gé­liste pour la ville de Lubumbashi et de ses envi­rons. Je me suis consa­cré à la pré­di­ca­tion de la Parole de Dieu, non seu­le­ment avec zèle mais d’une façon vrai­ment fana­tique. Je m’esti­mais heu­reux, car j’étais supé­rieur aux autres et je pou­vais les conduire où je vou­lais avec mes inter­pré­ta­tions de l’Écri­ture. Pendant deux ans, je visi­tais les parois­ses et diri­geait les pas­teurs avec mes ser­mons enflam­més. Je n’hési­tais pas à par­ler avec n’importe quelle per­son­na­lité offi­cielle, et c’est moi qui ai converti du Catholicisme au Pentecôtisme le Gouverneur de Lubumbashi, ainsi que d’autres per­son­nes.

Un jour, alors que je lisais le Nouveau Testament, j’ai cons­taté que le Christ avait donné à ses dis­ci­ples des ensei­gne­ments et des tâches que nous n’obs­er­vions pas dans notre com­mu­nauté. Par exem­ple, le pou­voir de lier et de délier les péchés accordé par le Seigneur aux Apôtres et à leurs suc­ces­seurs (Jean 20, 22-23), la com­mu­nion au Corps et au Sang du Christ, le Baptême et le sacer­doce des prê­tres et des évêques dans la sainte Église. Beaucoup de ques­tions sur­gis­saient alors dans mon cœur, car mes pré­di­ca­tions étaient dépour­vues de tous ces com­man­de­ments du Seigneur. Je com­men­çais à m’inquié­ter, et à me deman­der si la reli­gion que je sui­vais était la vraie ou une trom­pe­rie. Ces ques­tions me tour­men­taient tel­le­ment que je ne pou­vais plus dor­mir. J’ai arrêté de prê­cher et ai décidé de par­tir sans rien dire à per­sonne.

Je suis allé à Kolwezi, où j’ai loué une cabane de paille, et je fai­sais un peu de com­merce, juste assez pour assu­rer la nour­ri­ture quo­ti­dienne. J’avais inter­rom­pue toute pra­tique reli­gieuse, mais je priais ainsi: “Mon Dieu, je sais que Tu as laissé une seule Église sur la terre. Les Pentecôtistes et les autres m’ont dit que l’Église pri­mi­tive a cessé d’exis­ter, mais com­ment peut-on alors expli­quer les paro­les du Seigneur qui a dit que les “por­tes de l’enfer ne pour­ront pas l’empor­ter contre elle” (Mat. 16, 18). Ton Église existe donc, et elle est une. Illumine-moi, pour je puisse la connaî­tre et que je la suive.” Je n’ai pas cessé de prier ainsi, jours et nuits, pen­dant deux ans, mais sans rece­voir ni réponse ni assu­rance quel­conque. Des pen­sées de doute m’assaillaient et des nua­ges de dés­es­poir com­men­çaient à cou­vrir mon âme. Mais Dieu très bon, voyant ma détresse, n’a pas tardé à me mon­trer ce que je cher­chais.

Une nuit, j’ai vu dans mon som­meil une per­sonne inconnue, vêtue de noir. C’était un prê­tre euro­péen qui por­tait une sou­tane noire et une lon­gue barbe blan­che, son visage était pai­si­ble et son regard plein d’affec­tion. Il s’est appro­ché de moi et m’a dit en swahili: “Je suis Saint Nicolas. Si tu veux être sauvé, entre dans mon Église”. Et, aus­si­tôt après m’avoir béni, il a dis­paru.

Je me suis levé tout étonné et je me deman­dais qui était ce prê­tre blanc qui connais­sais le swahili et quelle était son Église? Qui pou­vait m’ame­ner dans cette Église? Je suis sorti et deman­dais aux pas­sants à quelle Église appar­tient Saint Nicolas. Après pas mal de jours de vai­nes recher­ches, Dieu a envoyé son émis­saire: une chré­tienne ortho­doxe de la paroisse Saint-Georges à Kolwezi qui avait entendu mes ques­tions et m’a informé avec beau­coup de joie sur ce que je cher­chais. Elle m’a emmené jusque chez le Père Jacques, qui demeure là, et le Père Jacques m’a amené aujourd’hui à la Mission”.

Telle est la voie tor­tueuse qui a mené ce gar­çon jusqu’au lieu du repos, jusqu’à la vraie Église, qui est notre Mère à tous. “Combien grand est notre Dieu!” Il a suivi le caté­chisme avec patience jusqu’au jour de son bap­tême.

Il est aujourd’hui très ferme contre les pas­teurs pro­tes­tants, et il leur explique très bien com­ment il a été lui-même conduit à l’Église Orthodoxe par la main de Dieu.

Un mois après notre ren­con­tre, ce jeune est venu me voir pour me dire com­ment il pro­gres­sait dans sa nou­velle vie et voici un autre fait qu’il m’a raconté: “Un soir, comme je lisais l’Épî­tre de Saint Jacques, j’ai senti sou­dain une brise légère et fraî­che m’entou­rer. Elle est ensuite entrée en moi et a rem­pli tout mon être de joie et de paix spi­ri­tuel­le. C’était la pre­mière fois que je res­sen­tais un tel sen­ti­ment sacré, et j’ai en même temps entendu une voix qui dis­ais: ‘Laisse tou­tes les héré­sies des autres com­mu­nau­tés et suis sans hési­ta­tion l’Église Orthodoxe’. Je n’ai aucun doute, Père, que je me trouve main­te­nant dans la vraie Église du Christ. Je loue Dieu du fait que l’Église Orthodoxe se trouve dans notre ville, si pro­che de nous. Je vous remer­cie, vous les apô­tres du Seigneur, d’être venus dans notre pays. Priez pour moi afin que je vous suive pour la gloire du Christ.”

L’année der­nière il a était bap­tisé sous le nom de Nicolas. Il vit actuel­le­ment à Lubumbashi et tra­vaille pour Dieu au sein de notre Église.

 

56. La dou­ble gué­ri­son d’une fille ané­mique.

Au dis­pen­saire de la Mission Orthodoxe situé à Kamanyola dans notre Monastère Saint-Nectaire, auquel est adjoint un inter­nat pour les jeu­nes filles, une œuvre huma­ni­taire consi­dé­ra­ble est accom­plie. Je vou­drais rap­por­ter ici seu­le­ment un fait mira­cu­leux.

Une jeune fille, appe­lée Kalumbu, souf­frait d’une grave ané­mie, n’ayant pas de vita­mi­nes ni de pro­téi­nes suf­fi­san­tes, et était condam­née à mou­rir sous peu. Sa grande sœur, Kaliopie, qui avait été bap­ti­sée depuis long­temps avec leur grand-mère, s’est chargée d’annon­cer cette nou­velle à sa jeune sœur qui n’était pas encore bap­ti­sée. Kalumbu a alors demandé, comme der­nière volonté, à être bap­ti­sée.

Le Père Jacques et venu et l’a bap­ti­sée comme elle le sou­hai­tait, sous le nom d’Anastasie. Le mira­cle est que sitôt bap­ti­sée, Anastasie s’est trou­vée gué­rie cor­po­rel­le­ment et spi­ri­tuel­le­ment. Elle s’est levé de son lit et a demandé de la nour­ri­ture, et après peu de jours elle est sor­tie du dis­pen­saire. Depuis ce temps, Kaliopie et Anastasie entre­tienne une étroite rela­tion avec le Monastère de Saint-Nectaire.

 

57. Miracle à Saint-Kyrikos.

Au mois de juillet 1996, j’étais parti pour la paroisse Saint-Kyrikos au village de Lwankoko, avant la fin de la récolte de maïs. Parmi les fem­mes qui fai­saient la récolte de maïs, il y avait  une maman, appe­lée Paraskevie, ori­gi­naire de Kolwezi. Elle est de grande taille, pai­si­ble et vraie chré­tienne ortho­doxe de notre paroisse Saint-Georges. Elle est dotée d’un carac­tère sim­ple et hum­ble. Pendant toute une semaine, elle était gra­ve­ment malade d’une angine à la gorge et, ne pou­vant pas par­ler, elle s’expri­mait seu­le­ment du bout des lèvres. Pendant sa mal­adie, elle a prié l’Archange Michel en lui deman­dant de lui venir en aide. Un matin, le mardi 16 juillet, elle est venue me voir et nous avons eu un entre­tien. J’étais étonné de la voir par­ler alors que la veille elle en était inca­pa­ble à cause de sa gorge. Et je lui ai demandé: “Comment se fait-il que vous par­lez main­te­nant?” Elle m’a répondu: “Je suis très bien aujourd’hui, car ma gorge s’est ouverte et la mal­adie est par­tie”.

Et elle m’a raconté com­ment elle avait vu pen­dant la nuit, un saint blanc avec une barbe blan­che, qui por­tait des habits blancs. Ce der­nier lui a demandé: “Es-tu malade?”

– Oui.

– A par­tir de main­te­nant, ta mal­adie est ter­mi­née. Va le dire au Père Jacques.

Maman Paraskevie lui a répondu: “Ici, il n’y a pas de Père Jacques, mais seu­le­ment le Père Damaskinos”.

Le saint a dit: Va lui dire de lire le pre­mier Psaume de David ainsi que la pre­mière Épî­tre de Saint Paul aux Corinthiens, cha­pi­tre 15, ver­sets 1 à 2.” Et l’Archange est parti.

Quand maman Paraskevie m’a raconté tout ceci, je lui ai demandé: “A quels saint fai­tes-vous votre prière lorsque vous êtes malade et pour­quoi?”

Elle m’a dit qu’elle invoque l’Archange Michel: “Car en 1986, pour­suit maman Paraskevie, j’ai mis au monde un gar­çon qui a été bap­tisé avec le pré­nom de Pachomios. Cette année-là mon gar­çon a été gra­ve­ment malade et était près de mou­rir. Une nuit une Dame blan­che est arri­vée auprès de moi et m’a dit: ‘Amène ton enfant à l’Archange Michel’. J’ai répondu que je ne connais­sais pas cet Archange-là. Alors la Dame m’a dit: ‘Regarde-le. C’est celui qui est debout là-bas, va tout près de lui et dis-lui ton souci’”. J’y suis allée et je me suis age­nouillée devant lui. Je lui ai posé mon enfant dans ses pro­pres bras. Il a béni l’enfant en le cares­sant et me l’a remis gué­ri.

 

58. Miracle vécu par une inconnue, pas un rêve mais une réalité.

“Que notre Dieu soit béni dans les siè­cles des siè­cles. Que dirai-je de Lui? Dieu des mer­veilles et de tou­tes races. Ses mira­cles sont si nom­breux, que nul ne pour­rait les comp­ter.

Qu’il me soit per­mis, à moi l’indi­gne, de rap­por­ter ce pro­dige vécu pour inten­si­fier la vraie foi Orthodoxe dans les cœurs de mes frè­res en Christ. Le lundi 17 juin 1996 à 17h, je suis tom­bée dans le coma, suite au taux de sucre qui avait aug­menté dans mon organisme. Dans cet état, j’ai effec­tué un long et déli­cieux voyage vers un monde meilleur, dans lequel règne le bonheur le plus total et où tout est beau: La nature, les êtres vivants insai­sis­sa­bles et les habits somp­tueux, admi­ra­bles. Là, les épi­nes ne piquent pas mais cares­sent. Le lion ne rugit pas mais sou­rit et, tout être peut adres­ser ses louan­ges à son Dieu, son Roi, son Maître et son Sauveur: le Seigneur Jésus-Christ. Le temps me manque pour pou­voir nar­rer tout ce que j’ai vécu pen­dant mon incons­cience. Le mardi 18 juin à 18h, je suis reve­nue à la rai­son, j’ai reconnu mon mari, les méde­cins et infir­miers qui m’entou­raient avec inquié­tude. Mais moi, sou­la­gée par ce que j’avais vu, j’étais sans souci. J’étais dans la joie et la paix du cœur.

La nuit du 18 au 19, je me suis réveillée du som­meil, je ne sais à quelle heure, j’ai com­mencé à vivre une scène mys­té­rieuse dans la salle de réani­ma­tion où on m’avait trans­por­tée le len­de­main de ma chute, donc le mardi 18 juin. Les trois petits micros qui étaient là sur les tables se sont trans­for­més en êtres humains. Ils dis­cu­taient sûre­ment à mon sujet, car après un instant l’un d’eux m’a jeté une pou­dre noire et blan­che qui m’a recouverte toute entière, à l’excep­tion des plan­tes de pieds et des mains. J’en ai pris une quan­tité que j’ai mon­trée à mon mari le len­de­main, quand il est venu me ren­dre visite.

Cet être monstrueux avait encore deux filets, dont l’un lancé sur le pave­ment avan­çait vers mon lit en ram­pant à grande vitesse chaque fois que je pre­nais la parole pour racon­ter tout ce que je voyais à l’infir­mière de garde. Il a voulu jeter l’autre filet par des­sus pour mieux me cap­tu­rer. C’est alors que je me suis déci­dée d’invo­quer le Nom du Seigneur et de deman­der le télé­phone à l’infir­mière. Pendant ce temps les trois êtres dia­bo­liques se moquaient de moi. Mais, j’ai eu le temps de télé­pho­ner et de deman­der à mon mari de venir me rejoin­dre, ou s’il ne le pou­vait pas de prier beau­coup pour moi car j’étais sérieu­se­ment mena­cée. Mon mari n’est pas venu, car les visi­tes sont inter­di­tes sauf à 6h du matin et à 17h, mais il à fait des “méta­nies”(pro­ster­na­tions) à la mai­son.

Tout d’un coup, il y eut un trem­ble­ment de terre. Toute la pièce que je par­ta­geais avec les autres patients, trem­blait; j’ai vu alors la Sainte Vierge Marie accom­pa­gnée de deux autres saints que je ne connais pas. Ils étaient vêtues de robes et de voi­les blancs et étaient en train de par­ler, à quelques pas de mon lit. A ce moment-là, les créatures diaboliques confon­dues ont été prises de pan­ique.

Après j’ai vu le Christ avec sa cou­ronne d’épi­nes un peu à dis­tance, mais en l’air. Il m’a sou­rit, et son Sang Précieux, qui jaillis­sait de sa tête, a fleuri sur les murs, les pla­fond et les rideaux. Chaque goutte de Sang s’est divi­sée en deux. Qu’il est beau et doux le Seigneur Dieu! J’ai vu ensuite notre Mère céleste dans toute sa splen­deur, qui me sou­riait.

Peu après, les êtres céles­tes m’ont réap­paru, tou­jours les mêmes mais cette fois-là, noirs comme nous, pau­vres Africains. Qu’ils étaient beaux dans cette cou­leur méprisée par cer­tains hom­mes de cette terre!

Ensuite, j’ai vu un grand soleil, qui brillait d’une douce lumière, avan­cer vers moi. En obs­er­vant bien j’ai vu le visage du Christ au dedans de ce soleil, me sou­riant. J’ai vu encore un visage d’homme barbu et aux che­veux blancs comme l’on repré­sente Dieu le Père. Il me sou­riait aussi. Enfin, j’ai vu une groupe nom­breux de gens heu­reux parmi les­quels j’ai reconnu le Père Cosmas qui mon­tait au ciel vers la droite et qui s’est retourné vers moi uni­que­ment pour me sou­rire. A ce moment-là, je me suis écriée: ‘O! Père Cosmas!’ Et le groupe à dit: ‘Elle a reconnu son Père!’

Après cette appa­ri­tion, j’ai vu les êtres se fon­dre et rede­ve­nir des micros. C’était le matin et les cor­beaux croas­saient comme à leur habi­tude. Quand mon mari est arrivé je lui ai raconté toute la scène que les hom­mes de scien­ces ne pren­nent pas au sérieux, car ils ne com­pren­nent pas. D’ailleurs ils n’ont pas com­pris non plus com­ment je me suis trou­vée alors gué­rie, alors que mon état de santé était très cri­tique.

Je suis res­tée en obs­er­va­tion jusqu’au dimanche 23 juin à midi, en me conten­tant d’écou­ter des can­tiques reli­gieux, que les autres per­son­nes dans la salle ne pou­vaient pas enten­dre, et que j’accom­pa­gnais de la voix quand ils m’étaient connues. Il me suf­fi­sait aussi de fer­mer les yeux pour voir cet autre monde céleste qui me plai­sait tant et que les autres ne voyaient pas.

Quand je suis sor­tie de la réani­ma­tion, je suis allée direc­te­ment à la mai­son sans trans­iter par la clinique. Et le mardi 25 juin, le 24 étant jour férié, j’étais en état de repren­dre mon tra­vail; mais, Dieu merci, notre chef de service m’a accordé quelques jours de repos car j’étais en conva­les­cence. Que Dieu lui fasse mis­éri­corde.”

CONCLUSION: Les miracles pro­cu­rent la joie dans les cœurs, car ils font par­tie des grâ­ces que Dieu accorde aux fidè­les ortho­doxes. Mais il ne faut pas nous arrê­ter aux mira­cles. Nous devons cher­cher sans relâ­che com­ment met­tre en pra­tique la Parole de Dieu dans nos vie, avec humi­lité et crainte de Dieu, et ce jusqu’à la fin de nos jours. Que le Saint-Esprit nous guide dans ce monde trou­blé, afin que nous puis­sions paraî­tre aussi dans la gloire du Seigneur, lorsqu’Il revien­dra pour juger le monde. Amen.

 

59. Miracle de Saint Nectaire et de Sainte Anastasie la Romaine dans la mai­son du prêtre Lazare de la paroisse Saint-Georges de Kolwezi.

L’épouse de notre prêtre Lazare, maman Maria Ikosa, était tom­bée malade d’hyper­ten­sion (Ta: 28) en 1991 et a été mira­cu­leu­se­ment gué­rie par Saint Nectaire.

Cette mal­adie lui est reve­nue dans la nuit du 28 au 29 octobre 1996. Son corps en est même devenu tout raide. Le 29, son mari, le prê­tre Lazare, est venu me voir pour me don­ner l’état de sa santé. J’ai envoyé les Pères faire une prière pour elle en deman­dant l’inter­ces­sion de Saint Arsène de Cappadoce et de Sainte Anastasie la Romaine, car cette date est le jour com­mé­mo­ra­tif de sa fête. Parmi les icônes qu’ils ont pri­ses avec eux se trou­vait l’icône de cette sainte. Les envoyés ont fait ce qui avait été demandé et sont ren­trés chez eux. La nuit, la malade a eu un songe: un évêque blanc, res­sem­blant à notre Archevêque Timothée d’Afrique Centrale, est apparu à ses côtés et a fait une prière pour elle.

Par la suite, une jeune fille blan­che, habillée comme du temps des Apôtres est appa­rue. Elle a contrôlé la ten­sion de la malade et a dit: “Je ne peux pas te gué­rir sans la béné­dic­tion de l’évêque”. Quand elle à eu la béné­dic­tion, elle lui a fait une piqûre à l’un de ses bras. L’évêque a alors demandé à maman Maria:

– “Es-tu gué­rie?”

Elle a répondu: – Oui.

Pour la seconde fois l’évêque lui a demandé: – “Es-tu gué­rie?”

Elle a répondu: – Oui.

Et l’évêque lui a encore demandé: – “Es-tu gué­rie?”

Elle a répondu: – Oui.

Finalement l’évêque lui a demandé: – “Au nom de qui as-tu été gué­rie?”

– “Au nom de Jésus-Christ”, a-t-elle répondu.

Comme l’évêque vou­lait par­tir, maman Maria l’a sup­plié de res­ter encore un peu car elle vou­lait lui offrir à man­ger. Elle est allée ache­ter un pou­let, du riz et des pom­mes de terre qu’elle a pré­pa­rés.

Quand l’évêque a dit qu’il vou­lait se repo­ser parce qu’il était fati­gué, le Père Lazare lui a signalé qu’il n’avait pas d’endroit conve­na­ble à lui offrir pour dor­mir. Et l’évêque lui a répli­qué qu’il allait pas­ser la nuit dans le lit du prêtre.

Cette conver­sa­tion a été sui­vie par le diacre Daniel et son épouse, qui se trou­vaient dehors et qui se sont éton­nés de cet entre­tien. Quand ils ont rejoint les autres dans la mai­son pour voir ce qui se pas­sait, l’évêque leur a fait com­pren­dre que rien n’est impos­si­ble, car la béné­dic­tion de Dieu reposait sur la mai­son du prê­tre Lazare.

Le repas étant prêt, l’archevêque l’a par­tagé avec toutes les personnes présentes. Ensuite il leur a posé la ques­tion sui­vante: “Pourquoi n’avez vous pas donné la Sainte Communion à maman Maria?” Aucune réponse.

Quand il s’est levé pour par­tir, maman Maria lui a demandé: “Monseigneur que puis-je vous don­ner?” La sœur Thècle, qui était pré­sente, lui a dit: “Donnez-lui une icône de la Mère de Dieu.” L’évêque, tout émer­veillé, a pris avec amour et joie l’icône en dis­ant: “Que sa béné­dic­tion soit avec vous tous.” Puis il est parti.

NB. Nous pen­sons que : 1. Cet évêque était Saint Nectaire, car il est mort évêque et qu’en plus la mai­son du Père Lazare se trouve dans les envi­rons de l’église Saint-Nectaire. 2. Que la jeune fille blan­che était Sainte Anastasie la Romaine, car le 29 octobre est le jour de sa fête.

 

60. Va à l’Église Orthodoxe. . .

Un jour, notre Supérieur, le Père Mélétios, a reçu un coup de télé­phone d’un doc­teur, directeur de l’Hôpital-Maternité d’une communauté méthodiste, lui dis­ant qu’il vou­lait venir lui racon­ter un fait vécu en songe.

Avec accord de notre Supérieur, il est venu me voir et nous avons pu par­ler ensem­ble. Il m’a informé qu’il était chré­tien catholique et qu’à son grand éton­ne­ment, il avait eu à trois repri­ses un songe, au cours duquel il avait entendu une voix inté­rieure lui dis­ant: “Va à l’Église Orthodoxe qui est la vraie Religion”.

C’était la seule rai­son qui l’avait poussé à venir auprès de nous et il confir­mait son sou­hait d’entrer dans notre Église Orthodoxe avec toute sa famille: son épouse et ses cinq enfants avec un pro­fes­seur.

Dès lors, ils ont été auto­ri­sés à assis­ter à la Liturgie chaque dimanche et à sui­vre le catéchisme. Ils regar­dent les films sur les vies des saints à la Mission et ont reçu de moi les livres d’Histoire Sainte pour la for­ti­fi­ca­tion de leur foi. Nous leur sou­hai­tons de faire leur salut en Jésus-Christ Notre Seigneur. Amen.

 

Les dames de l’Association de Charité de la Mission se préparent à monter dans le camion qui va les mener à la prison, pour y distribuer des vivres.

Distribution de nourritures aux détenus de la prison.

Les joies de l’existence ne sont cependant pas absentes.

 Ouvriers de la Mission en train de fabriquer du charbon.

Le tracteur, qui a été envoyé de Grèce, est prêt pour les semailles.

 La grande étendue de terrain, qui appartient à la Mission, couvre, grâce à ses bénédictions, les besoins élémentaires de nos frères.

 

La récolte de maïs est abondante.

 

Le Loualaba, affluent du grand fleuve Congo, au Congo.

 

CHAPITRE QUATRE

ÉVÉNEMENTS MISSIONNAIRES

 

1. Notre Foi Orthodoxe est arri­vée au loin­tain Sandoa.

Depuis 1993, une nou­velle paroisse est en cons­truc­tion. Le point impor­tant est de constater com­ment notre Foi est par­ve­nue là-bas, dans la ville de Sandoa?

Cette année-là, la Mission avait envoyé un prê­tre congolais, le Père Romanos, pour y visi­ter sa famille. Quand les autres habi­tants l’ont vu avec la sou­tane noire et la barbe, ils lui ont demandé qui il était et à quelle Église il appar­te­nait. Il leur a répondu, et ceux-ci, pous­sés par le Saint-Esprit ont posé des questions sur la Foi Orthodoxe qui a été appor­tée par Jésus-Christ sur la terre.

Le pre­mier qui s’est mon­tré inté­ressé était un employé de banque, de reli­gion pro­tes­tante. Il s’est ren­sei­gné et est allé à Kolwezi pour y ren­con­trer le Père Mélétios et en appren­dre d’avan­tage. Il a ensuite pris avec lui des livres de catéchisme, des icô­nes et est ren­tré à Sandoa. Cet homme a aus­si­tôt com­mencé l’œuvre mis­sion­naire avec un zèle inha­bi­tuel. Il a attiré envi­ron 300 caté­chu­mè­nes auxquels il a don­né un ensei­gne­ment inten­sif, sur la base de ce qu’il lisait. Il a pour­suivi le minis­tère de la parole dans deux autres villa­ges et a recom­mandé aux caté­chu­mè­nes de cons­truire eux-mêmes leurs égli­ses, de manière pro­vi­soire comme c’est l’habi­tude, avec des briques et en les cou­vrant d’her­bes. Toutes ces œuvres ont été accom­plies en l’espace de deux ans. Le Père Supérieur de la Mission de Kolwezi leur a rendu visite à deux repri­ses pour les aider dans les débuts de leur vie spi­ri­tuelle. Ils se sont pré­pa­rés conve­na­ble­ment, et en Octobre 1994, 250 catéchumènes ont été bap­ti­sés dans trois parois­ses.

 

2. Les tribulations de l’œuvre apos­to­lique.

Une semaine avant la fête de Noël de 1994, la Mission a envoyé le Père Romanos à Sandoa, à envi­ron 400km de Kolwezi, pour y célé­brer les fêtes de Noël à la Théophanie.

En cours de route, il est tombé gra­ve­ment malade de mal­aria et a passé la nuit chez le Père Cosmas, le prêtre du village de Kawayongo. Le jour sui­vant ils ont conti­nué dif­fi­ci­le­ment le che­min vers Sandoa. Ils y sont arri­vés, mais il était impos­si­ble au Père Romanos d’accom­plir ses fonc­tions sacer­do­ta­les. Ils nous ont envoyé un mes­sage deman­dant de leur envoyer au plus vite un véhi­cule pour trans­por­ter le Père Romanos à Kolwezi car son état de santé était très mau­vais. La Mission a envoyé l’infir­mière, la Sœur Xénie, plus deux autres per­son­nes, à Sandoa. C’était la sai­son des pluies et il y avait beau­coup de boue sur la route, qui était trans­for­mée en rivière. Ils sont arri­vés au bout de 18 heu­res, au terme d’incroya­bles dif­fi­cul­tés, le véhi­cule s’étant embourbé à deux repri­ses. A Sandoa, les nou­veaux chré­tiens et les 200 autres caté­chu­mè­nes qui avaient été ame­nés à la foi par le zèle du caté­chiste T…, les atten­daient et les ont reçus avec grande cha­leur. Ils ont aidé le Père Romanos et sont repar­tis aus­si­tôt sans se repo­ser et sans même pren­dre de la nour­ri­ture pour la route. C’est ainsi que s’est conclue cette aven­ture dans la jun­gle du Zaïre.

 

3. Il vaut mieux être pau­vre et Orthodoxe, que riche mais héré­tique.

Au village de Luena, à 300 Km de Kolwezi, nous avons une paroisse dédiée aux Douze-Apôtres. Le caté­chiste de cette paroisse est Joachim. Jusqu’en 1993, il était ensei­gnant à l’école pri­maire métho­diste.

Les Méthodistes avaient fait des pres­sions sur lui pour qu’il entre dans leur “Église”, sous peine de per­dre son emploi. Mais Joachim, chré­tien Orthodoxe assidu et convaincu, a accepté de quit­ter son tra­vail, avec tou­tes les consé­quen­ces qui en sui­vraient pour sa famille, pour pou­voir gar­der sa Foi. Il a aban­donné cette école et a com­mencé à tra­vailler dans la forêt pour fabri­quer du char­bon de bois qu’il vend pour faire vivre ses qua­tre enfants. Il a main­te­nant ouvert une école pri­maire ortho­doxe, où il a réuni des enfants de Foi Orthodoxe, et la Mission leur vien­nent sou­vent en aide pour le fonc­tion­ne­ment admi­nis­tra­tif.

Heureux es-tu Joachim! Jésus-Christ ne t’aban­don­nera pas, car tu es un pilier et un vrai confes­seur de la Foi Orthodoxe, en Afrique en géné­ral et au Zaïre en par­ti­cu­lier.

 

4. Il vaut mieux être pau­vre et Orthodoxe, que riche musul­man.

Tous les caté­chis­tes de la Mission Orthodoxe du Shaba sont à peu près 150. La Mission ne les paie pas, mais les aide dans leurs besoins maté­riels: par exem­ple des médi­ca­ments et autres cho­ses.

Le caté­chiste de Fungurume avait eu l’occa­sion de deve­nir riche. Des mis­sion­nai­res musul­mans lui avaient en effet pro­posé de deve­nir un de leur “caté­chis­tes” avec un salaire de dix fois supé­rieur à celui des prê­tres orthodoxes. Mais lui, ferme dans sa foi orthodoxe et avec l’aide du Saint-Esprit, a repoussé cette offre sata­nique. Il est resté caté­chiste et tra­vaille dans son champ, en gar­dant fer­me­ment le tré­sor de la vraie Foi reçue du Père Cosmas.

Heureux es-tu, toi aussi, Panayotis! La grâce du Christ ne te lais­sera pas sans secours, car tu n’a pas repoussé Dieu pour te sou­met­tre à Mammon!

 

5. Les objets sacrés sau­vés d’un incen­die.

Au village de Tshipaya, là où se trouve une de nos parois­ses, notre caté­chiste a subi un jour un grand mal­heur. Sa mai­son en paille a été réduite en cen­dres, car il y avait allumé le feu pour la chauf­fer et faire la cui­sine. Tout ce qu’il avait a été détruit. Mais dans la cen­dre, il a cepen­dant trouvé quelques objets intacts, et était tout sur­pris de voir com­ment ils avaient pu être sau­vés: Il s’agis­sait du Nouveau Testament, d’une croix en bois et d’un komboskini (cha­pe­let) qui étaient res­tés intacts dans l’incen­die. Dieu lui a ainsi pro­curé une grande conso­la­tion dans son mal­heur, en sau­vant ces objets sacrés de l’incendie.

 


 

CHAPITRE CINQ

TÉMOIGNAGES DE BAPTÊMES

 

1. Maximos Bulungo

“Avant d’entrer dans l’eau, j’avais très peur et honte devant les per­son­nes qui étaient tout autour du bas­sin bap­tis­mal. Mais lorsque je suis monté sur les mar­ches du fond bap­tis­mal, j’ai senti que la peur et la honte m’avait quitté.

Une fois dans l’eau, lorsque le Père Supérieur a posé sa main sur ma tête pour me plon­ger dans l’eau, j’ai sen­tis comme si un cou­rant élec­trique pas­sait dans mon corps, par la main du prêtre, et me fai­sait plon­ger et remon­ter. Quand je suis sorti de l’eau, j’étais très content et je me suis senti tout léger, dans mon corps et dans mon cœur, comme quelqu’un qui vient de dépo­ser un far­deau qu’il avait sur sa tête.

Lorsque j’ai reçu le Corps et le Sang du Christ, j’ai senti une cha­leur dans tout mon corps et une voix inté­rieure m’a dit que mon âme avait reçu le Salut. Et puis, j’ai prononcé la prière: “Gloire à toi notre Dieu…” dans mon cœur et en lisant dans le Livre de priè­res.”

 

2. Timothée Kakwata wa Kakwata le 10 juin 1996.

“Après le Baptême, j’ai res­senti une très grande joie. Mon cœur était tout léger en moi. J’ai senti que j’étais devenu une nou­velle créa­ture dans la Vérité. J’ai senti que j’étais devenu un autre homme, et que j’avais en moi un cœur plein d’amour. Depuis ce moment-là j’aime beau­coup Dieu, car je connais main­te­nant la Vérité. Je vous remer­cie.”

 

3. Grégoire Sahenga Hitshika le 23 juin 96.

“Baptisé en 1992 par le Père Mélétios, Supérieur de la Mission, je remer­cie le Bon Dieu de m’avoir mis sur cette bonne voie qu’est l’Orthodoxie: C’est la voie de la vérité et la seule Église qui garde la Tradition lais­sée par les Apôtres de Jésus-Christ jusqu’à nos jours. Que le Bon Dieu soit loué!”

 

4. Mélétios Ngandu.

“C’est après la confes­sion que j’ai res­senti que quelque chose avait quitté mon corps, et me suis senti plus léger. On aurait dit que c’était déjà le Paradis pour moi, parce que mon visage mon­trait déjà un chan­ge­ment d’avoir quitté un monde, où l’on vivait avant sans savoir ce qu’on fai­sait,  pour trou­ver un autre monde, celui de la vie chré­tienne. Voilà ce que j’ai res­senti le jour de mon bap­tême.”

 

5. Damaskinos Kalenga Mwangal.

“Après mon Baptême j’ai assisté à un chan­ge­ment, à une mani­fes­ta­tion du Saint-Esprit. Tout juste après la céré­mo­nie du Baptême une grande joie a rem­pli mon cœur, com­pa­ra­ble à celle d’une per­sonne libé­rée de pri­son, et cette joie a été sui­vie d’une légè­reté de toute mon âme, de tout mon corps et de tout mon esprit, qu’on peu com­pa­rer à celle res­sen­tie par un homme qui est débar­rassé d’une lourde charge qui pesait sur lui, je me sen­tais débar­rassé d’une chose oppres­sante sur moi et dans mon cœur. Depuis mon vrai bap­tême, je mène une vie diri­gée par l’Esprit de Dieu, car je crains de pécher, contrai­re­ment à ma vie païenne qui ne fai­sait pas de dis­tinc­tion entre le bien et le mal.”

 

6. Christodoulos Mutshaila, le 23 juin 1996.

“J’ai été bap­tisé le 8 juin 1996. Lorsque je suis sorti de l’eau, je me suis senti très léger et j’ai res­senti après la force du Saint-Esprit en moi, et j’ai cru à par­tir de ce moment-là que le Saint-Esprit était bien venu en moi. Dés­or­mais, je suis guidé par lui. Tout ce que je fais est guidé par Dieu. Maintenant je suis devenu une créa­ture nou­velle en Jésus-Christ, et j’ai acquis la patience. Maintenant par la volonté de la Sainte Trinité, je prie pour que mes frè­res, qui ne sont pas encore bap­ti­sés dans l’Église Orthodoxe, fas­sent à leur tour cette expé­rience. Je rend grâce pour tout au nom de la Sainte Trinité. Gloire à Dieu. Amen. ”

 

7. Emmanuel Mazeze Mutelo.

“Je loue mon Dieu de m’avoir aidé à connaî­tre la vraie Église chré­tienne et la vraie Foi. Avant qu’on ne me bap­tise, je ne mar­chais pas selon la Parole de Dieu. Quand j’ai com­mencé à sui­vre l’école de caté­chèse, j’ai com­mencé à chan­ger petit à petit. Avant j’avais l’habi­tude de faire la mas­tur­ba­tion, l’envie d’avoir des rela­tion sexuel­les avec les filles, j’étais orgueilleux… et après, quand j’avais envie de com­met­tre un acte mau­vais, une voix inté­rieure me dis­ait: “Non, ne fais par ça, c’est mau­vais”. Je suis heu­reux de ce que Dieu a fait dans ma vie et je Le remer­cie. Gloire à Dieu!”

 

8. Despina Yav Kabey, le 17 juin 1996.

“Après le Baptême, j’ai senti une très grande joie dans mon cœur et quand je suis sor­tie de l’eau, mon corps était devenu tout léger. Mon beau-frère a vu que mon visage res­sem­blait à celui d’une petite fille, et il était très étonné de cela. Le dimanche, un jour après le Bap­tême, une per­sonne, qui n’est pas de notre Église, était très éton­née en me voyant et m’a dit que j’avais chan­gée et que j’étais deve­nue une nou­velle créa­ture. Et même la voix dans mon cœur se deman­dait d’où était venu ce chan­ge­ment, mais je n’ai pas eu de réponse.

Le jour du Baptême, on m’a photo­gra­phiée avec ma famille, quand j’ai regardé cette photo, j’étais tout éton­née car mon visage brillait. Je pense que cette lumière mani­fes­tait la pré­sence de Dieu dans mon corps.

Depuis ce jour jusqu’aujourd’hui je suis tou­jours joyeuse. Tout ceci cons­ti­tue un témoi­gnage de la pré­sence de Dieu dans mon cœur. Quand je suis allée com­mu­nier, j’ai senti une très grande joie, telle que je n’en avais jamais res­sentie auparavant dans ma vie.”

 

9. Georges Ngoy wa Kasongo Mutenekwa.

“J’ai été bap­tisé le 7 janvier 1995. Je suis pro­fes­seur d’anglais à l’I T A “Lumière du Christ” de Kolwezi. J’ai reçu l’enseignement spi­ri­tuel de la vraie Église Orthodoxe, d’abord par l’inter­mé­diaire de la directrice, Madame Efterpie Maftas-Ilias, puis par notre Archimandrite Mélétios, qui m’a appris que l’homme ne peut trou­ver le Salut qu’à l’inté­rieur de l’Église du Christ et non en dehors de celle-ci, et enfin, grâce aux dif­fé­ren­tes pré­di­ca­tions enten­dues à l’église.

Ce prin­cipe, que le Salut se trouve seu­le­ment à l’inté­rieur de l’Église, je l’avais déjà entendu quand j’avais quitté l’Église Catholique Romaine. J’étais entré chez les pro­tes­tants. Un jour un prê­tre catho­lique avait dit aussi que per­sonne ne peut obtenir le salut de son âme s’il reste pro­tes­tant jusqu’à sa mort.

Ainsi j’ai décidé, comme Josué, d’entrer dans la vraie Église avec toute ma mai­son, pour ser­vir Dieu au sein de l’Église Orthodoxe. J’ai même amené ma belle-sœur qu’on a bap­ti­sée, sous le nom de Despina yav Kabey, avec le reste de ma famille. Les enfants bap­ti­sés ce jour-là sont: Christine Kabamba 10 ans, Irinie Maloba 8 ans, Nicolas Ilunga 6 ans, Jean Nshimba 3 ans. Mon épouse Ngombe a été bap­ti­sée avec le pré­nom de Myrianthie.

Après le Baptême, j’ai res­senti une très grande joie dans mon cœur, tout mon corps était déchargé d’une lour­deur et était devenu très léger, et cette joie m’a donné une paix inté­rieure complète. Cette joie est indes­crip­ti­ble, et il m’est impos­si­ble de faire com­pren­dre mes sen­ti­ments à d’autres per­son­nes.

J’ai senti comme un feu qui s’était allumé dans mon cœur par amour de tou­jours aller à l’église. Chaque fois, les chants et la Liturgie me procurent une très grande joie dans le cœur. Dans mon esprit, je vois nos Moines comme des Anges quand ils célè­brent la Liturgie. Ceci est un peu de la grande joie que j’ai sen­tie après mon Baptême.

Cette joie a été cepen­dant pour moi une source de ten­ta­tion de la part du diable pour me faire tom­ber après le Baptême. Mais Dieu me rend vain­queur à chaque instant jusqu’aujourd’hui. Cette joie que j’ai décrite, m’était inconnue quand j’étais dans d’autres “Égli­ses” avant de devenir Chrétien Orthodoxe.

EN GUISE DE CONCLUSION

 

Mes frères, il nous faut prier pour que Dieu donne la force à tous ses serviteurs, de l’Intérieur et de l’Extérieur de notre Pays. Il nous faut prier pour tous les Chrétiens Orthodoxes néophytes de la terre, qui 2000 ans après le Christ, reçoivent le message du Salut. Il nous faut proclamer partout l’idéal de la Mission Extérieure, en rappelant aux autres hommes que le Christ a aussi d’autres brebis qu’il nous faut aider à entrer elles aussi dans Son Bercail, l’Arche du Salut, qui est Son Église.

 

TABLE DES MATIÈRES

 

PROLOGUE

INTRODUCTION

CHAPITRE UN

HISTOIRE DE LA VIE DU FEU RÉVÉREND PÈRE COSMAS

1. Comment le Révérend Père a sauvé un enfant de la noyade dans un lac.

2. L’aide pro­cu­rée par le Révérend Père Cosmas sur les rou­tes. 3. Voyages sur les rou­tes maré­ca­geu­ses.

4. Les fêtes des parois­ses.

5. Possédé par un démon.

6. Le res­pect des autorités loca­les envers le Père Cosmas. 7. L’amour du Révérend Père Cosmas envers les prisonniers.

8. Les tra­duc­tion du Centre de Mission.

9. Les éco­les de la Mission Orthodoxe de Kolwezi.

10. La mort sou­daine du Révérend Père Cosmas.

11. Le lieu de pèle­ri­nage du Père Cosmas.

12. La décla­ra­tion du Père Cosmas après sa mort.

13. Le Père Cosmas réclame la remise de la bou­teille.

14. La pour­suite de l’ensei­gne­ment du caté­chisme.

15. Les enfants de l’internat nous ont raconté ce qui suit…

16. Des prêtres zaïrois nous ont dit ceci. . .

17. Le pro­fes­seur Séraphim Ilunga a témoi­gné ce qui suit.

 

 

CHAPITRE DEUX

HISTOIRES DE SORCELLERIE (FÉTICHISME)

 

1. Il y a un autre sor­cier…

2. Un enfant vic­time de la sor­cel­le­rie.

3. Enfants victimes de la magie.

4. La décou­verte des féti­ches dans un bar en mai 1991.

5. Le prêtre Orthodoxe est un feu pour le sor­cier.

6. Je ne peux pas faire ma prière.

7. Une jeune fille zaïroise qui se pré­pa­rait à être bap­ti­sée est tom­bée sans connais­sance.

8. Un jeune gar­çon sor­cier a remis ses objets magiques au prêtre.

9. Une leçon don­née à un mis­sion­naire pro­tes­tant.

 

CHAPITRE TROIS

SIGNES ET MIRACLES DE NOS SAINTS

 

1. Nous vou­lons l’Apolytikion de Saint Patapios.

2. Va dans cette église.…

3. Cette Église est la vraie Église.

5. La Colombe et l’étin­celle.

6. Je ne par­ti­rai pas d’ici tant que tu ne m’auras pas gué­rie.

7. Trinitafilia est res­sus­ci­tée.

8. Il a entendu les chants d’une har­mo­nieuse cho­rale…

9. Les deux Saints Théodores ont fait l’opé­ra­tion.

10. Une femme ido­lâ­tre…

11. Pas ici. . . il y a une Église.

12. Un élève de l’internat de notre Mission nous a raconté…

13. Vol à la paroisse Saints-Théodores.

14. Un conseil spi­ri­tuel.

15. Une menace angélique.

16. Une puni­tion spi­ri­tuelle.

18. Nos saints sont pré­sents en toutes circonstances.

19. Sauvé de la bou­che du gouf­fre.

20. Sauvée par l’un des Saints Théodore.

21. Guérison par l’huile de la veilleuse.

22. Apparition du Père Cosmas aux enfants.

23. Guéri par le Père Cosmas.

24. Signes de Naissance.

25. Mort tra­gique.

26. Les inscriptions grecques.

27. Circulation illi­cite. . .

28. Que l’enfant meurt dans l’église.

29. Un coup de fou­dre.

30. La vision de trois fem­mes.

31. L’épi­dé­mie de rou­geole.

32. Une pro­tec­tion mira­cu­leuse.

33. Protégés contre le cho­léra.

34. Qui a allumé cette veilleuse?

35. Un prêtre ortho­doxe à Luena.

36. Miracle après le Baptême.

37. Une gué­ri­son mira­cu­leuse.

38. Comment priez-vous, vous Ortho­doxes?

39. Matthieu 6, 30-33.

40. Ils devien­nent Chrétiens Orthodoxes eux aussi…

41. La gué­ri­son de ma fille.

42. L’eau bénite.

43. Un prê­tre ortho­doxe encense l’église. . .

44. Saint David mar­che dans la Tente.

45. Une mai­son écrou­lée.

46. Le refus de pré­sen­ter ses objets magiques.

47. Une conver­sion mira­cu­leuse.

48. L’église Saint-Antoine a été incen­diée.

49. Une inter­ven­tion mira­cu­leuse.

50. Une visite mira­cu­leuse.

51. Un tra­vail non béni…

52. Guéri uni­que­ment par la prière.

53. J’ai vu la Sainte Vierge Marie, Mère de Dieu.

54. Trois saints ont retro­uvé la radio volée.

55. Le retour à l’Église Orthodoxe d’un nou­veau Saül.

56. La dou­ble gué­ri­son d’une fille ané­mique.

57. Miracle à Saint-Kyrikos.

58. Miracle vécu par une inconnue, pas un rêve mais une réalité.

59. Miracle de Saint Nectaire et de Sainte Anastasie la Romaine dans la mai­son du prêtre Lazare de la paroisse Saint-Georges de Kolwezi.

60. Va à l’Église Orthodoxe. . .

 

CHAPITRE QUATRE

ÉVÉNEMENTS MISSIONNAIRES

 

1. Notre Foi Orthodoxe est arri­vée au loin­tain Sandoa.

2. Les tribulations de l’œuvre apos­to­lique.

3. Il vaut mieux être pau­vre et Orthodoxe, que riche mais héré­tique.

5. Les objets sacrés sau­vés d’un incen­die.

 

CHAPITRE CINQ

TÉMOIGNAGES DE BAPTÊMES

 

1. Maximos Bulungo

2. Timothée Kakwata wa Kakwata le 10 juin 1996.

3. Grégoire Sahenga Hitshika le 23 juin 96.

4. Mélétios Ngandu.

5. Damaskinos Kalenga Mwangal.

6. Christodoulos Mutshaila, le 23 juin 1996.

7. Emmanuel Mazeze Mutelo.

8. Despina Yav Kabey, le 17 juin 1996.

9. Georges Ngoy wa Kasongo Mutenekwa.

 

EN GUISE DE CONCLUSION

TABLE DES MATIERES

 

Le livre du Moine Damaskinos de Grégoriou

« Grand, es-Tu, Seigneur, et Admirables sont tes œuvres »

Histoires vraies de la Mission en Afrique

a été mis au point par Mr Dimitrios Lappas, Théologien de l’Université

La traduction française en a été revue par le P. Makarios, hiéromoine de Simonos Petra.

 

     Mise en page, illustrations, séparation des couleurs, maquette de couverture : “EΛΠΙΔΑ”, Philyro Thessalonique, tél. (031) 677.136, 677.026

     Impression, reliure: “ΜΕΛΙΣΣΑ”, Asprovalta Thessalonique, tél.: (0397) 23.313.

              Pour le compte de l’Association Missionnaire

              « SAINT COSMAS D’AITOLIE »

 Μέ τήν εὐλογία τοῦ πατρός Δαμασκηνοῦ Γρηγοριάτου

Avec la bénédiction du Père Damascène Gregoriatos