Τετάρτη 19 Φεβρουαρίου 2025

Apparitions et miracles de saint Ephrem

 

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Apparitions et miracles de saint Ephrem

Apparitions et miracles de saint Éphrem le Nouvel-Apparu (1384-1426)
Saint Monastère de l’Annonciation à la Toute-Sainte Mère de Dieu
Néa Makri, Attique Grèce
Cette édition en langue française est dédiée avec amour et reconnaissance à la Très Vénérable Higoumène Makaria. Que par ses saintes prières elle nous obtienne la faveur du grand Saint Êphrem, le Nouvel-Apparu, afin qu'il nous accorde prompt secours, conso­lation et réconfort dans les difficultés spirituelles et matérielles de notre vie terrestre.

Par les prières de la Moniale Makaria, Êphrem Très Saint, viens à notre secours.

Cet ouvrage est la traduction française, la plus fidèle possible, du premier livre de l’Higoumène Makaria sur la vie, les apparitions et les miracles du Saint Mégalomartyr et Thaumaturge Êphrem le Nouvel-Apparu.

Que cette édition permette à tous les pieux pèlerins et chrétiens franco­phones de connaître les hauts faits et miracles de notre Très Vénéré Saint Éphrem qui a daigné se manifester à nous.

Que la puissance des témoignages de ses miracles et de son redoutable martyre nous soit une force, un encouragement spirituel, et une espérance totale pour nos âmes en la grâce divine et en la grâce rayonnante et bien­veillante de Saint Éphrem, afin, qu’ainsi fortifiés, nous nous élevions en une ascension ardente et continuelle vers la sanctification, plénitude de notre vie dans le Christ.

Par les prières de Saint Éphrem, Seigneur lésus-Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous.

Amin.
 
(La dédicace et les textes qui suivent sont intégralement les textes traduits du livre de l’Higoumêne Makaria.)

Ce livre est dédié, avec piété, à la sainte assemblée des Élus, des Saints, hommes et femmes, qui ont brillé dans les déserts, les montagnes, les cavernes, les antres de la terre, ainsi qu aux saints moines de vie cénobitique.

Daigne, Seigneur, accueillir leurs prières sur Ton Autel Céleste, et aie pitié de nous au four du Jugement.

Âmin.


Le Saint Corps.
 

Tu avais les paupières closes et les lèvres serrées.

Son visage était pâle et rayonnait la paix.

Son expression montrait qu’il avait ce courage pour porter sans peur le poids du martyre.

Et il avait les pieds affaiblis, nus et raidis ainsi qu’on les avait attachés, mêlés dans les cordes, et tout son corps nu était partout meurtri ; il était accroché à l’envers, complètement martyrisé.

Et son visage était blême et défiguré, tandis que son sang béni s’écoulait.

Mais que vois-je à l’arbre alors ? Un tison brûlant consumait la région de son ventre, et le tissu qu’il portait attaché autour de la taille était lui aussi, mes frères, imprégné de sang.

Et un peu plus loin se tenaient ces damnés qui déchiraient ses chairs comme des chiens enragés.

Et une terre légère t’a recouvert, qui était frafche et froide, sèche par manque de plante verte, terre dénuée de tombeau.

Quel pleur, quel gémissement, quel murmure, quelle peine seraient convenables pour t’arracher à ton sommeil ?

Dors, Saint de Dieu, repose-toi éternellement, prends du repos pour toujours dans les parvis du Paradis.

Moniale Makaria.




(Dieu est admirable dans Ses Saints. > (PS. 67,36).

Brève notice biographique.

Le Saint mégaiomartyr et thaumaturge Éphrem est né le 14 septembre 1384. Il fut orphelin de père très jeune, et avec l’aide de Dieu, sa pieuse mère prit soin de lui et de ses six autres frères.

A l’âge de 14 ans, le Dieu très Bon conduisit les pas d’Êphrem vers le Monastère, alors florissant, de l’Annonciation à la Très Sainte Mère de Dieu, sur la colline des Irréprochables, en Attique. Là, il prit sur ses épaules, avec zèle, la précieuse Croix du Seigneur avec, comme achèvement à sa consécration, sa mort redoutable et très glorieuse en martyr.

Un désir divin et l’amour de Dieu enflammaient son jeune cœur, et il se soumit volontairement à la bienheureuse obéissance du Christ. Il devint, par sa vie monacale et semblable à celle des anges, un disciple des grands Ascètes et Saints Pères du désert, imitant pendant environ 27 ans leur sainte conduite.

Saint Éphrem a suivi le Christ avec un zèle divin, «ayant rejeté tout charme de ce monde». U s’est distingué par la splendeur de sa conduite et les peines de son combat sur la colline des Irréprochables.

Avec l’aide de Dieu et par ses labeurs ascétiques il a purifié son âme et son corps des passions corruptrices de l’âme, et il fut digne de devenir un

habitacle du Très Saint-Esprit. B fut digne aussi de recevoir le grand mystère et charisme de la prêtrise, et de servir au Saint Autel comme un ange, avec crainte de Dieu et grande componction.

Le 14 septembre 1425, jour de la fête de TExaltation de la Croix, il fut fait prisonnier et son martyre commença ; il prit fin le 5 mai 1426, un mardi, à 9 heures du matin. Le Saint Hiéromartyr avait 42 ans. En prière, et au milieu d'horribles supplices - on l’avait attaché à l’envers à un arbre qui existe encore, on l’avait cloué par les pieds et la tête, et finalement on avait percé son corps martyrisé et couvert de blessures avec un bois enflammé - le courageux athlète du Christ Éphrem remit, son âme sainte entre les mains de son Maftre dont il reçut la couronne du martyre et la grâce des miracles.

Après plus de 500 ans, il a plu au Dieu Ami des hommes de révéler par de nombreuses apparitions et autres événements miraculeux, tout ce que nous connaissons aujourd’hui. Tout ceci fut confirmé par la découverte, le 3 3 janvier 1950, des Reliques pleines de grâce du Saint Martyr, reliques qui, ■ non seulement exilaient un parfum divin et céleste, mais sont aussi une source de guérison pour ceux qui les embrassent avec foi et qui demandent l’aide du Saint toujours prompt à agir.                                                               . V "

Parce qu’il a glorifié le nom du Dieu trinitaire par sa conduite pure, et à cause du martyre supporté par amour du Christ, le Seigneur Tout-Puissant ;! l'a richement glorifié en retour. Ainsi, pour ceux qui demandent son inter*. cession, saint Êphrem accomplit, avec ta grâce du Christ qu’il a reçue én abondance, des miracles étonnants et surnaturels pour l’âme et le corps.

Le Saint Hiéromartyr et Thaumaturge Éphiem est fêté deux fois par an : y le 3 janvier, jour de la découverte de ses saintes et précieuses Reliques, et le 5 mai, jour de sa mort en martyr.

Puisse Notre Seigneur Jésus Christ avoir pitié de nous et nous sauver miséricordieusement, par les prières du Saint mégalomartyr Êphrem !

Puisse-t-il plaire à Dieu de nous rendre dignes de vénérer ses Reliques odorantes et de vivre en plénitude les saints et inexprimables dons de notre Foi Orthodoxe Véritable ! Et puisse le Seigneur nous rendre digne aussi de confesser avec ardeur que «Dieu est admirable dans ses Saints» et qu


«quant aux Saints qui sont sur sa terre, le Seigneur les a rendus admirables ; toutes Ses volontés sont accomplies en eux.» (Ps. 15,3).

En faveur de l’Eglise de notre Monastère.

L’Église qui n’est pas encore terminée réchauffe nos cœurs.

Elle a besoin de notre obole pour sa construction, et si quelqu’un n’a pas d’argent, qu’il emprunte, même une drachme, pour participer à son achèvement.

Et si tu as donné une ou deux fois, n’hésite pas pour une troisième ; la maison de Dieu doit devenir belle. Mange un jour ton pain sans rien d’autre, et tout l’argent économisé,donne-le, et tu auras la grâce.

Donne-le en souvenir des morts, donne-le pour ton âme, et tu recevras la bénédiction de Dieu en abondance.

Que ce soit comme un cierge tout lumineux, allumé éternellement, que tu verrais brûler devant le Crucifié,

O mon frère, œuvre ici pour ton âme, et au Ciel des anges prépareront ta demeure.

Ceux qui construisent des églises témoignent pour le Christ, mais le Christ témoigne aussi pour eux quand ils vont au Ciel.

Les prêtres feront mémoire de ton nom, et ils diront respectueusement pour toi : «Seigneur, sanctifie ceux qui aiment la beauté de ton Église !»

Denys Moustoyiannis.

Prologue à la première édition.

Longtemps j’ai hésité à écrire et à raconter la manifestation merveilleuse et les miracles de notre Saint, surtout parce que ce sont des événements

surnaturels qui se basent sur des révélations et des visions si nombreuses que j’ai du mal à les dénombrer. Peut-être certains de ceux qui liront ce livre considéreront-ils ce qui est écrit comme exagéré et diront-ils : «En ce siècle de matérialisme et de décadence spirituelle, est-il possible que se produise tout cela ? »

Et cependant, si on ouvre les livres inspirés de Dieu de l’Ancien et du Nouveau Testament, on voit qu’il s’y trouve d’innombrables événements hors des conceptions terrestres, et l’esprit commun de l’homme est inca­pable de les saisir et de les interpréter.

Pour que ces miracles puissent être compris, il faut avant tout üne foi fervente. Elle seule ouvre les rideaux célestes, et avec la grâce du Saint- Esprit, l’homme voit les mystères surnaturels que Dieu révèle pai moment pour soutenir, fortifier, illuminer, et rendre sage chaque âme faible sur la sainte route de sa grâce.

Où sont ces chrétiens, jeunes, vieux, enfants, hommes et femmes qui d’­avec une foi ardente couraient vers le martyre ? Que Dieu envoie aujourd’hui f encore son Saint-Esprit pour que notre Église fleurisse de nouveau et . qu’elle révèle de tels êtres zélés et ardents de notre Sainte Foi Orthodoxelf. Alors se réaliseront les paroles du prophète Joël : «Je répandrai de mon ^ Esprit sur toute Chair...» Puissent de nombreuses âmes être touchées par les miracles de notre Saint et venir en pèlerinage pour recevoir sà grâce et ^ sa bénédiction.

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Prologue à la deuxième édition.

Tandis que la magnifique Église de notre Saint Éphrem se construit et avance jour après jour, nous considérons cette œuvre avec allégresse car ainsi la volonté de notre Saint se réalise.

Avec les soucis et les dépenses énormes pour l’achèvement de la cons­truction, nous avons pensé qu’il fallait entreprendre une nouvelle édition de ce livre, en ajoutant quelques éléments nouveaux, et en corrigeant la pre­mière édition. Nous voulons de tout notre cœur faire connaître autant qu’il est possible la manifestation de notre Saint Éphrem. On nous le demande


constamment, et le désir des pieux pèlerins de connaftre notre Saint s’accroft chaque jour. Ils demandent par sa grâce la guérison, la consolation et un soutien sur le chemin de la vie.

Nous espérons que cette édition recevra un bon accueil. Les recettes du livre sont employées pour les besoins de l’église et du Saint Monastère. Puisse notre Dieu Saint éclairer de nombreux chrétiens fidèles afin qu’ils prennent la direction de la Colline des Irréprochables.

Là se trouve le havre spirituel de notre Saint Êphrem, et ils y puiseront la force, la grâce et la bénédiction ; mais ils aideront aussi moralement et matériellement au difficile travail de l’achèvement du lieu de pèlerinage miraculeux du Saint Mégalomartyr et Thaumaturge Éphrem qui est nouvel­lement apparu.

15 août 1981 Moniale Makaria.

La Colline des Irréprochables.

Ce n’est pas un hasard si le Seigneur a conduit les pas de notre Saint Éphrem sur la Colline des Irréprochables.

Du Xôme au Xlèmc siècle, selon la tradition, la colline était en plein essor, avec un grand nombre d’ermitages dispersés dans toute la montagne couverte de pins, d’oliviers, de caroubiers et autres arbres. Le panorama et la beauté de la colline étaient tels que le voyageur repartait triste à la pensée de quitter un endroit si beau où jaillissent des eaux cristallines.

Très nombreuses étaient les personnes pieuses, même des rois, qui enviaient la vie angélique des Saints Moines et abandonnaient la vanité des plaisirs passagers de ce monde. Enflammé d’un désir divin, Saint Éphrem admira lui aussi l’exemple de ces Saints Ascètes, et vint mener une vie d’ascèse au monastère stavropigiaque de l’Annonciation à la Très Sainte Mère de Dieu. Ce monastère, autrefois resplendissant, était le centre spirituel des Moines et des Ascètes.

Là, le Saint vécut sa vie ascétique comme un ange, et pour cela le Sei­gneur lui accorda la grâce et la force de rendre témoignage au milieu de


tortures atroces qui durèrent du 14 septembre 1425 au 5 mai 1426, jour de sa terrible fin en martyr.

Avec son martyre plein de souffrances, le Saint a illuminé et glorifié encore plus la Colline des Irréprochables. Là se réalisent les paroles du psalmiste : «Qui montera à la montagne du Seigneur, et qui se tiendra dans son lieu saint ? L’homme aux mains innocentes, au cœur pur...»

Dans les ruines de Vancien Monastère.

Assise dans les ruines de l’ancien Monastère, où la Sainte Providence avait conduit mes pas, je tournais mes pensées vers des années passées, vers d’anciens temps, quand étaient dispersés partout les ossements des Saints “ qui ont arrosé de leur sang l’arbre de l’Orthodoxie. En nettoyant ces ruines, je songeais que je me trouvais en un lieu sacré, et je priai ainsi : «Mon Dieu, . ,*,■ rends-moi digne, moi ta pauvre servante, de voir un des Pères qui ont vécu      v>

ici.» Après qu’un certain temps fut écoulé, pendant lequel je priais sans cesse/ j’entendis une voix à l’intérieur de moi-même me dire : «Creuse là-bas;-. =0^0 et tu trouveras ce que tu désires», et il me fut montré merveilleusement,^ d’une manière mystérieuse, un coin de terre dans Tavant-cour du Monastère,

Le temps passait, et la voix, plus forte, plus ardente m’exhortait : «Creuse et tu vas trouver ce que tu désires.» J’indiquai alors l’endroit révélé à l’ouvrier que j’avais appelé ces jours-là pour une petite réparation. Mais cet homme n’était pas disposé à creuser à l’endroit que la voix intérieure m’avait indiqué. U voulait creuser plus loin. Devant son obstination je le laissai faire, V . ■ mais je restai là, et je priai pour qu’il ne puisse pas creuser, qu’il trouve des rochers, et soit obligé de venir à l’emplacement indiqué par la voix. »

Et en effet, tandis qu’il essayait à trois ou quatre endroits, il trouvait toujours des rochers, et c’est pourquoi il revint à l’endroit que je lui avais \ montré au début.

Là, avec le foyer, les trois niches, le mur à moitié écroulé, tout montrait qu’à une époque avait existé la cellule d’un moine, et il en restait les ruines pour nous dire le drame qui avait eu lieu ici. Nous avons ne.ttoyé cet empla­cement des pierres qui s’y trouvaient et l’ouvrier a commencé à creuser.


E était assez vif, un peu en colère, et j’avais peur qu’il ne fasse des dégâts. Je lui dis : «Ne te presse pas, ne te fatigue pas, fais plus doucement.» Mais comme il ne m’écoutait pas et creusait toujours de la même façon je lui ai dit : «Peut-être que quelqu’un est enterré et tu risques de faire du dégât ! Je t’en prie, fais attention !» Alors il comprit et- il me dit : «Tu crois que c’est vrai ce que tu as en tête ?», et en vérité, j’en étais aussi sûre que si je l’avais vu. En progressant dans l’exhumation sainte et sacrée, et arrivant à une profondeur d’à peu près lm 70, la pioche amena d’abord à la lumière le crâne de l’homme de Dieu. Et au même instant, un parfum ineffable se répandit dans toute l’atmosphère alentour. L’ouvrier pâlit, sa langue se lia, il en eut le souffle coupé.

«Laisse^-moi seule, je t’en prie», lui dis-je, et il s’éloigna. Je m’agenouillai avec respect et j’embrassai les restes du Saint, et je pressentis profondément l’étendue de son martyre. Mon âme fut emplie de joie ; j’acquérais un grand trésor. Puis, retirant avec soin la terre, je découvris l’intégrité des saints ossements qui, en dépit de leur séjour depuis plusieurs siècles dans la terre, ne s’étaient pas décomposés.

Je compris qu’il s’agissait d’un clerc, car en enlevant la terre à l’empla­cement de ses saintes mains, je vis l’ourlet de la manche d’un rason. Et il ne comportait pas la moindre trace de poussière, il était tout propre, grossièrement tissé avec un métier de l’ancien temps, et l’épaisseur du fil était supérieure à 1mm. En dévoilant l’emplacement des pieds, voilà de nouveau l’ourlet du rason propre comme aux manches, et l’empreinte des pieds du Saint était imprimée sur îe sol. Je ne savais que faire en premier - me réjouir ou pleurer - me demandant comment l’homme de Dieu s’était retrouvé enterré là. Que s’était-il passé ? Qu’avaient vu ses yeux ? Je pensais qu’il avait dû se produire quelque drame. J’essayai de nettoyer les ossements de la boue, mais les os de la main s’émiettaient ; la pluie pénétrait dans la tombe. C’est pourquoi je déposai les ossements tels qu’ils étaient dans une niche au dessus du tombeau.

Mais que vous dire de cette pluie ? On aurait dit que le Ciel jetait des petites feuilles argentées avec lesquelles il arrosait le Saint et son tombeau.

C’était le soir, je lisais les Vêpres ; j’étais encore seule en ce saint lieu où le Seigneur m’avait amenée. Soudain j’entendis des pas qui partaient du tombeau et avançaient dans la cour ; ils arrivèrent jusqu’à la porte de

L’église. Ces pas étaient vigoureux et fermes, et je ressentis en moi-même que c’était ceux d’un homme au caractère puissant. Ce fut la seule fois où j’eus peur ; Je sentis mon sang s’arrêter dans ma tête, et paralysée par l'effroi, je ne me retournai même pas. Alors j’entendis sa voix me dire : «Jusqu’à quand me laisseras-tu là-bas ? Et lui qui m’a mis la tête dans cet état... !» Je me retournai et je le vis : il était haut de taille avec de petits yeux ronds et de légères rides sur les côtés, sa barbe couvrait son cou, et de ci, de là, se divisait avec grâce sur les côtés et en avant ; elle était un peu bouclée et de couleur noire, et il portait toute la tenue monastique ; dans sa main gauche il y avait une lumière très brillante et sa main droite bénissait.

Mon âme se remplit d’allégresse et d’une joie indicible ; je repris courage et force. La peur disparut, je le sentais proche de moi et je lui dis : «Par­donne-moi, et demain, dès que Dieu aura fait se lever le jour,je m’occuperai de toi.» Immédiatement il disparut et je terminai paisiblement les Vêpres. Le lendemain, après l’office des Matines, je pris les saints ossements, je les nettoyai, les lavai et je les disposai dans une ancienne niche, dans le sanctuaire, auprès de laquelle j’allumai une veilleuse.

Le soir de ce même jour, je vis dans mon sommeil le saint homme de Dieu debout dans l’église, à gauche, et tenant contre lui une icône resplen­dissante le représentant. Elle était de la même taille que lui, façonnée d’un vieil argent et travaillée à la main. A côté de lui se trouvait un grand chande­lier sur lequel j'allumai un cierge de cire pure. Je l’entendis alors mè dire * «Je te remercie beaucoup. Je m’appelle Êphrem.»

Puis le temps passa, et j’avais en moi de l’incertitude à propos de tout cela. Un jour, après les Vêpres, alors que j’étendais la main pour fermer la porte de l’église, j’entendis trois coups, comme provenant d’un chapelet d’ambre. Je compris que c’était le Saint. J’entrai dans le Sanctuaire, où j’avais déposé ses Saintes Reliques, et après avoir allumé un cierge^ je me prosternai.

Mais que dire ? Qu’exprimer devant ce parfum céleste qu’exhalaient les Saintes Reliques ? Un véritable torrent envahit tout mon être, je ressentis en moi-même le Paradis, mais aussi ma petitesse devant cette magnificence.

Le Nom du Monastère.

Le soir du 24 mars 1965, nous célébrions une agrypnie de toute la nuit en l’honneur de la féte de l’Annonciation à la Très Sainte Mère de Dieu, et nous fêtions aussi notre libération du joug turc. La nuit avançait, tran­quille et paisible. L’office se poursuivait, et les beaux tropaires de l’Annon­ciation étaient chantés. B y avait un grand recueillement. Nous étions arrivés à l’heure redoutable de la Consécration des Saints Dons. Je me trouvais devant la sainte prothèse et je suivais les belles prières pleines de componction que le Père Nicolas lisait devant le Saint Autel avec une grande piété. Et soudain le sanctuaire devint tout lumineux et resplendissant comme s’il était d’or pur ; à l’endroit où une ancienne fresque représente l’Annon­ciation, des rayons élancés descendaient du ciel, brillant d’une manière tout à fait particulière et rayonnant jusqu’au sol. On entendit une voix dire : «Voilà ! Aujourd’hui il faut célébrer. Aujourd’hui comme dans l’ancien temps, le monastère célèbre sa plus grande fête.»

Tout de suite je voulus savoir si notre Saint vivait à cette époque, et je demandai : «Saint Éphrem était-il là à l’époque où le monastère célébrait cette fête ?» Et la voix me répondit : «Saint Éphrem prenait part à cette fête avec beaucoup d’éclat, et maintenant pourquoi ? pourquoi ? pourquoi ?» Je ne voyais personne, mais j’entendais cette voix et contemplais cette splendeur qu’il est impossible à ma langue terrestre de vous décrire. La voix disait chaque mot avec énergie et d’un ton différent du mot précédent ; les trois «pourquoi» interrogatifs furent prononcés avec de l’affliction et une douleur inexprimable. Ainsi se termina cette agrypnie qui m’a laissé une impression profonde. Mon désir est de réaliser, avant de quitter ce monde, la mission que j’ai reçue. Et le véritable nom de notre Monastère est bien celui de l’Annonciation à la Très Sainte Mère de Dieu, quoi qu’aient écrit de nombreux cîercx et laies à ce sujet.

Les deux visions.

Notre monastère possède un orphelinat. Un soir, une des fillettes pensionnaires vit le Saint s’approcher d’elle alors qu’elle était couchée, encore éveillée. Elle eut peur. Mais le Saint lui dit : «N’aie pas peur, mon


prêtre. Le Saint Myron qu’il répandait nous transportait complètement de la terre au Ciel.

Un autre jour, il était midi, et fatiguée, je m’étais allongée pour me reposer. Alors que j’étais à moitié endormie, j’entendis se rapprocher plusieurs voix qui psalmodiaient avec une grande douceur. En Içs entendant, je me mis à psalmodier moi aussi car je connaissais les tropaires que les voix chantaient. J’avais l’impression qu’il s’agissait d’une procession sacrée qui s’approchait de plus en plus de ma cellule. Elle semblait venir de lTiigou- ménat, de l’autre côté du mur de ma cellule, et se déplacer à l’intérieur des bâtiments . Je vis alors le mur de ma cellule s’ouvrir comme une tenture que l’on tire, et la procession se retrouva dans ma cellule. Le corps de Saint Éphrem était porté sur les épaules de tous ceux qui avaient été guéris par lui, et de ceux à qui il avait fait du bien de diverses manières. Ils psalmodiaient, ils chantaient des hymnes et remerciaient le Saint pour tous ses bienfaits. Ils déposèrent le Saint Corps dans mes bras, et tandis que je le tenais ainsi, je distinguai, à travers son rason, son corps squelettique. Je le portai ainsi, attendant que les prêtres célèbrent ses funérailles. Puis je me trouvai dans une très belle église byzantine dédiée au Saint. Là se terminait ce songe.

Beaucoup plus tard une sœur du monastère vit dans une vision comment le Saint avait été enterré à cet endroit. Elle vit qu’un chien du monastère d’alors, blanc avec des tâches noires, qui vivait au temps du Saint, se tenait près de l’arbre creux. D était très malheureux et des larmes coulaient de ses yeux. A ce momént*là, trois paysans entrèrent dans le monastère ; aussitôt le chien se mit à faire des va-et-vient entre les paysans et le creux de l’arbre en aboyant. L’un des hommes comprit qu’il se passait quelque chose. Ils s’approchèrent et virent le corps tout ensanglanté et déchiqueté du Saint, lis creusèrent une fosse et y déposèrent le corps. Dès qu’ils eurent pris le corps du Saint, le chien alla dans le creux de l’arbre et prit un morceau du côté du Saint qui était tombé après les nombreuses tortures qu’on lui avait fait subir, et, le tenant délicatement entre ses dents, il le mit dans la tombe avec le corps du Saint. Puis les hommes recouvrirent la tombe et partirent.

Témoignage d'un paralytique.

Une année, un malade paralysé demanda à assister à Tagrypnie pour la fête du Saint. Quelques heures avant l’office, les siens l’amenèrent au monastère. Le malade pleurait pitoyablement dans l’église et confessait avec franchise ses péchés. «Pardonne-moi, mon Saint Éphrem, c'est ma faute. Je souffre à cause de mes péchés. Aie pitié de moi et rends-moi la santé.» La scène était si émouvante que nous pleurions tous avec lui. On lui disait de se taire, mais lui criait encore plus fort : «Aie pitié de moi, Saint de Dieu, aie pitié de mes enfants.» Vint le moment où nous devions aller au Tombeau pour chanter la Litie ; et tandis que je portais les Saintes Reliques et que le cortège sortait de l’église en direction du Tombeau du Saint, le malade criait encore plus fort. Et nous le vfmes soudain se mettre debout sans aide, faire son signe de Croix, accompagner la procession jusqu’au Tombeau et repartir en marchant tout seul. Quel miracle terrible ! Il marchait tout seul ! Sa maison était située sur une hauteur, et il descendit alors de là jusqu’aux cafés et aux tavernes et il devint un prédicateur des merveilles de Dieu. Il disait : «Regardez-moi donc, vous qui me saviez paralysé ! Maintenant vous me voyez debout sur mes pieds. Ayez la foi et rendez gloire à Dieu.» Un dimanche où ce même homme guéri était au Monastère, on amena un enfant à moitié paralysé. En le voyant, l’homme se mit à pleurer, et pria le Saint en disant : «Saint de Dieu, guéris l’enfant comme tu m’as guéri.»

Non loin de notre Monastère vivait un paralytique alité. Les siens venait souvent à genoux, et ils suppliaient le Saint, en pleurant, de les aider. Leur prière ne tarda pas à être exaucée. Le paralysé guérit. Il travaille maintenant pour sa famille, et tous ensemble ils rendent gloire à Dieu et au Saint pour le grand miracle qui leur est advenu.

Les craintes du ramasseur de résine.

Il y a de nombreuses années, quand l’ancien monastère était encore abandonné, diverses personnes venaient pour les olives, la vigne, et pour entailler les pins pour la résine. Un de ces hommes qui avait autrefois récolté la résine vint au Monastère en pèlerinage quand il entendit parler du Saint et de ses miracles, et me raconta céci :«Vous savez, ce doit être le moine que j’ai vu à cet endroit, car un jour où j’étais à l’extérieur du pressoir du Monastère, j’ai vu un moine se diriger vers le bas. J’ai pensé qu’il était bien capable de me prendre l’huile, et je iui ai crié : «Où vas-tu, Papouii, viens par là, je vais faire du café.» Mais le moine continua et ressortit à un autre endroit où les moines avaient, dans l’ancien temps, installé le chaudron du pressoir. Alors je lui criai à nouveau : «Viens, Papouli, le café est prêt.» Mais il disparut de ma vue. Maintenant je comprends que ce moine, dont j’ai craint qu’il me prenne mon huile, ce n’était nul autre que Saint Êphrem lui-même. Que son nom soit glorifié», dit en se signant Barba Pétros le Koulouriotis.

Le pauvre récolteur de résine avait eu peur de perdre son bien matériel, il croyait que c’était son unique bonheur. Malheur à nous cependant, car il nous arrive à tous la même chose. Nous pensons que les biens matériels sont les seuls qui donnent un sens à notre vie, et nous négligeons le véritable trésor, la vertu, sans laquelle toutes les choses de ce monde sont vaines.

Le Saint est parfaitement vivant.

Innombrables sont les témoignages de la présence manifeste du Saint. Voici ce que raconte un pieux pèlerin : «Je n’en croyais pas mes yeux lorsque, pendant la procession des Saintes Reliques, je vis le Saint lui-même, parfaitement vivant, se promener au milieu de nous le jour de sa fête.»

Et une autre personne, profondément touchée, raconte : «Comment pourrais-je oublier cette psalmodie céleste qui venait du fond de l’église ! Ce soir-là, j’entendais, venant de l’oratoire et de son tombeau la douce et émouvante psalmodie de notre Saint.»

Si souvent les gens nous racontent qu’ils ont vu le Saint en prière avec nous, ou protégeant notre monastère ; et plusieurs fois il a prévenu que la veilleuse s’était éteinte et qu’il fallait la rallumer.

Pendant le Grand Carême, une Sœur vit notre Saint plusieurs jours de suite, à l’heure de l’office. D paraissait très attristé, il se signait, se mettait à genoux, levait les mains avec supplication, et priait le Père céleste pour le monde. La sœur se demandait s’U ne s’agissait pas d’une illusion, tant elle le voyait avec réalité : elle le voyait nu, couvert de blessures, supplicié, mort et sans sépulture. Elle se mit à se lamenter fortement, et alors qu’elle faisait un signe de Croix, elle entendit le Saint lui dire : «Tout ce que tu vois, c’est la Téalité. Voilà pourquoi tu dois tenir allumée ma veilleuse.»

O mon très Saint Êphrem, Athlète Mégalomartyr, je t’en prie, et nous t’en supplions, nous tes serviteurs inutiles, couvre-nous de ta sainte etpuissantepro- tection jusqu’à ce que tu présentes nos âmes sauvées à notre Sauveur et Dieu.

Manifestations lumineuses du Saint.

Nombreuses sont les apparitions de notre Saint sous l’apparence de la lumière. En voici quelques récits. Une sœur raconte : «Dans mon sommeil, je rêvais que je me trouvais dans l’avant-cour du Monastère et que je parlais du Saint* Alors, dans la semi-obscurité de la nuit, j’ai distingué la silhouette d’un moine avec une auréole toute lumineuse. Et cette lumière faisait le tour du monastère et le protégeait.»

Une autre sœur dit : «Je l’ai vu en tenue de célébrant devant les Portes Royales, et il resplendissait tellement de lumière que les fidèles deman­daient : qui est ce célébrant qui officie et qui brille tant ?»

Un jour, vers 9 heures du matin, j’entends le prêtre s’écrier : «Qui a allumé la lampe à une heure pareille ?» Je suis sortie voir ce qui se passait, et soudain je vis une lumière s’élever du tombeau du Saint, s’avancer jusqu’à la Croix, faire le tour des cellules, et enfin se perdre dans le tombeau.

Une autre fois, après Complies, la splendeur de la lune associée à la beauté du paysage nous avait retenues pour une discussion spirituelle. Quand enfin nous nous sommes levées pour rentrer, une lumière resplen­dissante, venant de la cour située plus bas, attira notre attention. Nous avons alors vu un grand astre, d’environ un mètre de grandeur, partir du Tombeau et venir dans notre direction. D nous a survolés, est passé entre les cyprès, puis au-dessus du toit. Chaque branche de l’astre avait des canne­lures, et chaque branche rayonnait, s’ouvrant et se fermant, et cela provo­quait une grande magnificence. Quelques jours auparavant, une des Sœurs s’était plainte qu’elle n’avait jamais vu le Saint. Ce soir-là, l’astre s’est approché tellement d’elle qu’elle a ressenti au visage sa chaleur.

Nous te remercions, ô Saint ; intercède pour nous, afin que nous puis­sions échapper aux pièges de l’ennemi. Amin !

Le Saint chasse les démons.

«Je me suis retrouvée dans une pièce très claire où Mère Makaria peignait l’icône de Saint Êphrem. Soudain une femme malade entra et nous dit qu’elle avait besoin de notre prière. Aussitôt nous avons commencé à prier en faisant des métanies devant l’icône inachevée de Saint Êphrem. Puis


nous nous sommes arrêtées un peu, et je suis allée auprès de la malade qui était tombée et paraissait à demi-morte. Je lui ai dit : «Je sais quelle est ta maladie : tu as un démon en toi.» Aussitôt la femme ouvrit les yeux avec un regard sauvage et elle me dit : «Comment as-tu compris que je me trouve là ?» J’eus très peur et je voulais me tourner vers le Saint, mais je n’en eus pas le temps. Un être à l’aspect monstmeux se retrouva devant moi et me dit : «Vous n’avez fait sortir que moi par votre prière, mais je ne suis pas seul, il y a une légion en elle.» Alors nous avons tourné notre regard vers l’icône qui était en train d’être peinte, et l’icône du Saint prit vie, et avec un signe nous enjoignit de continuer la prière.»

C’est vrai, quel cadeau céleste et quelle arme redoutable contre les démons que la prière ! Si nous sentions profondément dans notre âme la force de la prière, nous trouverions dans nos souffrances la guérison, dans le désespoir la consolation, dans chaque faiblesse une force redoutable, et la victoire dans chaque difficulté de notre vie. C’est pourquoi prions le Saint de nous accorder à nous aussi la grâce de la prière à Notre Seigneur, à sa Toute Sainte Mère et aux Saints.

Une fois, pendant mon sommeil, je me suis retrouvée dans l’église, et j’ai vu le Saint revêtu de splendides ornements sacerdotaux. Il célébrait, et s’avançant vers les Portes Royales en tenant le Saint Calice, il proclama d’une voix forte : «Avec crainte de Dieu, foi et amour, approchez !» Il m’ordonna de m’avancer pour communier ; alors je bus à trois reprises au Saint Calice qu’il tenait entre ses saintes mains avec un respect sacré. La Sainte Communion était si douce que je l’ai ressentie pendant plusieurs jours.

Dorénavant, ne vous attendez pas à entendre autre chose, de la bouche de ceux qui ont cru véritablement à notre Saint, que ces phrases : «Je l’ai vu, le l’ai eu en vision, je l’ai vu en rêve, il m’a guéri», et d’autres phrases qui enflamment l’âme douce des fidèles et troublent l’esprit des hétérodoxes.

Guérison miraculeuse.

«J’avais des douleurs terribles au cceur et à la tête à cause d’une para­lysie des nerfs du cœur. Je ne pouvais pas tenir debout ; cela faisait quatre ans que j’étais alitée, avec un grand désespoir, et les douleurs ne faisaient

que s’accroître. Un jour une âme bienveillante m’apporta le livre de Saint Éphrem le Thaumaturge. Je le lus en entier, et je fus grandement dans l’ad­miration pour ses si nombreux miracles. Aussi je priai avec ferveur le Christ de m’envoyer le Saint. Mais que vous dire ? J’étais encore en prière et je le vois à côté de moi et j’entends sa douce voix : «Qu’as-tu, mon enfant ?» «Et je lui dis : «Ma téte et mon cœur ! Je ne tiens plus à cause de la douleur, aide-moi, ô mon Saint !» Et le Saint s’est mis à me défaire une à une toutes les articulations, et mes douleurs étaient telles que je criai : «Cela suffit, ô mon Saint.» Et le Saint me répondit : «Mon enfant, laisse-moi te guérir.» Alors il a assemblé de nouveau toutes mes articulations et il a posé sa tête sur mon cœur. Mais que vous dire, mes frères bien-aimés, je ressentais sa chaude respiration jusqu’au plus profond de mon cœur. Ensuite il a pris ma téte entre ses deux mains, et il appuyait avec force, à droite et à gauche, en haut puis en bas, jusqu’à ce que je me sente parfaitement guérie. Et le Saint que je voyais toujours à côté de moi me dit : «Mon Enfant, dis mon nom, on m’appelle Êphrem !» Et je dis : «Mon Saint Éphrem !» Mais à cause de ma maladie je ne pouvais pas prononcer distinctement, aussi le Saint me dit : «Dis-le plus fort, mon enfant.» Et je dis pour la deuxième fois : «Mon Saint Éphrem !» Il m’exhorta à nouveau : «Encore plus fort !» Rassemblant toutes mes forces, je criai : «Mon Saint Éphrem !», si fort que mon enfant se réveilla et me demanda ce qu’il m’arrivait.

Dès ce moment je fus parfaitement guérie. Je me levai, allumai la veil­leuse et restai dans la joie jusqu’au matin, priant et remerciant le Seigneur et Saint Êphrem qui m’avait guérie. Sur le matin je m’endormis et je me vis en rêve dans l’église où se trouve le tombeau du Saint. Soudain j’entendis une voix rude me dire : «Non, tu n’iras pas vénérer, tu es une pécheresse.» Je répondis alors : «Justement parce que je suis une pécheresse je vais aller vénérer» ; je vis aussitôt de grandes mains retirer l’échelle qui permettait l’accès au tombeau et je dis : «Moi je vais aller vénérer, même si je dois me , tuer», et d’un bond je me retrouvai près du tombeau du Saint. Mes pieds étaient trempés à cause du myron. Quand je sortis du tombeau, je me retrouvai dans une cour, dans un coin du Paradis. Là je vis une femme en deuil qui tenait dans ses mains un disque avec des Angelots tout autour et je demandai : «Qui est cette femme en deuil ?» et on me répondit : «C’est la mère de Saint Éphrem, veuve avec sept enfants.»

Mais que vous dire, mes frères ! Quand, pour la première fois, j’ai pu aller vénérer Saint Éphrem, l’église et le tombeau de notre Saint étaient exactement comme dans mon rêve !»

Cette femme a fait, sous l’inspiration de Dieu l’hymne suivante pour

remercier le Saint :

Je vis un grand homme brun près de mon oreiller me parler très doucement :

«Qu’as-tu, mon enfant ?»

«Voilà l’endroit où j’ai mal,» dis-je, et je penchai la tété,

Sa douce main m’apporta la grâce divine.

Le Saint me cria :

«On m’appelle Éphrem, mon enfant, viens à mon Monastère, vénère mon ensevelissement.

Là, tu verras mon Tombeau, tu verras aussi la veilleuse, prends du feu et allume-la, fais-inoi ce plaisir.»

En cet endroit j’ai trouvé le salut, moi la malheu reuse.

J’ai trouvé un Père, un Médecin, moi qui souffrais.

O mon Saint Éphrem,

Je te remercie, je vénère ton nom, sauve le monde du mal, protège tes enfants.

Zambetaki Georgia, qui a été guérie.

Vrioulon 16, Pankrati Athènes.

Le Médecin gratuit.

Un matin, une de nos petites arriva à ma cellule profondément émue et me dit : «Un homme courbé est arrivé, il ne peut pas se redresser.» «N’aie pas peur, mon enfant, lui ai-je dit, il doit être malade.»

Nous sommes allées à l’église, et là je vis cet homme prier notre Saint, des larmes dans les yeux, avec une piété et une foi profondes. Il était connu,

très connu. Quelques années auparavant, une grande peine l’avait amené au Monastère prier notre Saint de sauver d’une mort certaine son unique enfant bien-aimé' Maintenant, grâce à notre Saint Éphrem, il se réjouit de la présence de son enfant, ainsi que l’ont souhaité Dieu et notre Saint. Aujourd’hui, notre cher ami est venu prier pour sa grave maladie de cœur. A genoux devant l’icône miraculeuse de Saint Epluem, avec le malade, sa femme et leur enfant, nous avons chanté avec piété et avec une profonde componction, la paraclisis du Saint. Notre ami est reparti très ému. A peu près quinze jours plus tard, nous le voyons revenir le visage radieux et plein de joie, et il nous raconta les choses suivantes. «Chaque jour, à la maison, je lisais la Paraclisis avec mon enfant. Et un jour, tandis que je lisais, il y eut un parfum merveilleux et toute la maison fut emplie de ce parfum comme de la fumée de l’encens. Immédiatement je pris l’icône du Saint et je l’embrassai. II m’est impossible de vous décrire comme elle embaumait. Huit jours plus tard, je me vis, dans mon sommeil, malade, couché dans un lit sur la place d’un village. Saint Éphrem s’approcha de moi et lorsqu’il fut tout près, il me dit : «Georges, c’est pour toi que je suis venu», et il s’assit sur mon lit. Moi, je posai ma téte sur ses genoux, et le Saint a lu au-dessus de ma téte une prière pour la guérison. A partir de cet instant je fus guéri.» Avec des larmes de joie et de reconnaissance, il accrocha sa montre en or à l’icône du Saint, pour sa guérison si miraculeuse.

O, mon Saint Éphrem, accorde-moi ta grâce sainte et miraculeuse afin que je puisse chanter et rendre grâces pour la grandeur de tes nombreux miracles.

Georges Christidis, Athènes.

Le Saint sauve une jeune femme d'une mort certaine.

Un ami et familier du Monastère voyageait à l’étranger pour aller faire soigner son œil malade. Saint Éphrem lui apparut en vérité et il fut guéri à l’instant : les terribles douleurs cessèrent et la paupière qui demeurait toujours fermée acquit son mouvement naturel.

Quelques jours après la proclamation de la mobilisation en 1974, notre Saint apparut de nouveau à cet homme. Il le frappa légèrement à l’épaule pour le réveiller et lui dit : «Lève-toi rapidement et va à la maison voisine, quelqu’un est en train de mourir.» Lui, croyant à un rêve, se rendormit. Mais le Saint le réveilla à nouveau et reprit un peu sévèrement : «Lève-toi vite, pourquoi n’as-tu pas fait ce que je t’ai dit ? Quelqu’un est en train de mourir !» Alors il se leva et alla frapper à la porte de la maison voisine, mais il n’y eut aucune réponse. Après de nombreux coups, il perçut un gémissement venant de l’intérieur de la maison. Il essaya d’ouvrir la porte, mais en vain. II courut alors à la police et raconta ce qu’il se passait. Les policiers vinrent avec lui et forcèrent la porte. Ds découvrirent alors une jeune femme qui s’était ouvert les veines car on avait emmené son mari comme soldat. Qui resterait insensible devant ce redoutable miracle de notre Saint ?

Saint Éphrem, nous t’en prions, ne nous, laisse pas, mais sois toujours proche de nous, comme protecteur, comme aide, comme celui qui gou­verne notre vie.

Prophéties.

Pendant le Grand Carême, du 19 au 21 avril 1967, une Sœur de notre Monastère a vu, éveillée, le Saint. Elle le voyait prier avec grande angoisse et tristesse, tantôt à genoux, tantôt debout ; il paraissait très inquiet et élevait les mains en supplication. Il entrait et il sortait ; il était parfois dans l’église, parfois dans la cour, parfois hors du monastère, à genoux dans la montagne avec Notre Souveraine la Mère de Dieu.

Qui sait pourquoi ? Peut-être à cause des événements graves qui eurent lieu ces jours là, et ils suppliaient le Seigneur qu’aucun sang ne soit versé. Quelle autre force dans la vie serait plus grande que la prière ? Les peines et les ouragans frappent les individus et les peuples, mais la prière apaise les tempêtes et amène d’heureuses conséquences. Seigneur, si nous n’avions pas tes Saints comme aides et comme intercesseurs, comment pourrions- nous faire face aux rudes coups de la vie ? Nous nous réfugions auprès de toi, le Rocher inébranlable de l’espérance. Soutiens-nous, éclaire notre esprit, et illumine-nous sur la voie de tes commandements.

Peu de jours après cela, une Sœur du Monastère qui arrangeait l’église, aperçut quelque chose d’extraordinaire. Elle vint nous prévenir, effrayée : «Venez voir, le Saint est couvert de sueur.» Nous avons toutes couru, et que voyions-nous ? la sueur se répandait du front sur le visage et, jamais je n’oublierai ceci, de ses deux joues coulait sans interruption, comme de deux fontaines, le saint myron, céleste et miraculeux. Nous avons perdu la tête et nous avons commencé la Paraclisis du Saint. Quand nous sommes arrivées à la fin du Saint Évangile, le corps entier du Saint exsudait du saint myron et le reste de l’icône était parfaitement sec. Nous sommes dans une immense admiration devant la sainteté de notre Saint, dont nous ne sommes pas du tout dignes. O mon Saint, pardonne-nous, vois notre faiblesse et guéris- nous. II est probable que cette manifestation ait été aussi un signe ou quelque angoisse prophétique.

Le fait suivant est un autre signe prophétique. C’était à peu près à la même époque. Une de nos Sœurs vit du myron couler abondamment de l’icône du Saint, et sans interruption. Je le fis recueillir dans un récipient pour nos malades. Le récipient se remplit jusqu’au bord, et le myron conti­nuait à couler mais ne débordait pas du récipient. A cet instant une Sœur vit se former une grande tache de sang ; en s’inclinant pour la recueillir elle entendit une voix venir de l’icône du Saint disant : «Il va arriver du bien, mais il va aussi arriver un très grand mal.» Ces derniers mots furent pro­noncés avec grande affliction.

Visions dans le dortoir des enfants.

Mes chers lecteurs, vous qui avez ce livre en main, chassez tout préjugé et toute pensée tentatrice selon laquelle je chercherais à embellir la vie et les miracles du Saint. Jamais je n’aurais décidé d’être biographe de Saint Éphrem, si cela n’était une exigence du Saint lui-méme qui, plusieurs fois, a réprimandé ceux qui gardaient secrètes ses apparitions.

Une de nos sœurs peut vous l’assurer : Le Saint ne l’a pas laissée vénérer son icône parce qu’elle avait tu quelque chose en rapport avec sa vie, et j’ai entendu la voix du Saint la blâmer.

Je crois que nous n’avons pas le droit de taire les merveilles du Saint Mégalomartyr et Thaumaturge Éphrem, qui, par sa grande ascèse et les terribles souffrances de son martyre, brille comme un soleil lumineux dans le firmament spirituel de l’Église du Christ.

Elles sont très nombreuses les occasions où les enfants de notre orphe­linat l’ont vu d’une manière évidente soit dans l’ancien Higouménat, soit dans l’ancien Moulin à huile où était leur dortoir. Voici ce que nous raconte une novice. «C’était après minuit dans le dortoir tout simple des enfants, dans l’ancien Higouménat. Après une discussion enfantine ingénue sur Saint Éphrem, trois âmes angéliques s’étaient livrées à un doux sommeil, et moi, je veillais à côté d’elles. Mon cœur était débordant d’émotion tandis que les yeux grand ouverts, je regardais distraitement la porte. Soudain j'entendis la clef de la porte de notre dortoir faire deux tours rapides et se déverrouiller. Une main ferme empoigna le loquet et la porte s’ouvrit. Une silhouette grande, mince et ascétique de moine s’avança, traversa la chambre et se retrouva à côté des enfants qui dormaient tranquillement. En cet instant, mon cœur battait fortement et je sentais mon sang se glacer dans ma tête. Je ne pouvais pas proférer un mot tant j’avais peur. Je le voyais près de moi, le visage tourné vers une jeune fille de. 15 ans qui dormait sans souci à côté de moi. 11 se pencha affectueusement sur elle et de ses saintes mains il la borda et lui caressa la tête.

Je priai Dieu qu’il ne sc retourne pas et qu’il ne me fasse pas la même chose, parce que je serais morte de syncope. Et il advint ainsi, il ne se retourna pas vers moi et disparut.»

En ces jours-là, une nouvelle fillette était arrivée à l’orphelinat. Les autres enfants se préparaient pour la sainte confession et écrivaient quelque chose sur un papier. Étonnée, elle demanda, «Qu’écrivez-vous sur le papier?» «Nous écrivons nos péchés», répondirent «ils. «Pourquoi les écrivez-vous ?» «Pour nous confesser», dirent-ils. La nouvelle enfant ne pouvait pas comprendre cette habitude. Ce soir-là, la petite pensionnaire vit le Saint dans son sommeil, et il lui dit : «Va te confesser toi aussi, mon enfant.»

Autre témoignage de Vaide du Saint.

«En 1967, à Ano llissia, mon frère Panayis Mazarakis acheta un magasin à crédit. Il donna un acompte de 100 000 drachmes, et devait payer le reste par traites jusqu’en 1970. Le magasin fut payé, mais le propriétaire l’avait mis en hypothèque et ne voulait pas établir les contrats pour que mon frère en soit propriétaire.

Trois années passèrent et le magasin restait en hypothèque. Notre contra­riété était très grande. Un jour une femme nous laissa un livre de Saint

Éphrem et nous demanda d’aider à la construction de son église: Je lus alors les miracles de Saint Éphrem, et je demandai au Saint de nous aider, afin que le magasin devienne la propriété de mon frère, et je promis d’apporter sept kilos de cire pure. Quelques jours s’étaient à peine écoulés que les contrats définitifs furent rédigés, et mon frère devint propriétaire de son magasin, grâce à l’aide de Saint Éphrem.

Que son saint nom soit glorifié. Jamais nous n’oublierons ce grand bienfait et sa protection.»

La sœur de P. Mazaraki. Athènes.

Mardi matin, le 2 octobre Î968.

«Même si mon pied me faisait bien mal, mon âme était dans la joie à cause de la Liturgie d’hier. J’étais près de vous en esprit, comme si quelqu’un racontait les miracles de Saint Éphrem, et moi j’écoutais. J’étais dans l’admiration, mon âme était très émue et je rendais gloire au Seigneur. Comme je me tenais à l’endroit où est peint Saint Éphrem, je vis soudain le Saint devant moi, revêtu de vêtements liturgiques blancs, avec un épi* trachil léger, de couleur vert clair. Comme j’étais penchée, je vis aussi ses chaussures noires. Il était le célébrant, et entrant par les Portes Royales, il continua la divine Liturgie. Il était très grand de taille et très ascétique.

Gloire à toi, ô Dieu.

Je te remercie mon Saint Éphrem, puisse ta grâce être avec nous.»

Maria F. Kondoglou. Athènes.

«Mégalomartyr Ephrem» 1969.

Quand je sortis, Révérende Mère, du dortoir des enfants, à minuit vingt, j’entendis derrière moi des pas lourds ; je me retournai, et je vis une silhouette mince. Je crus que c’était vous. A cet instant une lumière écla­tante emplit le dortoir et aussi tout le lieu ainsi que la colline, et je distin­guais tout clairement, même les pierres. Au milieu de cette lumière resplen­dissante se tenait Saint Éphrem dans une grande gloire, et j’entendis sa douce voix dire : «Mégalomartyr Êphrem.» U tenait en main une Église qui avait quatre petites coupoles et une grande au milieu,.avec une Croix brillante, et devant il y avait trois absides. J’entendis à nouveau sa voix dire : «Makaria, Makaria, Mégalomartyr Éphrem.» Je n’oublierai jamais cette lumière éclatante, elle se répandait jusqu’au Monastère. Une très douce psalmodie qui venait du Ciel s’entendait, elle s’éteignit tout doucement tandis que Saint Éphrem disparaissait. Avec vos prières.

Anna Markoyiànni

Salamine 24. Pirée.

Trois lys. 20 mai J971.

«Révérende Mère, j’ai vu en rêve Saint Éphrem, tout près de son tombeau. Notre monastère célébrait une grande fête. Près du tombeau se trouvaient d’innombrables lys, et je vis notre Saint Êphrem resplendissant de lumière ; il portait des vêtements pontificaux et présidait à la célébration. Il s’ap­procha de moi et me dit : «Là, à mon tombeau, je veux que tu mettes trois lys.»

Je me prosterne devant toi, mon Saint Êphrem, et je te remercie pour ta sainte protection envers moi et toute ma famille.»

Anna Markoyiànni Salamine 24, Pirée.

Autres manifestations.

Un jour, je vis que le Monastère avait son ancien aspect et célébrait brillamment le souvenir de l’Annonciation à la Mère de Dieu. Là, se tenait


avec grande assurance Saint Éphrem ; il était vêtu avec éclat. Et on entendit une voix dire que le jour de son martyre, du sang et de l’eau avaient coulé de son saint corps.

Une fillette du Pirée, d’environ 12 ans, a vu Saint Éphrem qui lui a demandé de dire au monde de se repentir afin d’être sauvé..Il lui dit encore : «Je demeure là-haut, au Monastère de la Vierge, à côté de Néa Makri. Je n’ai pas de maison. Je désire que vous construisiez mon Église. Je suis Saint Éphrem.»

Madame Maria Mitropoulou raconte qu’elle a été prise d’une terrible douleur à l’estomac. Alors, avec une grande foi, elle s’est écriée : «Mon Saint Êphrem, je crois en ta grâce, guéris-moi, et cet argent que j’aurais donné au médecin, je le donnerai pour ton église.» «Je n’ai pas eu le temps de finir, que déjà la douleur avait cessé et j’étais totalement guérie. Je te remercie mon Saint Éphrem. Ta servante inutile Marie.»

«Je suis Saint Êphrem.» 17 juin 1971.

«Révérende Mère, je vais vous raconter le rêve que j’ai fait cette nuit. Nous étions à l’église pour les Complies. A la fin de l’office, en sortant, je me retournai et je vis Saint Éphrem devant le Saint Autel, comme s’il faisait du rangement. Je m’approchai avec crainte et je l’entendis me dire : «Moi, je suis Saint Éphrem ; allume les veilleuses du Sanctuaire», et il me les donna pour les allumer. Une grande peur me saisit alors, et j’appelai une Soeur. Le Saint s’approcha de nous et dit de nouveau : «Je suis Saint Éphrem», et il commença à chanter de sa douce voix : «Je suis en proie à de nombreuses tentations...» Puis il nous fit signe de nous arrêter, et s’asseyant sur une chaise il commença à nous raconter ses souffrances, à quel point ces ottomans sans foi, ces loups sanguinaires, l’ont torturé. «Si vous saviez ce que j’ai enduré, même ma tête...» et il la montra de sa main. «Us m’avaient enfoncé de grands clous pointus, et il me clouèrent la tête à l’arbre.» Il se signa et il dit : «De très nombreux clous», et il refit son signe de Croix.

Je voulais te pleurer mon Saint, pleurer tes souffrances, pleurer les tortures effrayantes et horribles que tu as endurées, mais je n’ai pas les larmes dignes de toi, mon Saint, mais par tes saintes supplications purifie-les et reçois-les comme une prière d’amour envers ta sainteté de Moine Martyr.

Avec beaucoup de piété, mon Saint, je rends hommage à tes souffrances. Ne manque pns d’intercéder auprès du Seigneur pour qu’il ait pitié de nos âmes.

C’est vrai que la grâce du Saint à dépassé nos frontières. Une jeune fille de KaJamata nous a raconté qu’elle s’était trouvé au monastère de Zakinthos et l’Higoumène lui dit : «Nous attendons un Saint qui doit passer ici.» «Quel Saint ?» demanda la jeune fille, et on lui répond : «Saint Éphrem.» Et elle vit le saint passer avec gloire et majesté, accompagné d’un grand cortège, et devant le Saint, marchait avec une grande solennité une moniale portant un grand cierge allumé.

C’était le 14 septembre 1971 que je devais venir au Monastère accomplir mon vœu. Cependant, quelques jours auparavant, je fis le rêve suivant : C’était midi et je me reposais, quand apparurent devant moi Saint Nectaire et un autre Saint que je ne connaissais pas. Haut de taille et d’allure ascétique, il portait un rason, et avait une expression tranquille et sérieuse. Quand je lui ai demandé qui il était, le Saint m’a répondu : «Éphrem», et il a commencé à me raconter quelque chose au sujet de 14 septembre, jour de la Croix... mais avant que je n’aie compris ce qu’il voulait me dire, je me réveillai. Ensuite j’appris que c’était le jour où le Saint est né, et aussi le jour où commencèrent ses terribles tortures qui se sont achevées le 5 mai 1426.

Avec beaucoup de respect.»

Catherine Makri.

Interventions miraculeuses de Saint Ephrem.

19 décembre 1971

«Révérende Mère.

Alors que nous nous trouvons Ici à l’étranger, notre pensée est très souvent près de vous, au Monastère, là où se trouvent la joie, la paix et la grâce de Saint Éphrem qui nous apparaissait vivant presque chaque jour, ou dans notre sommeil, et qui nous dirigeait et nous protégeait. Les temps difficiles sont passés, mais les miracles du Saint restent profondément gravés en nous, dans notre mémoire, et même s’il s’écoule de nombreuses années, il ne s’effaceront jamais.

Je vais vous raconter les miracles que mon mari à vécu, afin que ma mère et notre fille qui se trouvent en Grèce les connaissent. Elles ont vu souvent, elles aussi, Saint Êphrem, et l’ont entendu, soit dans notre maison, soit au Monastère.

A cause d’une imprudence, alors que nous étions très bien installés dans la vie, mon époux a été entraîné et s’est retrouvé en prison. Nous avons commencé à perdre nos maisons l’une après l’autre. Nos enfants, nos frères, ma mère et moi avons trouvé refuge et protection au Monastère. Mon mari vivait des heures dramatiques dans sa cellule de prison. Or, tandis qu’il était assis sur un lit bas, il vit devant lui un Moine avec une lumière dans la main qui lui dit : «Garde foi et courage ; moi je vais protéger ta famille, ne t’inquiète pas pour eux, et toi aussi, je te protégerai. Pour le jugement, je reviendrai.» Ayant dit cela il disparut et un parfum se répandit dans sa petite cellule humide.                                                                              . .

J’allai le voir le lendemain, et je le vis bouleversé, avec des larmes dans les yeux, et il me dit : «J’ai vu Saint Éphrem, j’ai eu cette vision et j’ai été apaisé.» Je lui montre la petite icône du Saint que j’ai toujours sur moi et Ü me dit : «Oui, c’est lui-même, avec la lumière,cette lumière qui brillait tellement dans là cellule humide ! Mais je l’ai vu plus joyeux, me disant : «Garde foi et courage, tout va passer, tout ira bien.» Je l’attends, il va revenir, j’en suis sûr.»

De fait, vingt jours plus tard, alors qu’il était dans l’inquiétude sans savoir quand aurait lieu le procès, il vit de nouveau devant lui le même Moine, la même lumière, et il sentit le même parfum qui n’est pas de ce monde. «Je suis venu de nouveau, lui dit Saint Éphrem, pourquoi t’inquiètes-tu ? Le procès aura lieu le 3 septembre. Moi, j’y serai. Garde la foi.» Et il disparut de nouveau, laissant un parfum céleste.

Le lendemain, tandis que les autres prévenus de la même affaire étaient bouleversés, mon mari leur dit : «Ne vous inquiétez pas, le procès aura lieu le 3 septembre.» «Comment le sais-tu ?» demandent-ils. «Je le sais de

 

Μέ τήν εὐλογία τοῦ πατρός Δαμασκηνοῦ Γρηγοριάτου

Avec la bénédiction du Père Damascène Gregoriatos